L’un des plus grands scandales ayant frappé les États-Unis est adapté en série, dévoilant les prémices de la chute du président Nixon.
En 1974, le scandale du Watergate frappe de plein fouet la présidence américaine. Révélée au grand jour par le Washington Post alors que la Maison-Blanche faisait son maximum pour étouffer l’affaire, elle conduira à la démission du président Richard Nixon, rien de moins. Sans l’enquête minutieuse des deux journalistes du quotidien, la gouvernance de Nixon aurait pu faire condamner les auteurs présumés d’un pseudo cambriolage, destiné à poser des dispositifs d’écoute. C’est aussi pour cela qu’en 1976, le film Les Hommes du président, avec Dustin Hoffman et Robert Redford dans le rôle des deux investigateurs, fut un grand succès, documentant les faits. Plus récemment, une autre série, Gaslit, avait elle aussi exploré l’affaire.
Les plombiers de Nixon
L’intérêt majeur de cette minisérie, qui débutera en mars 2023 sur HBO, tient au fait qu’elle s’intéresse aux deux principaux protagonistes de l’ombre, E. Howard Hunt (Woody Harrelson) et G. Gordon Liddy (Justin Theroux). White House Plumbers détaillera donc cette mission d’espionnage via le prisme de ces deux hommes bien décidés à aider leur parti, mais qui vont peu à peu accumuler les bourdes. Surtout, leur loyauté sera peu à peu fissurée par les peines de prison encourues et le manque de soutien de leurs commanditaires. S’intéresser à leur destin, de simples exécutants persuadés d’être capables de mener leur mission, à des hommes broyés par la machine médiatique, s’annonce fascinant.
Un autre angle de vue
Woody Harrelson a largement fait ses preuves dans des rôles dramatiques, notamment sur HBO avec la première saison de True Detective, dont la saison 4 avec Jodie Foster arrivera en 2023. Justin Theroux est un scénariste, réalisateur, producteur et acteur reconnu. Au cinéma, on a pu le voir dans l’inoubliable Mulholhand Drive de David Lynch et à la télévision plus récemment dans la série The Leftovers. Le duo devrait, fort de son talent, jouer de parfaits dindons de la farce, à la fois acteurs du plus grand scandale de tous les temps, et paradoxalement souvent oubliés dans cette affaire sans précédent, qui consacrera même l’appellation « gate » dès lors qu’on évoquera un scandale d’État par la suite.