Avec Des Lilas à Belleville, Eddy Mitchell signe une bande-dessinée autobiographique dans laquelle le chanteur français évoque son enfance, et l’éveil de ses premières passions dans le Paris populaire des années 1950.
Eddy Mitchell est l’un des chanteurs les plus emblématiques de la scène française. Du rock à la country, l’artiste s’est fait connaître dans les années 1960 avec son premier groupe, Les Chaussettes Noires, avant d’entamer une carrière solo. Dans les années 1970, il se glisse dans la peau d’un crooner parisien, un personnage qui ne le quittera finalement jamais, et qui lui permettra d’accéder à la notoriété. Il faut dire que sa passion pour l’Amérique, et sa culture ont toujours été au cœur de son univers, en témoigne aussi l’émission, La Dernière Séance, qu’il animait sur France 3.
Eddy Mitchell, les origines
Chanteur, parolier, présentateur, et même acteur, Eddy Mitchell a plusieurs cordes à son arc. Depuis le vendredi 4 novembre 2022, on doit aussi ajouter écrivain de bandes-dessinées. En effet, l’artiste vient de publier Des Lilas à Belleville (Ed. Dargaud), illustrée par 20 aquarelles de Ralph Meyer, dans laquelle il raconte sa jeunesse de « titi parisien » naît dans le 9e arrondissement de la capitale. Il parle du « P’tit Claude », une référence au véritable nom d’Eddy Mitchell, Claude Moine.
Il évoque ses premiers amours culturels, le dessin, le cinéma et la littérature dans le Paris populaire de Belleville, non loin de Place des Fêtes. Des passions transmises à l’époque par son père. Au travers de cet ouvrage, Eddy Mitchell lui rend d’ailleurs hommage, et se livre sur ses inspirations. On découvre que le chanteur se destinait à l’origine au dessin de bande-dessinée, prenant pour modèle Jijé. Cette idée il la concrétise finalement aujourd’hui avec Des Lilas à Belleville. Cependant, c’est un univers qu’il a toujours côtoyé de près ou de loin. On pense à son dernier film Les Vieux Fourneaux, adaptation de la bande-dessinée éponyme.
Ce livre est également l’occasion de découvrir l’entrée dans le monde de la musique d’Eddy Mitchell. Il y détaille ce fameux jour de vacances durant lequel un certain Pépé lui propose un coup. Claude y voit d’abord, un moyen de se désolidariser du petit banditisme, mais surtout l’opportunité de gagner de l’argent pour s’acheter un électrophone et un costard. Deux éléments qui fonderont, plus tard, les débuts de carrière d’Eddy Mitchell, alors que celui-ci confiait à nos confrères de FranceInfo : « La musique m’a sauvé » .
