À l’occasion des 30 ans du personnage, son créateur a créé une série de NFT vendus entre 250 et 1 000 euros.
Après les livres de jeunesse et les dessins animés, T’Choupi cherche à conquérir un nouveau terrain de jeu. Le célèbre garçon (pingouin pour certains, manchot pour d’autres) créé en 1992 a grandi et s’intéresse désormais aux NFT, ces objets numériques certifiés par la blockchain. Pour fêter ses 30 ans, son créateur Thierry Courtin a en effet dévoilé une série de NFT mis en vente sur la plateforme Kalart, qui permet d’en acheter et d’en vendre sans cryptomonnaies, en utilisant des euros ou des dollars.
T’Choupi à la fête foraine, dans le jardin, à la plage, dans sa chambre… Au total, la collection est composée de 2022 objets numériques, issus des illustrations originales du créateur. Elle se divise en deux catégories : la première comprend 1992 NFT vendus chacun au prix de 250 euros. S’ils sont achetés avant le 30 septembre, l’acquéreur aura la possibilité de recevoir la reproduction physique d’une œuvre graphique de Thierry Courtin en bonus. La seconde inclut 30 NFT « premium » proposés chacun à 1 000 euros. De même, l’acheteur pourra aussi recevoir la reproduction d’une œuvre encadrée, signée et dédicacée par l’auteur.
Un projet critiqué
Thierry Courtin a un but bien précis avec cette série d’objets numériques. Il prévoit de fêter les 30 ans de T’Choupi dans le metaverse avec les acquéreurs de ces NFT si l’ensemble d’entre eux sont vendus. Le projet du créateur a pourtant attiré les critiques sur les réseaux sociaux, avec certains trouvant l’initiative « surréaliste » ou accusant « T’Choupi » de vouloir « faire les poches de nos gamins ». D’autres se sont également étonnés du prix particulièrement élevé des NFT. Face à ces critiques, la plateforme Kalart a défendu le projet en expliquant qu’il n’était pas destiné aux enfants. « La cible de cette vente est bien distincte du public actuel. Elle touche ceux qui ont eu le temps de grandir avec et les autres qui sont tout simplement amateurs du personnage », a-t-elle affirmé sur Twitter.
Reste à voir si les Français seront intéressés par cette initiative alors qu’ils sont peu nombreux à savoir ce qu’est un NFT et encore moins à en avoir déjà acheté un, comme l’a montré un sondage publié en février. À cela s’ajoute la perte de vitesse que connaît actuellement le marché de ces objets numériques. En mai, le site NonFungible a révélé que les ventes avaient baissé de 92% par rapport au pic remontant à septembre 2021. Ce marché s’était élevé à 40 milliards de dollars l’année dernière. Cette chute des ventes n’empêche pourtant pas les acteurs du secteur à lancer de nouvelles collections, en partenariat avec des célébrités du monde du sport ou d’autres domaines, à l’image de Binance et de Sorare.