La Commission fédérale des communications (FCC) a renouvelé le bannissement de toute nouvelle approbation de nouveaux équipements de télécommunication en provenance de cinq entreprises chinoises, dont Huawei.
L’administration Biden continue le travail entamé par le gouvernement précédent et resserre ses sanctions à l’égard de Huawei, ZTE et d’autres entreprises chinoises. Celles-ci sont dans le collimateur des États-Unis depuis plus de trois ans et ont déjà été frappées d’embargo et de sanctions diverses.
Bannir tout équipement pouvant espionner
La FCC a donc définitivement interdit la vente ou l’import sur le territoire américain de tout nouvel équipement venant d’entreprises des télécommunications chinoises. Les concernées sont Huawei, ZTE, la marque d’équipements de surveillance Dahua Technology, la marque de vidéo surveillance Hangzhou Hikvision Digital Technology et l’entreprise de télécoms Hytera Communications. Ces sociétés avaient auparavant été placées sur une liste noire.
Jessica Rosenworcel, la présidente de la FCC, a déclaré dans un communiqué « Ces nouvelles règles sont une partie importante des actions mises en place afin de protéger le peuple américain contre des menaces à la sécurité nationale, impliquant des équipements de télécom. » Selon le gouvernement étasunien, ces entreprises chinoises pourraient espionner les habitants du territoires et recueillir des données qui pourraient être transmises, si demandées, au gouvernement de Xi Jinping. Des accusations contestées par Hikvision notamment, qui a rapidement voulu répondre à ces nouvelles mesures.
Trois ans d’acharnement
Ces cinq entreprises ne pourront donc plus vendre de nouveaux équipements sur le territoire américain. Huawei était déjà sous le coup de sanctions depuis 2019 et les premiers soupçons d’espionnage à son encontre. Cette année-là une première loi interdisait aux États américains d’utiliser les subventions fédérales pour acheter des équipements à Huawei. En 2020, le directeur du FBI Christopher Wray accusait Huawei d’espionner les citoyens américains et même des bases militaires, grâce aux nombreux équipements installées sur les antennes de communication du pays.
L’entreprise a subi un certain nombre de sanctions depuis, menant à ce que l’on connait aujourd’hui. Huawei n’est plus présent sur le marché du smartphone aux États-Unis. Ses appareils n’ont pas la 5G et n’ont pas le droit d’utiliser Android tel que nous le connaissons. La marque a par conséquent dû développer son propre système d’exploitation appelé HarmonyOS en Chine et déclinée en EMUI, dont la version 13 équipe les prochains Mate 50 Pro, hors de ses frontières.
Huawei devrait même complétement disparaitre des États-Unis d’ici à l’année prochaine puisque le gouvernement et la FCC devraient débuter leur opération de démantèlement et de remplacement de tous les équipements Huawei du territoire.
