Après une chute record en début d’année, Netflix rebondit et enregistre une hausse de ses abonnements avec plus de deux millions de nouveaux adhérents. Le géant du streaming américain retrouve ainsi la première place des plateformes.
Le 14 octobre dernier, Netflix a annoncé sa nouvelle offre forfaitaire. À partir du 3 novembre 2022, la plateforme proposera un accès à son service pour 5,99€, intitulé « Essentiel avec Pub ». En six mois seulement, au début de l’année 2022, le géant du streaming avait perdu 1,2 millions d’abonnés, en raison des comptes partagés et de la hausse tarifaire. Des mesures fortes, après un recul historique, sur lequel Netflix mise gros.
Netflix reprend la première place du classement
Avant la mise en place de ce nouvel abonnement, la plateforme prévoyait cependant pour son dernier trimestre, un rebond en tablant sur un million d’abonnés supplémentaires dans le monde. Au final, ce sont quelques 2,4 millions de nouveaux abonnés qui ont rejoint la plateforme américaine. Une recrudescence importante qui porte désormais le nombre d’utilisateurs mondiaux à 223 millions. Ceci marque un palier record pour Netflix, qui en 2021, après deux ans de pandémie comptait 221,8 millions d’abonnés.
La plateforme de streaming reprend donc la première place du classement, après avoir été devancée, au mois d’août, par Disney+. Par ailleurs, le retour de franchises emblématiques (The Crown, Emily in Paris…), l’arrivée de contenus inédits portés par des cinéastes de génie (Guillermo del Toro, Tim Burton…), ainsi que l’offre moins coûteuse avec publicité, devraient rebooster les abonnements. Netflix prévoit que ce nouveau forfait apportera 4,5 millions d’abonnements supplémentaires au cours du quatrième trimestre, et parie désormais sur plus de 227,5 millions d’abonnés au total d’ici à la fin de l’année.
Néanmoins, cette hausse du streaming devrait coûter cher aux salles. Les fréquentations des cinémas français sont actuellement en baisse, alors que le mois de septembre 2022 a été le plus catastrophique jamais enregistré depuis 1980. Un désintérêt post-Covid 19 qui pourrait s’expliquer par le prix des places, mais surtout par de nouvelles habitudes de consommation vis-à-vis de la création cinématographique, désormais concurrencée par le streaming.
La fréquentation aurait chuté de 30% par rapport à 2019. Les gros complexes de cinéma, comme ceux d’art et d’essai sont concernés. Face à ce constat d’échec, une grande partie du cinéma français s’est réunie, le 6 octobre dernier, pour appeler les pouvoirs publics à organiser au plus vite des états généraux du cinéma.