La vision de Mark Zuckerberg pour le futur de Meta est loin de faire l’unanimité.
En renommant Facebook en Meta et en investissant dix milliards de dollars par an dans le métavers, Mark Zuckerberg a entamé un virage radical vers ces mondes virtuels et pris un pari risqué. Deux personnes l’ont ouvertement critiqué lundi et pas des moindres : Brad Gerstner, un investisseur de Meta, et Palmer Luckey, le fondateur d’Oculus.
Des investissements « surdimensionnés et terrifiants »
Dans une lettre ouverte publiée sur Medium, Brad Gerstner explique qu’investir massivement dans le métavers alors que les résultats de l’entreprise sont en berne est un très mauvaise idée, d’autant plus que « les gens sont confus quant à la signification même du métavers. » D’après lui, « Meta a besoin de reconstruire une relation de confiance avec les investisseurs, les employés et la communauté tech pour pouvoir attirer, inspirer et retenir les meilleures personnes du monde. »
Pour cela, il recommande à Mark Zuckerberg de réduire les dépenses concernant les employés de 20% et de diviser par deux les investissements dans le métavers et Reality Labs, c’est-à-dire 5 milliards de dollars par an.
« Je ne pense pas que ce soit un bon produit »
Quant à Palmer Luckey, il s’est exprimé lundi lors d’une conférence du Wall Street Journal. Le fondateur d’Oculus, entreprise de casques de réalité virtuelle rachetée par Meta en 2014, s’est montré particulièrement déçu par Horizon Worlds : « Ce n’est pas bon, ce n’est pas amusant. » Il a même comparé la plateforme à une « voiture-projet » sur lequel Mark Zuckerberg dépense beaucoup d’argent juste pour essayer des choses.
Cependant, il considère que le PDG de Meta est « le fan numéro 1 de la réalité virtuelle » et préfère garder espoir pour la suite : « C’est mauvais aujourd’hui, mais ça pourrait être génial dans le futur. Zuckerberg mettra l’argent pour cela. Ils sont dans la meilleure position pour gagner sur le long-terme. » Ressortir vainqueur de cette course au métavers d’ici quelques années, c’est aussi ce que souhaite Mark Zuckerberg. En attendant, Horizon Worlds peine à gagner en popularité et a même dû revoir ses ambitions à la baisse…