Mastodon décolle à peine qu’un nouveau prétendant au titre de réseau social de substitution à Twitter entre dans la danse. Cette fois il s’agit de Hive Social, qui gagne en visibilité ces derniers jours.
Twitter est encore débout mais pour combien de temps encore ? Cette incertitude pousse beaucoup de ses utilisateurs et utilisatrices à chercher le nouveau réseau de micro-blogging qui remplacera la plate-forme à l’oiseau bleu dans leur quotidien. Après Mastodon, une nouvelle alternative est apparue il y a quelques jours, Hive vient d’atteindre le million d’utilisateurs.
Un mélange de Twitter et Instagram
Hive a été créé en 2019 par Kassandra Pop, alors étudiante, influenceuse fashion et fatiguée des restrictions de Twitter et Instagram et leurs algorithmes. Elle aurait donc commencé à coder le site dans sa chambre étudiante, rejointe plus tard par une bande de développeurs. Hive se présente comme ce qu’on appelle communément un « safe space« . C’est-à-dire qu’ici, toutes les personnes, quelles qu’elles soient, sont les bienvenues et les discours haineux, racistes, ou appelant à la violence sont complétement bannis.
Sur son profil il est possible d’afficher ses pronoms, son signe astrologique et de mettre une musique en lecture automatique si on possède un compte Apple Music. Un onglet de question/réponse est disponible, permettant de recevoir des questions, anonymes ou non, et d’y répondre. De nombreuses options permettant de contrôler ce qu’on peut voir sont disponibles. Ainsi, il est possible de ne pas afficher automatiquement les images reçues en message privé ou de ne pas afficher les contenus NSFW (not safe for work, les contenus à caractère sexuel que Hive veut permettre à certaines conditions).
L’interface utilisateur se présente comme un véritable mélange entre Twitter et Instagram. Un onglet permet de voir les dernières publications d’une personne et un autre d’avoir accès aux médias de celle-ci, présentés comme sur l’application de Meta. À la différence de Mastodon et son côté qui peut être considéré comme austère, Hive se veut chatoyant et accueillant dans sa présentation.
Quelques incertitudes
Les rumeurs encore infondées ne seront pas relayées ici, mais qui dit nouveau réseau social qui gagne en visibilité dit armée d’utilisateurs qui font leurs recherches dessus. Si Hive semble fortement gagner en popularité et propose des arguments convaincants, la plate-forme n’est pas dénuée de zones d’ombre et de soucis. Tout d’abord, le réseau ne possède pas de web app et n’est disponible que sur smartphones iOS et depuis peu sur Android. De plus, c’est une plate-forme encore jeune, qui possède son lot de bugs.
Niveau sécurité, Hive ne semble pas non plus encore optimal. Il est dit que, pour partager des images, l’application demande un accès total à la bibliothèque de médias, entrainant d’importants risques en cas de piratage du compte. L’identification à deux facteurs n’est pas non plus activée, mais cela pourrait arriver plus tard, le réseau ayant lancé un crowdfunding qui a déjà récolté 257 000 $ à l’heure où ces lignes sont écrites.
La dernière question qui reste en suspens est celle de l’identité de la créatrice ou des créateurs de la plate-forme. Des sites comme The Focus ont essayé de répondre à la question. Si Kassandra Pop semble effectivement être à l’origine du projet, il se pourrait qu’ils aient été plus à travailler dessus mais les détails sont encore très flous.
Il est recommandé de patienter avant de se décider à s’inscrire sur Hive. Le gain de popularité de l’application mènera surement l’équipe à l’améliorer et à la rendre plus sécurisée dans les semaines qui viennent.
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