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Radio : le DAB/DAB+, c’est quoi ?

16 octobre 2019
Par Laure Renouard

Souvent comparé à la TNT dans le domaine de la télévision, le DAB/DAB+ est amené à se développer dans celui de la très traditionnelle radio. Qu’est-ce que cette technologie de diffusion numérique, et quel intérêt pour l’auditeur ? Explications.

Le DAB est d’abord un acronyme : celui de Digital Audio Broadcasting, ou radiodiffusion numérique, par opposition à la diffusion analogique assurée par la radio FM. Du numérique qui va connaître un net coup d’accélérateur. Car la loi relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle l’impose : toutes les radios neuves devront intégrer un récepteur DAB+ à compter de décembre 2019. Pourquoi cette date ? Parce qu’elle correspond au délai d’un an accordé aux fabricants pour inclure cet équipement à leurs appareils, passé le cap des 20 % de la population française couverte en DAB+. Un cap qui a été atteint en décembre 2018.

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Le déploiement du DAB envisagé par le CSA d’ici 2020. © CSA

FM et DAB en duo

Si certains pays ont déjà franchi le cap du tout numérique, à l’instar de la Norvège, qui a “éteint” sa radio FM en 2017, rien de tel n’est annoncé en France. FM est donc appelée à cohabiter avec le DAB/DAB+, du moins tant que l’intégralité du territoire n’est pas couvert. Coûteux pour les radios, qui en financent la mise en place avec la création de multiplex mutualisant la diffusion, le DAB/DAB+ est pour l’heure réservé aux stations d’envergure et se déploie ville par ville. Il a fait ses débuts à Lille, Lyon, Marseille, Nice, Paris et Strasbourg, et de nouvelles villes viennent régulièrement compléter cette liste.

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© Pure

Le CSA, qui chapeaute le déploiement du DAB+ et reçoit les candidatures des radios, indiquait au cours de l’été 2019 qu’il “devrait desservir près de 40 % de la population métropolitaine dès 2021”. En octobre, le Conseil a revu ses estimations à la hausse, suite au lancement du DAB dans trois nouvelles villes (Nantes en juillet, ainsi que Rouen et Le Havre en octobre) : il estime couvrir 25 % de la population hexagonale. Les trois prochaines années devraient voir ce pourcentage croître rapidement, puisque trois autres villes – Arcachon, Bordeaux et Toulouse – commenceront à émettre l’an prochain. Et surtout, le CSA organise une consultation publique en vue de lancer le DAB+ « dans 40 zones supplémentaires » entre 2020 et 2023.

Le son et l’image

Terminons par un rappel technique : la bande FM s’étale de 87 à 108 MHz, tandis que le DAB+, qui est une simple évolution du DAB, occupe la bande III située entre 174 et 223 MHz. Il s’agit d’une diffusion numérique et non analogique, avec encodage des contenus : le DAB lancé dès 1995 supportait le MPEG2, quand le DAB+ est passé au codec HE-AAC version 2 (AAC+). Pour l’auditeur, le bénéfice est pluriel. Comme nous l’explique Laura de Branche, Country manager France et Benelux chez Pure, qui propose un large catalogue d’appareils compatibles DAB/DAB+, « des stations très locales (France Bleu…) peuvent demander des places sur les multiplexes DAB pour étendre leur diffusion ». Sous réserve de couverture bien sûr, l’auditeur peut donc capter partout en France une radio même régionale, sans avoir à changer de fréquence en cours de déplacement.

DAB

© Sony

Numérique oblige, les grésillements disparaissent, et de nouvelles radios peuvent prétendre rejoindre des multiplexes de diffusion, quand la bande FM est actuellement saturée. Le DAB/DAB+ est accompagné de contenus enrichis : puisque l’auditeur navigue par nom et non par fréquence de diffusion, c’est sur un écran qu’il peut choisir sa station. Durant l’écoute, l’écran en question, monochrome ou coloré et plus ou moins grand, affiche les détails des titres et émissions et, si ses caractéristiques le permettent, les jaquettes des albums. Tout cela est autorisé par l’intégration d’un récepteur DAB+, fabriqué pour l’essentiel par le leader du marché, Frontier Silicon.

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Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
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