Il semble que les records d’atrocité en entraînent d’autres : le show inspiré du tueur en série dépasse toutes les attentes de Netflix.
La nouvelle série de Ryan Murphy connaît des débuts fracassants. Cette adaptation en docu-fiction raconte le parcours polémique de l’un des pires tueurs en série que l’Amérique n’ait jamais connu. Après s’être invité dans le top 10 hebdomadaire de plusieurs pays à peine sa diffusion commencée, Dahmer dépasse, en seulement 28 jours de mise en ligne, la barre des 700 millions d’heures vues. Dexter peut aller se rhabiller : Dahmer devient le second succès de tous les temps le plus fort en langue anglaise de Netflix, derrière Stranger Things avec plus d’1,35 milliard d’heures visionnées pour sa quatrième saison.
Le tueur de séries
L’autre roi du classement, Squid Game, semble lui aussi hors de portée du tueur en série avec 1,65 milliard d’heures visionnées. Mais il faut se souvenir de l’arrivée inattendue de l’ovni coréen dans le top des séries mondiales, qui avait déjoué tous les pronostics. Enfin, l’autre série non anglophone directement menacée par Dahmer n’est autre que la saison 5 de La Casa de Papel, qui, avec 792 millions d’heures visionnées au plus fort de son succès, doit compter les jours avec angoisse… La série en forme de biopic de Jeffrey Dahmer doit aussi beaucoup à son acteur principal, Evan Peters, glaçant dans le rôle de tueur, mais surtout au parfum de scandale qui l’accompagne depuis ses débuts.
Quelque chose d’amer
Car outre un portrait détaillé du tueur aux 17 victimes, condamné à 957 ans de prison, c’est la représentation des victimes, jugée trop précise, et la perspective de faire revivre le traumatisme à leurs familles ou aux rares rescapés du cannibale qui est reproché à la série. Par ailleurs, le phénomène relance la fascination morbide d’un certain public pour ces machines à tuer, comme ont pu récemment le mettre en exergue la vente aux enchères des lunettes emblématiques du tueur, ou, pire encore, de son urne funéraire. Une caisse de résonance médiatique inespérée pour une saga qui n’a connu presque aucune promo à sa sortie, débouchant sur un succès aussi imprévisible que le tueur dont il s’inspire.