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Bitcoin, cryptomonnaies, blockchain… on explique tout !

31 décembre 2017
Par Ludovic Pierillas
Bitcoin, cryptomonnaies, blockchain... on explique tout !

Les cryptomonnaies. On en parle un peu à toutes les sauces, et pour cause : avec le Bitcoin comme fier représentant tutoyant un montant unitaire colossal, et les autres devises numériques qui s’emballent quotidiennement, il y a de quoi cristalliser l’attention autour du sujet. Mais, au-delà de la spéculation et des titres parfois sensationnalistes des médias, que sont vraiment les Bitcoin, Ethereum et autres Litecoin ? Décryptage.

Avant de nous lancer dans une explication assez détaillée sur les cryptomonnaies, nous vous proposons dans les quelques lignes qui suivent un résumé, afin que vous puissiez vous faire une première idée sans forcément vous plonger dans l’article complet.

Pour comprendre les cryptomonnaies, il est indispensable d’appréhender le concept de blockchain. Sous ce terme obscur se cache un fonctionnement en fait assez simple. La blockchain est une sorte de gigantesque livre de comptes numérique. Ce livre des comptes est lourdement sécurisé. Du coup, chaque fois que quelqu’un veut consulter une transaction qu’il renferme, il faut le décrypter, ce qui demande des ressources électrique et informatique. Décentralisation oblige, ce sont les utilisateurs qui sont mis à contribution pour valider les transactions. On les appelle les « mineurs ». Mais tout travail méritant salaire, il fallait bien que ces utilisateurs soient rémunérés. C’est la raison pour laquelle le Bitcoin a été créé. Les mineurs sont donc payés en Bitcoins pour le travail qu’ils effectuent, c’est-à-dire le décryptage de la blockchain.

Voilà pour les grandes lignes. Évidemment, cette explication effleure à peine le sujet. Si vous souhaitez l’approfondir un peu, les lignes ci-dessous vous donneront des détails supplémentaires sur ce qu’est le phénomène.

Dossier Bitcoin

D’où viennent les cryptomonnaies

Impossible de parler des cryptomonnaies sans évoquer leur point de départ. Tout part en 2008 d’un certain Satoshi Nakamoto, dont l’identité réelle reste encore inconnue, tant et si bien que l’on ne sait pas s’il s’agit d’une personne ou d’une corporation entière. Toujours est-il que ce bon Satoshi nous a gratifiés d’un document scientifique et technique de près de 10 pages, intitulé “Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System”.

Une lecture compliquée s’il en est pour ceux qui ne sont pas véritablement versés dans les pratiques numériques un peu techniques, mais qui présente et décrit le principe de fonctionnement de la blockchain. Un gros mot qui n’en est pas vraiment un, car c’est sur cette fameuse blockchain que l’on entend désormais à toutes les sauces que se base un grand nombre de cryptomonnaies actuelles. Mais on y reviendra plus tard.

L’idée des cryptomonnaies est de pouvoir servir des applications décentralisées. C’est-à-dire des applications ne dépendant pas d’un tiers qui régira des opérations et autres transactions (par exemple, une application qui gérera le stockage de fichiers, ou des courses automobiles, des transactions financières, etc.). C’est en quelque sorte un nouveau modèle pour créer, financer et opérer des services de softwares, mais décentralisés – un mot très important dans le concept des cryptomonnaies.

Outre Satoshi Nakamoto, l’idéologie remonte aussi à l’existence de crypto-anarchistes qui, comme les anarchistes, cherchent à se défaire de l’autorité et des règles existantes, mais en ligne. Car comme il est souvent rappelé par un certain nombre de spécialistes du milieu, tel Adam Back ou Charlie Lee, que les applications décentralisées restent souvent bien moins performantes que leurs contreparties centralisées, avec un tiers qui régit leurs règles et fonctionnement.

