Le concept initié par la Surface Pro de Microsoft commence à se développer chez les constructeurs. On voit ainsi arriver des produits à la configuration digne d’un PC ultraportable mais au format léger et fin comme une tablette tactile, une manière de concilier les avantages des deux mondes. Le Sony Vaio Tap 11 est de ceux là.
Sortie de sa boite, le Sony Vaio Tap 11 (référence constructeur SVT 1121) affiche un design superbe. Constitué d’une tablette 11,6 pouces aux faux airs d’Xperia Tablet Z et d’un clavier Bluetooth ultrafin et léger, c’est sans conteste un très bel objet. Les 2 parties se superposent par attraction numérique mais il n’y a pas de système de fixation style Asus Transformer Book, un regret. Le Sony Vaio Tap 11 est fournie avec son cordon d’alimentation doté d’un port USB de charge pour vos appareils nomades, un stylet, un crochet pour fixer ce dernier à la tablette et les habituels livrets de garantie et de mise en route.
Il adopte un format de 30,4 x 18,8 cm pour une épaisseur de 9,9 mm et un poids de 830g. Sa coque arrière de coloris blanc est égayée par un liseré en aluminium sur la tranche. Hormis le connecteur (propriétaire) d’alimentation et la prise casque, toute la connectique est cachée sous des protections du même plastique que la coque. On retrouve ainsi une prise USB 3.0 avec fonction charge, une sortie micro-hdmi, un lecteur de carte mémoire et un logement pour carte SIM (le Sony Vaio Tap 11 est compatible 3G). Dans le coin gauche en haut de la coque arrière, on distingue une touche Assist qui donne accès à l’assistance technique Sony, et un logo NFC indiquant que le Tap 11 dispose de cette fonction de connexion par simple contact avec les appareils compatibles. Il dispose pour finir d’une béquille multi-positions intégrée.
Le clavier de type chicklet est très léger et très fin, presque trop même, on a un peu peur -à tort- de la casser ! Si la partie supérieure reprend le plastique blanc de la tablette, la face arrière est en aluminium brossé. Equipé d’une batterie interne, il se recharge en le fixant à la tablette et en la connectant au secteur. Il dispose d’une touche marche/arrêt pour le désactiver quand vous n’utilisez que la tablette et d’un touchpad granuleux parfaitement intégré visuellement parlant. L’implantation des touches ne souffre pas de critique et il est plutôt agréable d’usage. Etrangement, j’ai constaté au début une latence entre la frappe et l’affichage à l’écran, latence qui a tout à fait disparu par la suite. Notons que ce clavier fait aussi office de protection pour le transport.
Techniquement le Sony Vaio Tap 11 propose un processeur Intel Pentium Dual Core 3560Y 1,2 GHz, 4 Go de mémoire vive (non extensible), un disque SSD de 128 Go, une webcam 720p de 2 MPixels et un capteur photo 8 MPixels. L’écran Tri-Luminos affiche une résolution Full HD 1920 x 1080 pixels. La connectivité est complète avec la 3G et le NFC donc, mais aussi le Bluetooth 4.0 et le wifi a/b/g/n. Il tourne sous Windows 8 64 Bits.
A l’usage le Sony Vaio Tap 11 souffle le chaud et le froid. Au chapitre des aspects positifs, il y a l’écran lumineux et très défini. Rien de bien étonnant, il est vrai, de la part de Sony. On apprécie aussi la fluidité de navigation, notamment en surf internet. Les 4 Go de mémoire et la présence d’un SSD apportent une grande rapidité de fonctionnement qui n’est pas sans évoquer la Surface Pro 2. L’aspect pratique de la béquille est indéniable et l’ergonomie générale de la tablette est satisfaisante. Le Tap 11 reconnait sans coup férir les disques durs et autres clés USB connectées. La bureautique ne lui pose aucun problème, ce qui est cohérent avec sa configuration. La fonction photo est correcte, surtout en bonne luminosité, mais elle marque le pas en basse luminosité. La lecture vidéo est très agréable, l’écran brille par des couleurs vives, une bonne luminosité et des contrastes très satisfaisants.
J’ai été moins convaincu par le rendu sonore, très moyen. Le son est étriqué et sature vite quand on pousse le volume, l’écoute au casque est donc quasiment impérative. L’écran est particulièrement brillant et peut devenir gênant en milieu très lumineux. Son processeur et sa carte graphique, amplement suffisants pour du surf internet, du multimédia ou de la bureautique, n’en font certes pas une machine adaptée au jeu 3D. Le choix de Sony de s’orienter vers une fixation réduite à sa plus simple expression est aussi gênant. La fixation n’est pas mauvaise, les deux parties restent solidaires, même glissées dans une sacoche pendant de vos déplacements. Mais ce système ne permet pas de coupler les 2 parties comme sur un ordinateur portable classique. Aucun problème quand vous disposez d’un support (table, bureau, tablette de train, etc.), mais c’est plus embêtant si vous souhaitez garder votre appareil sur vos genoux. On est alors plus encombré qu’autre chose avec le clavier, dont on ne sait que faire. L’autonomie réelle constatée, autour de 4h30 en utilisation mixte de surf internet, bureautique et multimédia, est loin des 8h30 annoncées par le fabricant. Pour finir, l’utilisation du stylet est moins ergonomique et moins convaincante que sur une Surface de Microsoft.
Le Sony Vaio Tap 11 est un hybride tablette-PC ultraportable qui conviendra à un usage de surf internet, multimédia, bureautique et jeu léger. Elle a pour atout un design très réussi, une finition soignée, un équipement de bonne facture et une bonne fluidité d’usage. Dommage cependant que son système de fixation clavier-tablette ne soit pas mieux optimisé et que son autonomie soit si moyenne. Compte tenu de sa qualité d’affichage, de sa compatibilité 3G, et de son équipement d’origine, elle constitue une alternative plus abordable à la Microsoft Surface Pro 2, à condition de faire des sacrifices en autonomie et en confort. Pour ma part, même s’il n’est pas exempte de défaut, c’est un produit que j’ai pris plaisir à tester.
