D’après une étude nationale, les spectateurs français qui vivent dans la montagne regardent particulièrement Netflix.
Bien qu’en sévère perte de vitesse au niveau mondial et contraint de revoir sa stratégie (augmentation des prix, publicité et licenciements, annulations de séries, production de films moins coûteux, ajout de jeux vidéo à son offre…), Netflix parvient à séduire de nombreux utilisateurs français. C’est en tout cas ce que dévoilent les chiffres avancés par Comparatest.fr.
Presque 10 millions d’abonnés en France
En France, 9,1 millions de personnes seraient abonnées au service de SVoD, en croissance de 8% par rapport à 2021. 60,6% de ces inscrits feraient partie de la tranche 18-34 ans, avec une part de 54% d’hommes. Mais d’où se connectent en majorité ces utilisateurs ? Pas toujours des grandes villes, comme le montre l’étude menée par le site. Notez que celle-ci se base sur l’audience Internet des connexions à Netflix via les données des moteurs de recherche, faute de chiffres officiels.
La montagne, ça vous gagne
En tête, 19,6% des habitants du département des Hautes-Alpes seraient abonnés à Netflix. Cela représenterait environ 27 000 personnes. Suivraient la Haute-Garonne avec 19,4% (260 000 personnes), les Pyrénées-Orientales avec 18,9%, les Alpes-de-Haute-Provence avec 18,6% et la Corse-du-Sud avec 18,1%.
La principale explication avancée par Comparatest est la suivante : régions montagneuses obligent, l’accès à la culture et notamment aux cinémas y est complexe, d’où le choix du streaming sur sa télévision ou son appareil mobile. À l’inverse, on relèvera par exemple que Paris est 54e au classement avec 14,1% d’abonnés (ce qui représenterait tout de même plus de 311 000 personnes). Le phénomène est d’ailleurs similaire dans les départements autour de la capitale.
En bas de classement, la Creuse jouirait du moins d’abonnés en France, avec seulement 7,9% de ses habitants disposant d’un accès (environ 9 500 personnes). Toujours sous les 10% suivraient le Bas-Rhin (8,1%), le Cantal (8,5%), la Saône-et-Loire (8,9%), l’Aisne (9,2%), le Pas-de-Calais (9,6%) et enfin l’Allier (9,7%). L’âge avancé de la population dans ces zones et l’accès un peu plus limité à une bonne connexion Internet pourraient expliquer cette tendance.