La décentralisation des applications et donc l’émergence des cryptomonnaies servent principalement une chose que ne peuvent pas offrir les autres : la résistance à la censure, mais aussi le chiffrement des données. Certaines cryptomonnaies (Dash, Monero, etc.) promettent même un anonymat total. Autant de caractéristiques qui s’avèrent plus intéressantes mises en perspective avec des événements qui ont pu interpeller une frange de la population. On pense à l’affaire Snowden, qui a mis en évidence la surveillance des États-Unis sur sa population ou même sur les communications dans le monde entier.

Plutôt qu’une monnaie qui s’utilise dans les transactions courantes (pour le Bitcoin, comme pour les autres cryptomonnaies), les cryptocurrencies comme moyen de transaction concernent pour l’instant plutôt le darknet et les ransomwares. Certaines plates-formes qui pouvaient utiliser le Bitcoin comme paiement commencent d’ailleurs à faire machine arrière devant la volatilité de la valeur, ce qui est le cas du service de distribution de jeux vidéo Steam, par exemple.

Si l’usage reste finalement celui d’une niche, un élément a rendu le phénomène extrêmement médiatique. Il s’agit bien entendu de la spéculation actuelle autour du cours des différentes cryptomonnaies. Bien que volatiles, les cryptomonnaies restent un investissement sur le long terme, qui dépend essentiellement du changement des usages et des pratiques (ou non). Toujours est-il que c’est un marché qui pèse actuellement 525 milliards de dollars à l’heure où l’on écrit ces lignes. Ce qui a de quoi générer un intérêt indéniable pour le grand public, les amateurs de spéculation, ou le monde de la finance dans sa globalité.

Capitalisation totale des cryptomonnaies Bitcoin

Le blockchain, c’est quoi au juste ?

L’imagerie la plus fréquemment utilisée pour parler du blockchain, dans le cas du Bitcoin par exemple, c’est celle d’un gigantesque livre de compte qui retrace l’historique de toutes les transactions qui ont eu lieu entre deux parties. Chaque transaction est renseignée, avec une date, les détails et un identifiant spécial qui permet de la retrouver et retracer. Tout est rendu public sur ce grand livre. Ce n’est pas le nom des personnes qui participent qui y est renseigné, mais d’autres identifiants qui les caractérisent.

Un peu plus techniquement, il s’agit d’une chaîne de blocs (la traduction littérale parle d’elle-même) qui prend racine sur un réseau public en peer-to-peer, où chaque transaction est annoncée publiquement sur la chaîne, avec les détails sus-cités. Pour que le système fonctionne, il faut quelqu’un pour valider les transactions et ainsi éviter les manipulations frauduleuses, comme un utilisateur qui dépense deux fois le même montant de cryptomonnaie. Mais si l’on agrège un tiers, ou une organisation spécifique pour cette validation, on revient à un système centralisé tout ce qu’il y a de plus classique et l’intérêt du système tombe à l’eau.

Dans le cas de la blockchain, c’est un certain nombre des membres du réseau peer-to-peer qui entrent en compétition pour valider les transactions et ainsi pouvoir générer un nouveau bloc dans la blockchain, en utilisant un logiciel open-source approprié (Bitcoin Core dans le cas du Bitcoin). Ce sont ceux que l’on appelle les mineurs. En validant une transaction et en ajoutant un bloc à la chaîne, ces derniers sont récompensés via des frais de transaction, en plus de la création d’un petit peu de monnaie supplémentaire. Le minage représente effectivement un coût : celui de l’énergie et du temps (il paraît que c’est de l’argent) dépensés pour résoudre la problématique mathématique posée par le système pour générer un bloc.

