L’affaire Huawei est loin d’être réglée et le gouvernement Trump se prépare à adopter de nouvelles règles. Elles prévoient de mieux encadrer les fournisseurs américains du géant chinois.
Les États-Unis et la Chine sont parvenus à une trêve dans la guerre commerciale en cours depuis dix-huit mois. Néanmoins, la guerre technologique entre les deux superpuissances est loin d’être terminée et l’affaire Huawei reste un sujet délicat. Le géant chinois espérait profiter des discussions entre Pékin et Washington pour améliorer sa situation, il devra faire sans. La firme chinoise devrait se passer de Google dans ses smartphones en 2020 et préfère se tourner vers TomTom ou développer son App Gallery, plutôt que d’attendre un éventuel accord. Avec ses objectifs, Huawei ne peut pas attendre et a déjà fait savoir qu’il s’attendait à une « année difficile ».
La Maison blanche pourrait encore compliquer la tâche du constructeur dans les semaines qui viennent. Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, fait savoir à Bloomberg que de nouvelles règles sont sur le point d’être adoptées. Elles imposeront davantage de limites aux entreprises américaines qui fournissent le géant des télécoms. Placée sur liste noire par l’administration de Donald Trump, la firme chinoise est surveillée de près et a pâti de l’interdiction de commercer avec des sociétés américaines.
Après une période de floue, certains fournisseurs ont toutefois décidé de contourner cette interdiction et de collaborer avec Huawei. Le Britannique ARM a annoncé en fin d’année sa volonté de continuer l’aventure autour des puces Kirin.
Les États-Unis n’en ont pas fini avec Huawei
Pour Wilbur Ross, il ne fait aucun doute que le groupe chinois a encouragé des firmes américaines à bafouer les règles. Il juge cette pratique « très dangereuse » et estime qu’elle n’est « pas bonne pour elles [les sociétés américaines] à long terme ». Le gouvernement Trump n’a pas précisé les détails de cette nouvelle règle qui pourrait être dévoilée dans les prochaines semaines. Le secrétaire au Commerce assure que l’objectif n’est pas d’isoler Huawei, mais de « protéger la sécurité nationale ». Il confirme au passage que l’affaire Huawei ne faisait pas partie des discussions entre la Chine et les États-Unis.