Le wifi est partout, tout le temps. Mais comment peut-on s’assurer qu’il fonctionne au mieux de ses capacités ? Nos conseils pratiques.
Brocardé des années durant pour son instabilité chronique et ses débits faméliques, le wifi est aujourd’hui un incontournable. Pied de nez à l’histoire, il a même pris l’ascendant sur les connexions câblées du fait de sa simplicité d’usage et de son omniprésence sur nos ordinateurs portables, tablettes et smartphones.
Pour autant, disposer d’une connexion wifi de qualité ne va pas de soi et une box internet compatible avec la dernière norme n’assure pas une couverture correcte dans toute la maison. Sans qu’il soit question d’atteindre le nirvana de l’ultra haut débit, nous vous proposons ces quelques conseils pour un wifi de qualité.
Du bon positionnement de la box internet
Nous ne parlons que du marché français, mais dans la majorité des cas, vous bénéficiez d’une source wifi avec votre box, et ce, que vous soyez chez Bouygues, Free, Orange ou SFR. La box se charge d’émettre un signal wifi qui peut être capté par tous les appareils « connectés ».
Un signal dont la qualité dépend beaucoup de la position de la box. Évitez donc de la dissimuler simplement parce qu’elle « est moche » ; ne la rangez pas dans un meuble TV et ne la calez pas dans un recoin. Nous vous suggérons plutôt de la placer dans la pièce la plus centrale.
De la même manière, évitez tout ce qui pourrait faire obstacle au signal wifi, en particulier les murs en béton ou, pire, en vieille pierre de taille. La « verticalité » a aussi son importance et plutôt que de coller la box au ras du sol, qu’elle prenne de la hauteur. L’émission n’en sera que meilleure.
Éloignez aussi la box des appareils émetteurs de signal sans fil comme le téléphone fixe sans fil, le babyphone ou le micro-ondes. Enfin, amateurs de poissons exotiques, prenez garde : les gros aquariums sont les barrières wifi les plus efficaces, alors évitez de placer la box à proximité !
De l’usage d’un répéteur wifi
Si toutes les précautions évoquées précédemment ne changent rien à l’affaire et vos « barres » wifi sont désespérément peu nombreuses, il se peut que votre logement soit constitué de multiples barrières au signal. Nous pensons ici à la structure même du bâti.
Dans ce cas, il faudra investir dans au moins un de ces boîtiers que l’on appelle répéteur. Comme son nom l’indique, cet appareil capte et relance le signal wifi. Pour qu’il soit efficace, il convient donc de le placer dans le « rayon d’action » de la box – mais pas trop proche d’elle.
Déjà très convenables, les premiers prix se négocient autour de 30 euros, mais on trouve des modèles trois à quatre fois plus chers, selon les options qu’ils intègrent. Notez que des répéteurs se branchent à la box par câble : les performances sont meilleures, mais l’intérêt du sans fil est réduit.
De la bonne configuration de notre petit monde
Avoir du bon matériel n’est parfois pas suffisant, la faute à un problème que l’on qualifiera de « logiciel ». Il faut savoir que le wifi exploite plusieurs fréquences : historique, le 2,4 GHz offre une meilleure compatibilité, mais de moins bons débits que le 5 GHz.
L’arrivée du wifi 6e a permis de démocratiser le 6 GHz, encore plus performant. Sur ce choix de fréquence, les règles sont difficiles à établir. Nous aurons tendance à privilégier le 6 GHz au 5 GHz lui-même, en théorie plus efficace que le 2,4 GHz.
À ce niveau, notre conseil sera de faire des essais selon votre installation et vos appareils. Sachez cependant que les box récentes disposent du band steering ou guidage de bande : elles se chargent d’attribuer la fréquence la plus adéquate à chaque appareil. Dans tous les cas, tous ces réglages s’effectuent depuis l’interface de configuration de votre box. Consultez le manuel d’utilisation de votre modèle afin d’apprendre comment y accéder.
Évoquons enfin le cheminement du wifi qui passe par un « canal ». Sur la bande des 2,4 GHz, on en retient trois, le 1, le 6 et le 11 alors que sur la bande des 5 GHz, on va de 36 à 48. L’idée est simple : si le signal semble faible, changez pour un canal plus élevé, du 6 au 11 sur les 2,4 GHz, par exemple.
De la mise en place d’un routeur mesh
Il serait possible de détailler encore de nombreux points, mais les choses pourraient vite devenir complexes. Aussi, dans le cas où tout ce que nous avons mentionné jusqu’à présent ne vous est d’aucun secours, il reste possible de sortir « l’artillerie lourde ».
Nous pensons ici à la mise en place d’un autre réseau wifi – émis par un « routeur » – pour remplacer celui de votre Box. Deux possibilités d’achat s’offrent à vous : un routeur « simple » à brancher en filaire à la box pour qu’il développe son propre wifi ou un routeur dit mesh, ou maillé.
L’un et l’autre délivrent un signal plus puissant que les box, mais le second – tout en se connectant de la même manière à la box, en filaire – a l’avantage de déployer un réseau maillé que l’on peut étendre en fonction des besoins en ajoutant une ou plusieurs bornes supplémentaires.
L’intérêt est d’éliminer les zones blanches en choisissant les emplacements de ces bornes sachant que les kits les plus complets disposent d’un canal spécifique (backhaul) entre les bornes et de ports Ethernet sur chacune d’elles. De quoi vous assurer un réseau mixte « du feu de Dieu ».
