Comme promis à la présentation du baromètre Darty du SAV, l’indice de réparabilité LaboFnac est aujourd’hui disponible. Celui-ci est déterminé par l’équipe d’experts du Labo et permet à l’utilisateur de savoir si sa machine, en cas de panne, peut être réparée par ses soins ou par un professionnel. Les ordinateurs sont les premiers appareils à bénéficier de ce nouvel indice, noté sur 100 points et mentionné dans le traditionnel radar de notes. Explications du protocole de test qui leur est réservé.
L’indice du LaboFnac évoqué dans les lignes qui suivent n’a plus cours depuis le 1er janvier 2021. L’indice de réparabilité mis en place par le Ministère de la Transition écologique est désormais obligatoire pour certaines catégories de produits, dont font partie les ordinateurs portables. Nous avons récapitulé dans cet article tout ce qu’il faut en retenir. Le Labo, se plaçant toujours au côté du consommateur, entend pour sa part poursuivre son rôle de veille et d’information du consommateur en contrôlant certains indices.
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La documentation
Le premier critère évalué tient à la documentation à laquelle l’utilisateur peut accéder. Le LaboFnac vérifie donc la disponibilité de documents officiels, en version papier, numérique ou même vidéo. Cette documentation, pour que l’appareil récolte l’intégralité des points attribués à cette catégorie, doit inclure des instructions de démontage (10 points), en français et qui autoriseront d’éventuelles auto-réparations. Pour le cas des ordinateurs, ces indications doivent permettre d’accéder à des éléments tels que le stockage, la mémoire vive, la batterie, le clavier et l’écran. Le Labo vérifie que ces étapes, correctement suivies, permettent effectivement d’accéder aux éléments précédemment cités.
Pour récolter l’ensemble des points réservés à la documentation, le constructeur doit également fournir une aide au diagnostic, par exemple en proposant des scénarios de pannes fréquentes (10 points) et aisément repérables. Enfin, 5 points sont attribués à la présence de conseils d’entretien et de bonnes pratiques : toujours pour le cas des ordinateurs, ses conditions d’usages optimales sont-elles mentionnées ? Est-il recommandé de vérifier que toutes les mises à jour nécessaires ont été installées ?
La modularité et l’accessibilité
Dès lors qu’il est possible de réparer soi-même un ordinateur, le Labo apprécie l’aspect modulaire des machines et l’accès qu’elles offrent à leurs divers composants. Entre premièrement en jeu la simplicité de démontage des ordinateurs, dont le nombre d’étapes nécessaires au démontage des éléments est quantifié. Le Labo vérifie au passage le type d’alimentation électrique, notant s’il s’agit d’un bloc d’alimentation avec connectique propriétaire ou si les éléments de l’alimentation sont séparables. Ces éléments valent 10 points à la machine.
10 autres points sont attribués à la modularité des principaux composants de l’ordinateur, c’est-à-dire à leur capacité à être remplacés individuellement, sans entraver le fonctionnement d’un autre composant ou nécessiter le remplacement d’un module plus vaste. On pense notamment à des cas où la mémoire vive serait tout bonnement soudée à la carte-mère et, pour être remplacée, imposerait le changement de la carte complète. Sont ici concernés :
– Le processeur
– Le circuit électronique graphique
– Le modem et la carte WiFi
– Les connecteurs externes (USB, HDMI, VGA, Ethernet, lecteur de cartes)
– L’écran
– Le clavier
– Le stockage (disque dur, SSD ou mémoire flash)
– La mémoire vive
– La batterie
Enfin, dès lors que le nombre d’étapes nécessaires au démontage du produit est raisonnable et que l’élément à remplacer est accessible, reste à savoir si un particulier peut réaliser l’opération lui-même. Le Labo vérifie pour cela qu’aucun outillage spécifique ni environnement particulier ne soient requis, pour un total de 5 points.
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Les pièces détachées
Réparer un ordinateur impose évidemment de disposer de pièces détachées adéquates. Le LaboFnac note sur 10 points la disponibilité des pièces détachées. Celle-ci est communiquée par le constructeur. La notation est calculée selon un barème précis, qui vaut 10 points aux marques promettant plus de 6 ans de disponibilité ; 8 points pour une disponibilité supérieure à 4 ans, et 4 points si elle est supérieure à 2 ans. Si la disponibilité est moindre ou si le constructeur ne communique pas sur le sujet, aucun point n’est attribué au produit. 10 autres points s’ajoutent aux précédents dans le cas où le constructeur garantit qu’aucune pièce détachée ne coûte plus de la moitié du prix d’achat du produit.
5 derniers points sont dédiés à l’utilisation de pièces standardisées. Le Labo vérifie donc que les pièces d’un ordinateur pouvant être changées (processeur, circuit électronique graphique, modem et carte WiFi, écran…) présentent une interface ou un type de connecteur standard. Au moins deux constructeurs doivent les utiliser pour qu’ils ne soient pas considérés comme des interfaces ou connecteurs propriétaires.
La réinstallation logicielle
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En cas de réparation d’un ordinateur, il est souvent nécessaire d’en réinstaller le logiciel. Pour obtenir 10 premiers points, le produit doit intégrer une solution de restauration, quelle qu’en soit la forme : partition sur le disque dur, livraison sur un média externe (clé USB, disque), ou proposée en téléchargement gratuit… Celle-ci permet à l’ordinateur de retrouver sa configuration d’origine.
Le Labo Fnac évalue en outre, pour 10 points supplémentaires, la compatibilité de l’ordinateur avec les systèmes d’exploitation libres, tels Linux et Ubuntu, qui permettent aux intéressés de personnaliser leur machine. Il s’agit ici de vérifier la compatibilité des éléments physiques de l’ordinateur avec ces OS (écran, cartes vidéo et audio). Le Labo vérifie en outre que des usages sont possibles en bureautique, en traitement d’image et en vidéo.
Enfin, 5 derniers points sont attribués si la réinstallation du système d’exploitation sur l’ordinateur inclut les mises à jour préconisées par le constructeur.