Bitcoin cryptomonnaies

Le tout est évidemment ouvert à n’importe quel utilisateur en open-source afin de permettre la démocratisation du réseau, mais aussi car c’est en quelque sorte la force du modèle. En théorie, pour qu’il soit réellement menacé, il est nécessaire de posséder 51 % de la puissance CPU (processeur) du réseau tout entier, plus il est large, plus un utilisateur ou mineur malveillant devra posséder de ressources pour modifier la blockchain. Grossièrement, la construction même de la blockchain, où chaque bloc est une transaction, qui contient également les informations de la transaction précédente (et ainsi de suite) impose qu’un attaquant devra également changer les informations de tous les blocs précédents (à celui qui l’intéresse), mais aussi suivant, pour que le système croit à une manipulation. En résumé, chaque nœud (ou ordinateur) du système est une protection à lui seul.

Ceux qui se sentent pousser des ailes en lisant ces quelques lignes et se découvrent une vocation de mineurs de Bitcoin peuvent en revanche revoir leurs ambitions à la baisse. L’état du marché du minage de cryptomonnaies est tel qu’il est désormais très compliqué de se faire une place pour en retirer d’éventuels bénéfices. Des sortes “d’usines de minage” sont déjà démocratisées, alignant les configurations optimisées pour  valider les transactions. Toutes les cryptomonnaies ne sont d’ailleurs pas égales devant cette optimisation : certaines utilisent plus de calcul CPU (processeur), d’autres du calcul GPU (cartes graphiques), alors que d’autres sont plus en adéquation avec des puces ASIC (circuit intégré propre à une application, littéralement). Ce qui peut parfois expliquer la grande difficulté de mettre la main sur des modèles spécifiques de GPU, ou une montée des prix significative, pour les joueurs.

Capitalisation des cryptomonnaies Bitcoin

Des cryptomonnaies, il y en a plein : voici quelques-unes de leurs grandes familles

Le Bitcoin

Cryptomonnaie la plus connue, c’est également celle qui est née avec l’invention de la blockchain. Elle reste d’ailleurs basée sur ce modèle de fonctionnement sans véritable modification pour le moment, ce qui n’est pas vraiment le cas de toutes les cryptomonnaies. Le Bitcoin est donc décentralisé, sans l’intervention d’un organe tiers, avec l’historique de toutes les transactions passées, recensées dans la blockchain.

Le Bitcoin fait énormément parler de lui pour sa progression continue et son actuelle valeur, en face du dollar. À l’heure où l’on écrit ces quelques lignes, un seul Bitcoin représente 16 517,90 dollars américains, ce qui n’est pas rien quand on sait qu’il y a encore quatre ans, il tutoyait à peine les 100 dollars. Comme certaines monnaies basées sur le principe de la blockchain, le Bitcoin a un nombre arrêté d’unités possibles, qui devrait être atteint d’ici 2140. Il y a encore le temps de voir venir et de le voir fluctuer, donc.

À côté du Bitcoin “tout simple”, il y a aussi les forks. Des scissions technologiques qui ont notamment donné d’autres monnaies virtuelles. On peut citer le Bitcoin Cash, une variante qui fonctionne globalement sur le même modèle, mais en ajoutant de l’espace de stockage dans chaque bloc (de 1 à 8 Mo), ce qui n’a pas été retenu dans le modèle du Bitcoin de base. Cela a fait suite à l’augmentation des frais de transaction à cause d’un nombre d’opérations en évolution considérable dans la période 2013-2014.

Le Bitcoin Gold est lui aussi un fork. Le postulat de base était d’assurer un peu plus d’équité dans la répartition des ressources, et permettre le minage sur une base GPU, plutôt qu’en se basant sur des puces à l’usage spécialisé (ASIC), via une fonction de hachage Equihash plutôt que SHA256 (pour ceux qui désirent creuser un peu le sujet).

Le Litecoin, lui, reste assez similaire au Bitcoin sur son principe. Le réseau de cette cryptos reste programmé pour incrémenter de nouveaux blocs beaucoup plus rapidement, en 2 minutes 30, avec une confirmation des transactions également plus véloce. Le minage, lui, peut être réalisé par tout le monde et sans matériel spécialisé, comme c’est le cas avec la plupart des cryptomonnaies. De la même manière que Bitcoin, le maximum de Litecoin possible est de 84 millions.

