Yahoo et Meta, deux entreprises américaines ont pour projet d’y proposer des activités virtuelles.
Des entreprises misent sur Hong Kong pour tester le métavers. Selon le South China Morning Post, la société de services web Yahoo va lancer une série d’activités virtuelles dans la région afin d’explorer l’utilisation de technologies publicitaires immersives. Elle souhaite organiser des concerts et des expositions sur la plateforme de réalité virtuelle Decentraland, mettant ainsi en vedette des artistes locaux. « Nous espérons utiliser le métavers pour connecter les gens indépendamment de l’heure et de l’emplacement physique », a expliqué Lorrain Cheung, responsable de l’audience chez Yahoo Hong Kong.
Yahoo prévoirait également de lancer une exposition NFT baptisée « The Abyss of Kwun Tong » en partenariat avec des créateurs locaux. Elle sera dédiée à ce quartier qui a été transformé par des projets de réaménagement.
Un intérêt élevé pour les entreprises, mais pas pour les consommateurs
Toujours selon le quotidien, Meta – entreprise ayant déjà beaucoup investi dans le métavers – a plusieurs projets pour Hong Kong. Comme Yahoo, elle souhaiterait explorer l’utilisation potentielle de cet univers dans la vie quotidienne. Dans cet objectif, mais aussi afin de proposer des expériences, elle travaillerait avec des partenaires locaux tels que des chaînes de café, des écoles et des institutions artistiques. Des expositions de réalité virtuelle dans des cafés locaux et des ateliers de formation en réalité augmentée ouverts pour les éducateurs et les élèves seraient ainsi prévus. Meta travaillerait aussi avec des créateurs de la région, dont les projets de NFT devraient être partagés sur Instagram.
Outre Hong-Kong, les entreprises sont nombreuses à se lancer dans le métavers, en particulier aux États-Unis. Ce concept fait aussi parler de lui en France, avec Meta qui a annoncé le futur lancement d’une académie pour former aux métiers de cet univers. Une école baptisée Metaverse College va également ouvrir ses portes en octobre prochain dans le quartier de La Défense.
Si les entreprises se montrent enthousiastes pour ces mondes virtuels, ce n’est pas le cas des consommateurs. Selon une récente étude réalisée auprès de 5 698 personnes âgées de 16 ans et plus aux États-Unis et en Europe, ils ne comprennent pas vraiment ce qu’est le métavers. 27% d’entre eux s’attendent à une expérience similaire à celle du monde physique. 26% des consommateurs pensent aussi qu’il s’agit d’un assistant virtuel affichant plus d’informations sur les produits et ils sont près d’un quart à estimer qu’il permettra des transactions plus rapides. De plus, près de la moitié des répondants ont indiqué que la découverte de fonctionnalités réalistes, comme le fait de voir une peinture numérique dans leur maison à l’aide de lunettes de réalité augmentée constitue le facteur déterminant les incitant à effectuer un achat dans le métavers. Viennent ensuite un délai de traitement des retours plus rapide et la possibilité de passer une commande dans cet univers pour un produit physique livré dans le monde réel.
Concernant spécifiquement la France, un sondage publié en janvier a révélé que la plupart des personnes s’en méfient et qu’elles ne font surtout pas confiance à Meta pour créer et gérer un métavers. Par ailleurs, ils l’associent plutôt au divertissement, s’attendant à y trouver des musées ou des théâtres, un service numérique pour lequel ils sont prêts à payer.