Elle utilise l’intelligence artificielle pour transformer des selfies envoyés par les utilisateurs en photos de profil adaptées aux plateformes en ligne.
19 dollars pour obtenir des photos à mettre sur son profil LinkedIn ou Tinder à partir de ses selfies. C’est ce que propose l’application PhotoAI, créée par Sébastien Lhomme. Elle se sert d’une intelligence artificielle (IA) pour transformer les selfies des utilisateurs en images adaptées aux critères des plateformes en ligne, comme le rapporte le site Motherboard. Concrètement, l’utilisateur envoie entre 12 à 20 selfies et obtient, sous 24 heures, un lot de fausses photos à utiliser comme images de profil.
Avec le pack LinkedIn, il reçoit des photos où il est vêtu d’un costume ou d’une tenue professionnelle pour correspondre aux codes du réseau social. Le pack Tinder promet, lui, des photos faisant apparaître la personne « sous son meilleur jour », ce qui se traduit principalement par l’ajout de lunettes de soleil à la photo originale. PhotoAI propose également de générer des photos de soi transformé en même, apparaissant aux côtés de célébrités ou encore dans ses films préférés.
Un outil susceptible d’être problématique
La qualité des photos n’est pas parfaite, mais cela n’est pas aussi problématique que la manière dont celles-ci sont générées. Elles ne sont en effet pas créées par PhotoAI, mais par Stable Diffusion, une IA génératrice d’images, qui permet aussi de modifier des visages. Elle a déjà été utilisée pour créer des deepfakes pornographiques et non consensuels de célébrités. Le site dispose cependant de règles pour éviter ce type d’utilisation abusive. Il interdit aux utilisateurs de télécharger des photos de personnes nues ou à caractère pornographique. Ils ne sont également pas autorisés à envoyer d’autres photos que les leurs et sur lesquelles ils n’ont pas les droits.
Concernant les selfies envoyés par les utilisateurs, PhotoAI assure dans sa politique de confidentialité qu’ils sont tous supprimés de façon permanente au bout de sept jours, tout comme les modèles de profils générés par l’IA. Le site ne donne cependant aucune indication sur la manière dont ces données sont stockées au cours de cette période.