Ethereum

Deuxième cryptomonnaie en termes d’importance – et de valeur – l’Ethereum est en fait une plate-forme décentralisée qui permet l’émergence d’autres applications décentralisées. Une sorte de méta-application en quelque sorte. Il est également basé sur le principe de la blockchain via des smart contracts (ou contrats intelligents). Dans l’absolu, ce sont des contrats financiers qui se réalisent, sans tiers, dès lors que certaines conditions sont remplies.

L’Ether, monnaie d’Ethereum, agit comme un carburant pour les smart contracts. Et là où le Bitcoin récompense les mineurs qui ont la plus grande puissance de calcul avec le proof-of-work (donc ceux qui ont les configurations les plus optimisées et nombreuses), Ethereum se base sur le proof-of-stake qui désigne les mineurs qui remportent la création d’un nouveau bloc suivant leur richesse et leur investissement dans la cryptomonnaie de la blockchain. Un résultat sensiblement plus écologique dans son approche.

D’autre part, si Ethereum gagne surtout en croissance depuis mars 2017, c’est un segment qui ne risque pas de connaître la même barrière que le Bitcoin, dans la production de cryptomonnaie : elle est ici théoriquement infinie. De la même manière, s’il est question de la production d’un bloc toutes les 10 minutes, dans le blockchain du Bitcoin, Ethereum avance un bloc toutes les 15 secondes dans sa blockchain. Ce qui rend les transactions nettement plus rapides.

Là où la plate-forme Ethereum se révèle particulièrement intéressante pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans la conception d’applications décentralisées, c’est qu’elle permet de bénéficier du réseau Ethereum déjà existant. Ce qui ne nécessite pas de diffuser son application et d’installer un nouveau réseau avec des nouveaux nœuds.

Tout comme le Bitcoin, une fork existe également avec Ethereum. Ethereum Classic, qui est en fait la blockchain originelle d’Ethereum, est née aussi bien sur une base idéologique qu’à partir d’un hack de la Decentralized Autonomous Organization (organisation autonome décentralisée) en juin 2016. Ceux qui constituent aujourd’hui Ethereum ont ainsi dérivé sur une autre blockchain pour réparer des pertes occasionnées par le hack de la DAO (estimé à plus de 50 millions de dollars), les autres sont restés sur l’ancienne, Ethereum Classic, donc.

Les Cryptomonnaies anonymisées

Si les cryptomonnaies relativement classiques mettent l’accent sur le décentralisation ainsi qu’une résistance absolue à la censure, certaines ajoutent une couche supplémentaire au mélange déjà bien complexe : l’anonymisation. Pour un modèle basé sur la blockchain classique, l’identité des deux parties qui prennent part à une transaction n’est pas inconnue, elle est simplement cachée derrière les différentes clés qui servent à faire la transaction, et les hashs. Des identifiants, en somme. Il reste cependant possible, avec un peu de persévérance, de remonter aux personnes ainsi qu’à leur solde de cryptomonnaies. Ce qui est d’autant plus simple si le paiement s’effectue sur un site qui prend certaines données d’identification comme un nom, par exemple.

Certaines cryptos se sont fait un petit trou dans le domaine de l’anonymisation des transactions. Ce qui est par exemple le cas de Monero, mais aussi de DASH. La première permet le mouvement de fonds pour qu’ils ne soient pas visibles par le public. La ring signature (ou signature en cercle) permet de choisir aléatoirement d’autres transactions dans la blockchain et de les signer électroniquement, en cachant l’utilisateur signataire. Concrètement, s’il est encore possible d’avoir l’information sur le montant d’une transaction avec Monero, il est en revanche impossible d’en déterminer les acteurs.

