Mise en place pour identifier et traiter les dommages des produits et services de l’entreprise, les objectifs de cette équipe seront poursuivis dans d’autres parties de la société.
La technologie et le numérique peuvent être bénéfiques pour les individus tout comme ils sont susceptibles de leur nuire. Conscient de cela, Meta (anciennement Facebook) avait créé une équipe d’innovation responsable chargée d’anticiper et de limiter les conséquences négatives de ses produits. « Les produits comme Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp, mais aussi les technologies émergentes comme la réalité augmentée et la réalité virtuelle, ont le potentiel d’améliorer la vie des gens (…) À mesure que l’utilisation de ces technologies se développe et que l’influence de nos plateformes s’accroît, notre responsabilité de détecter et d’atténuer les dommages potentiels doit également s’étendre », avait expliqué Margaret Stewart, vice-présidente chargée de l’équipe, dans un billet de blog en 2021.
Composée d’ingénieurs, d’universitaires, de spécialistes de l’éthique et d’autres domaines, elle vient d’être démantelée par le groupe californien, a révélé le Wall Street Journal le 8 septembre. Selon les déclarations d’un porte-parole de la société au quotidien américain, les objectifs de cette équipe seront poursuivis dans d’autres parties de la firme.
Des produits aux effets néfastes pour les utilisateurs
Ce démantèlement intervient à un moment difficile pour Meta, qui a ralenti ses embauches à la suite de la baisse de ses revenus publicitaires. Le géant se consacre par ailleurs davantage au développement du metaverse, considéré comme le futur d’Internet par son PDG Mark Zuckerberg. Cet univers mêlant virtuel et réel n’est pourtant pas exempt de problèmes, s’étant déjà avéré dangereux pour certains utilisateurs. Outre le harcèlement sexuel, plusieurs ont été confrontés à des commentaires homophobes ou racistes. Ces problèmes ont soulevé des critiques par rapport au manque de modération dans le metaverse.
Meta a également été critiqué pour les effets néfastes de ses plateformes, notamment depuis les Facebook Files, série de révélations ayant fragilisé l’entreprise l’année dernière. L’équipe qui vient d’être démantelée – décrite comme un « médecin généraliste » par Margaret Sewart – avait, elle, été utile pour éviter ce type de conséquences négatives. Selon Zvika Krieger, qui la dirigeait avant de quitter Meta plus tôt cette année, elle a par exemple été impliquée dans la décision de l’équipe Facebook Dating de ne pas inclure un filtre permettant aux utilisateurs de cibler ou d’exclure les intérêts amoureux potentiels d’une race particulière.