Lorsque l’on parle de photographie instantanée, on pense indubitablement à la célèbre marque américaine Polaroid. Défendant depuis longtemps son procédé d’impression immédiate des photos, nous retrouvons encore maintenant la firme avec ses fameux appareils photo instantanés vintage. Le Polaroid Snap, sorti fin 2015, est l’un de ceux-là. Testons-le sans plus attendre !
Le Polaroid Snap est avant tout le type de produit que l’on attend de la marque ! Un appareil compact et délicieusement rétro, et c’est ce qui fait son charme. Loin de la modernité des appareils photo actuels, le Polaroid Snap joue la carte vintage à fond : une forme rectangulaire, un revêtement doux au toucher, un objectif mis en relief… sans oublier les bandes colorées sur le devant et partant de l’objectif. De plus, le Snap est agréable à manipuler.
Agréable à manipuler mais également simple d’utilisation ! Il est vrai que Polaroid joue beaucoup sur cet aspect-là pour ses produits, et le Polaroid Snap ne fait pas exception à la règle. En effet, une simple pression sur le grand bouton central situé sur le dessus de l’appareil démarre la bête tout en faisant apparaître le viseur. Attendez quelques secondes, le temps que les ampoules LED des différentes fonctionnalités s’allument, et c’est parti : le Polaroid Snap est déjà prêt à l’emploi. Il suffit alors de placer son œil dans le viseur et d’appuyer sur le déclencheur rouge placé à droite pour commencer à s’amuser. Simple, non ?
Différents boutons sont présents afin de personnaliser un peu plus vos photos avant leur impression et enregistrement numérique (ce dont nous parlerons plus bas). Sur la gauche du viseur, une fonctionnalité nous permet de changer de mode de couleur (noir et blanc, couleur, sépia) tandis qu’une autre offre à l’utilisateur la possibilité d’ajouter le cadre blanc typique des photos sur Polaroid. Pour les amateurs d’autoportraits ou de photos de groupe, un retardateur est présent sur la droite du viseur, juste à côté du déclencheur, ainsi qu’un pas de vis en-dessous du Snap pour la mise en place d’un trépied. Aucun autre réglage n’est à prévoir (exposition, contraste), il faudra donc faire confiance à l’analyse de l’appareil.
Sur sa tranche gauche, en plus d’un port Micro-USB pour la recharge de l’appareil, le Polaroid Snap a la particularité d’accueillir un slot pour carte MicroSD (jusqu’à 32 Go) afin de pouvoir enregistrer numériquement les photos effectuées, ajoutée à l’impression qui se réalise de toute manière automatiquement pour chaque image. Les utilisateurs pourront ainsi conserver l’ensemble de leurs photos sur leur ordinateur tout en disposant en parallèle de la version papier. Ces deux manières d’obtenir une photo peuvent bien entendu être dissociées selon l’usage que vous ferez du Snap. N’utiliser que du papier pour les plus puristes du Polaroid, n’utiliser que la carte mémoire pour un stockage numérique sur ordinateur ou bien employer les deux, comme je l’ai fait, afin de pouvoir combiner le fun de l’impression à celui de retrouver sur un écran vos créations.
Une liberté d’utilisation du produit offerte par la marque, donc, malgré le fait qu’un Polaroid sans possibilité d’imprimer perde tout son intérêt. D’autant plus que, comme dit plus haut, l’utilisation du Snap est très simple. Une fois sa trappe arrière rechargée en papier Zink Zero Ink, avec un maximum de 10 feuilles, et l’appareil démarré, la fête peut débuter. Le viseur est sommaire et imprécis, avec une absence de zoom, mais c’est justement cette approximation et cette spontanéité qui fera tout le charme de ce Polaroid Snap. Une fois prêt(e), une simple pression sur le déclencheur activera l’impression ainsi que l’enregistrement sur MicroSD (si elle est insérée) de notre prise de vue. À noter la présence d’un flash intégré, qui a l’intelligence de s’activer automatiquement à basse luminosité, sans toutefois faire des miracles.
Veillez à placer dans le bon sens le papier Zink dans l’appareil, côté blanc vers l’extérieur
Il faudra cependant attendre près d’une quarantaine de secondes afin de disposer de notre photo, avant bien entendu que l’appareil se tienne de nouveau opérationnel pour d’autres prises. Un produit qui ne satisfera pas les plus impatients, certes, mais que peut-on espérer d’autre d’un appareil photo instantané ? Rien que de voir notre photo sortir lentement de la droite de l’appareil et pouvoir contempler le résultat dans la foulée comble facilement l’attente. Le papier Zink a en plus l’avantage d’offrir à l’utilisateur une photo toute prête dès sa sortie, sans nul besoin d’attendre qu’elle sèche et se développe après l’impression.
Regardez votre petite photo sortir !
Un petit mot tout de même sur la qualité d’image, et autant vous dire que cette dernière ne casse pas des briques, malgré le fait que le Snap soit doté d’un capteur de 10 Mégapixels. Après tout, on ne peut pas demander à un Polaroid d’effectuer des photos de grande qualité ! Dans l’ensemble, la photo en couleur est honnête pour un Polaroid, notamment en extérieur avec de la bonne luminosité. Du flou sera tout de même constamment perceptible sur l’image et la photo sera vite assombrie à basse luminosité malgré le flash. Le mode sépia, quant à lui, a tendance à abaisser grandement la qualité globale des couleurs en affichant des teintes violettes, en extérieur comme en intérieur, et ce sans que l’on retrouve vraiment la touche vintage de la photo. Dommage ! Le Polaroid Snap aura par contre de quoi séduire sur les selfies ou les photos de groupe (pratique grâce à son retardateur), avec un bon rendu global, ce qui en fait fort logiquement l’utilisation la plus ludique du Polaroid Snap.
De haut en bas : mode Couleur, sépia et noir et blanc
On a aimé :– son design rétro – le démarrage rapide de l’appareil – l’utilisation très simple et spontanée du Snap – la présence d’un slot MicroSD pour un enregistrement numérique des prises – un papier qui rend de suite opérationnelle la photo – une qualité couleur tout de même correcte à haute luminosité – des photos en selfie ludiques et au rendu très convenable On a moins aimé :– un papier Zink qui reste tout de même onéreux – un mode sépia assez pauvre et qui ne retranscrit pas assez l’effet vintage – des photos qui s’assombrissent très vite à moyenne ou basse luminosité – un flash qui n’apporte finalement pas grand-chose de plus à la photo |