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« Ensemble » : Orelsan déclare son amour tumultueux à Bangkok

18 juillet 2022
Par Apolline Coëffet
Extrait d'"Ensemble", le dernier clip d'Orelsan.
Extrait d'"Ensemble", le dernier clip d'Orelsan. ©Orelsan

Prolifique, le rappeur Orelsan a dévoilé le cinquième clip de son dernier album. En duo avec Skread, son acolyte de toujours, « Ensemble » met en images une ballade amoureuse et tumultueuse.

À peine trois semaines après la sortie du clip « Du propre », Orelsan revient avec « Ensemble ». Pour illustrer ce 13e morceau de Civilisation – disque de diamant le plus rapide de l’histoire du rap français –, publié en décembre dernier, le rappeur a fait appel à Quentin Deronzier, réalisateur qui a déjà collaboré avec Doja Cat ou encore The Weeknd pour ne citer qu’eux. Très attaché à mettre sa musique en image, il s’agit de la cinquième vidéo que l’artiste normand partage en l’espace de sept mois.

« Je trouve que dans la musique il y a beaucoup de chansons de rupture, d’autres où le couple se passe mal, où le couple se passe bien, mais je n’avais pas le souvenir qu’il y ait énormément de chansons où ça se passe mal, mais “viens, on reste ensemble” », remarquait Orelsan dans un entretien pour France Inter. « Ensemble » vient pallier ce manquement avec une sincérité touchante.

La promesse d’un avenir apaisé

Dans ce nouveau clip, Orelsan arpente les rues de Bangkok dans l’émotion. Conscient des imperfections de sa relation, il les cultive et affirme que l’amour véritable surgit de ce désordre comme une évidence. Un équilibre se crée alors et témoigne de la beauté du sentiment fragile. À l’image s’entremêlent ombres et lumière sur des rythmes aux influences disco. 

Les compositions de Quentin Deronzier semblent puiser une inspiration certaine dans Upside Down. Dans ce long-métrage signé Juan Solanas, deux êtres que tout oppose essayent tant bien que mal de faire survivre leur idylle naissante, traversée par de nombreux interdits. Deux univers s’entrechoquent alors avec douceur et fracas. Les deux amants mènent une existence parallèle, bercée par une solitude lancinante. Ici, au contraire du film, le récit prend place dans la nuit de Bangkok, ville qui inspire grandement le rappeur.

Orelsan et sa bien-aimée cherchent ainsi à s’extirper de ce quotidien qui les afflige. Comme dans le film, le ciel se transforme en un intermédiaire entre les mondes et la contemplation devient un geste de défi, tourné vers l’espoir ou la promesse d’un avenir apaisé. « C’était mieux avant peut-être, on fera tout pour qu’ça soit mieux après / Finalement, t’es pas parfaite, je suis sûrement pire, donc c’est parfait », conclut alors le rappeur. Une belle manière de patienter en attendant la sortie de la deuxième partie de son documentaire Montre jamais ça à personne, prévue à l’automne.

Civilisations, d’Orelsan (3e Bureau). Disponible depuis décembre 2021.

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste
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