DASH (anciennement Darkcoin), de son côté, reprend le modèle de Bitcoin, en ajoutant un variable supplémentaire : l’anonymisation. Elle est rendue possible par les masternodes (nœuds maîtres) : ce sont des serveurs spéciaux qui utilisent un portefeuille DASH et qui permettent de rendre les transactions anonymes en mélangeant de l’argent qui leur est envoyé. Le processus de rétribution pour le minage est également changé, car si les mineurs ont une récompense pour leurs efforts, c’est aussi le cas de masternodes.

IOTA

À la différence d’un certain nombre de cryptos, IOTA se base sur ce qu’on appelle l’Internet of Things, l’internet des objets connectés, et n’utilise pas le blockchain. C’est le Tangle qui le remplace. C’est une technologie parfois caractérisée comme étant sans blocs ni chaînes. Il s’agit d’un réseau peer-to-peer avec une acceptation des transactions par validation. Sauf que l’on ne retrouve pas de bloc au sens définit par la blockchain. Plutôt, quand on réalise une transaction, on doit approuver deux transactions suivent les règles de Tangle.

Un fonctionnement qui lui permet de s’adapter à n’importe quel volume de participants et de tous les rendre proactifs, sans frais de transaction pour autant. C’est pour cela que l’on dit que le IOTA est scalable. Cela signifie que plus le nombre d’utilisateurs est important, plus il y a de transactions et plus le temps pour traiter une transaction diminue.

Ripple

Plus qu’une cryptomonnaie, le Ripple est un protocole de paiement (RTXP) et sa monnaie du même nom est le XRP. Le postulat de départ de Ripple est intéressant à plus d’un niveau : il permet des transactions financières au niveau mondial, qui sont sécurisées, instantanées et presque gratuites. Le protocole permet aussi de prendre n’importe quel type de monnaie, fiduciaire, crypto, commodité, mobile, miles aériens, tout ce qui a une valeur financière en somme. Ce qui le rend hautement flexible et qui attise la curiosité des grandes banques qui y voient là une manière d’économiser jusqu’à 30 % sur les transactions.

Dans les faits, on reste toujours face à des transactions impliquant deux personnes avec un mouvement de richesse via un réseau décentralisé en peer-to-peer. Tout est ouvert et public, comme dans un schéma plus classique. Moyennant un fournisseur de paiement qui est compatible Ripple, quelqu’un souhaitant réaliser une transaction place un montant sur le réseau Ripple qui est converti en XRP et peut donc l’envoyer à l’autre parti en le créditant selon la devise souhaitée, sans que cette personne ne soit inscrite auprès du fournisseur.

Si la communication avec l’opérateur n’est pas possible pour le parti qui reçoit le solde, alors un tiers peut intervenir et servir de passerelle pour le faire transitionner convenablement. Ce tiers recevra en outre des frais de transactions, mais n’est pas mineur pour autant. Ces frais restent en revanche moins importants que pour le Bitcoin, par exemple. Et la vitesse des mouvements d’actifs est plus importante.

La spéculation, oui mais pourquoi ?

Si le Bitcoin ne sert pas vraiment aux transactions en France par exemple (contrairement à d’autres pays aux systèmes financiers défaillants), rien que le posséder est l’utiliser en quelque sorte. Le Bitcoin a une valeur parce qu’il demande des ressources pour le générer. Une démocratisation du Bitcoin entraînerait peut-être, comme énoncé en début de dossier, un changement des usages, des pratiques, et peut-être son émergence comme une monnaie à part entière.

Le tout étant, comme pour l’or en son temps ou le dollar actuellement, de pouvoir créer la confiance. Cette dernière est le point de départ de la reconnaissance de la valeur dans un système monétaire, mais aussi de son utilisation dans les opérations courantes. D’où une certaine forme de spéculation à la base. La démocratisation de la spéculation, elle, peut largement provenir de l’engouement persistant autour des cryptos, quitte à ne pas avoir la moindre idée du domaine et de spéculer sur la simple base d’une valeur attribuée à un moment X, qui fluctue, et qui peut éventuellement donner une plus-value à l’arrivée, en revendant ses actifs.

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