Dans la foulée du Prix Goncourt hier, le jury du Prix Renaudot a révélé à son tour une première sélection d’ouvrages (quinze romans, onze essais) en lice pour cette récompense littéraire décernée pour la première fois en 1926. Les lauréats seront annoncés en même temps que le Prix Goncourt, le 3 novembre prochain.
La saison des prix littéraires est lancée : après l’annonce de la première sélection du Prix Goncourt hier, c’est au tour du Prix Renaudot de dévoiler une première salve d’ouvrages, respectivement quinze romans en lice pour le premier prix et onze essais pour le Renaudot de l’essai, prix remis pour la première fois en 2000. Pour rappel, le Prix Renaudot avait été créé en 1926 par un groupe de dix journalistes et critiques littéraires, installés dans un restaurant voisin, qui s’impatientaient du résultat du Prix Goncourt. La tradition a perduré et les deux prix sont aujourd’hui remis quasi simultanément.
Une sélection éclectique
L’année dernière, le Renaudot récompensait pour la première fois Amélie Nothomb pour Premier Sang, écrit en hommage à son père. L’autrice a d’ailleurs récemment fait paraître son 31e roman, Le livre des sœurs (éd.Albin Michel), qui caracole actuellement en tête des ventes aux côtés de Virginie Despentes, dont le dernier ouvrage, Cher connard, a été écartée d’emblée de la sélection du Goncourt. Celui-ci n’a pas été non plus retenu par les jurés du Renaudot, étant donné que l’autrice a déjà remporté le prix en 2010 pour Apocalypse Bébé (Grasset).
Quatre ouvrages en lice pour le Goncourt sont également retenus à ce stade pour le Renaudot : Le cœur ne cède pas de Grégoire Bouillier, La vie clandestine de Monica Sabolo, Les liens artificiels de Nathan Devers et Taormine d’Yves Ravey. Sont également en lice le prochain roman de Michel Quint, La Printanière (à paraître le 9 septembre), le nouvel ouvrage introspectif d’Emma Becker (L’inconduite), mais également les nouveaux livres de Christophe Ono-dit-Biot (Trouver refuge), Simon Liberati (La performance), Sylvie Le Bihan (Les sacrifiés) ou Sandrine Collette (On était des loups).
Côté essais, les jurés ont par exemple retenu Quand tu écouteras cette chanson, dans lequel Lola Lafon raconte sa nuit passée au Musée Anne Franck, Déjeunons sur l’herbe, un essai de Guillaume Durand sur Édouard Manet, ou encore Z comme zombie de Iegor Gran, décryptage tranchant de la machine de propagande russe.
Le jury du Renaudot, cette année présidé par Dominique Bona (membre de l’Académie française) procédera à deux sélections supplémentaires avant de décerner son prix le 3 novembre prochain au restaurant Drouant, au même endroit que le Goncourt. La sélection complète du Prix Renaudot est à retrouver par ici.