Le géant américain a passé un accord avec 40 États américains, acceptant de leur verser 391,5 millions de dollars pour mettre fin aux enquêtes sur la manière dont il collecte les données de géolocalisation des utilisateurs.
Alors qu’en début d’année, le district de Columbia et trois États américains ont intenté un procès à Google pour suivi abusif des données de localisation, la société vient de passer un accord avec 40 autres afin d’éviter des poursuites judiciaires pour le même motif. Elle a accepté de leur verser 391,5 millions de dollars pour mettre fin aux investigations sur la manière dont elle collecte les informations des utilisateurs. Selon un communiqué du procureur général du New Jersey, il s’agit de l’accord le plus important jamais conclu avec plusieurs États sur la protection des données personnelles aux États-Unis.
Offrir plus de clarté sur les pratiques de collecte de données
Pour rappel, les procureurs généraux avaient ouvert une enquête à la suite d’un article de l’Associated Press révélant que Google enregistrait les déplacements des utilisateurs même lorsqu’ils lui indiquaient explicitement de ne pas le faire. La coalition d’États a ainsi accusé d’avoir induit en erreur les consommateurs depuis 2014, en leur faisant croire qu’ils avaient désactivé le suivi de la localisation dans les paramètres de leur compte alors que la firme continuait à récolter ces informations. Elle estime que la firme de Mountain View violait le droit des utilisateurs à la confidentialité en recueillant leurs données de géolocalisation sans leur autorisation. Cela, à des fins publicitaires.
« Google ne peut pas prétendre donner des outils de contrôle de leurs informations personnelles aux utilisateurs, et ensuite ignorer ces fonctionnalités pour collecter et vendre des données aux annonceurs, contrairement à la demande expresse des internautes », a déclaré Matthew Platkin, le procureur général du New Jersey.
Outre la somme versée aux 40 États américains, Google va se plier à des mesures « conçues pour donner aux consommateurs plus de transparence dans les pratiques de collecte de données de localisation » dans le cadre de l’accord. L’entreprise est notamment tenue de fournir aux utilisateurs des informations détaillées sur les types de données de localisation qu’elle collecte et sur la manière dont elles sont utilisées dans une page dédiée. Elle doit également afficher des informations supplémentaires lorsqu’ils activent ou désactivent un paramètre de compte. Contacté par l’AFP, Google a réagi à cette affaire : « Conformément aux améliorations que nous avons réalisées ces dernières années, nous avons mis à cette investigation qui était basée sur des règlements obsolètes, que nous avons changés il y a des années », a déclaré un porte-parole de la société.