BlackBerry propose avec le Q5 une déclinaison plus abordable de son Q10, un smartphone comportant un clavier physique et tournant sous la dernière version de son système d’exploitation BlackBerry 10.1. Partons donc ensemble à la découverte de ce nouveau modèle.
Le BlackBerry Q5 étonne de prime abord par son épaisseur, tant il est vrai que les modèles actuels de smartphones nous ont habitués à toujours plus de finesse. La première prise en main révèle un produit un peu massif mais correctement fini, de coloris rouge pour le modèle de test mais également proposé en coloris noir ou blanc. Bien entendu, il est difficile de rater ce qui fait la caractéristique première de ce smartphone, à savoir son clavier physique.
Pour les plus de 20 ans -donc je fais partie- cela rappelle les heures héroïques des premiers smartphones et autres téléphones à clapet. Le Q5 propose donc une esthétique très « BlackBerry » si je puis dire, avec des bords arrondis, une silhouette un peu trapue, son clavier physique qui occupe le tiers inférieur de la face avant, et son écran tactile 3,1 » qui occupe les deux tiers restants. Attention, trapu ne veut pas dire vilain, et, si le Q5 me parait un peu austère en coloris noir, il a plutôt fière allure en coloris rouge.
Au niveau de la connectique, il offre une fente pour la carte SIM (le contraire serait dommage pour un smartphone), un lecteur de carte mémoire (jusqu’à 32 Go). Pas de sortie Hdmi en revanche. On trouve également, très classiquement, une prise audio jack et une micro-USB. Destinée au chargement et à la synchronisation des données. Ses dimensions sont de 6,6 x 12 cm pour une épaisseur de 1,08 cm et un poids qui reste modeste à 120 g.
Techniquement, le BlackBerry Q5 offre des caractéristiques tout à fait alléchantes. Il tourne en effet sous la dernière version du système d’exploitation de la marque, soit Blackberry 10.1. Son processeur est un Dual Core Snapdragon S4 tournant à 1,2 GHz, et il embarque 2 Go de mémoire vive. Il intègre 8 Go d’espace de stockage interne, extensible comme on l’a vu par une carte mémoire au format micro SD qui est échangeable à chaud. Son écran TFT LCD de type capacitif Multitouch affiche une résolution de 720 x 720 pixels pour 329 ppi. Deux capteurs, un 5 MPixels en face arrière et un 2 MPixels en face avant, viennent compléter l’équipement. Le Q5 propose le Bluetooth 4.0, le wifi b/g/n, intègre un GPS. Mais il est aussi et surtout compatible 4G. En en faisant l’acquisition, vous serez donc d’ores et déjà prêt pour le passage au haut débit mobile.
Nous avions déjà abordé le système BlackBerry 10 lors du test du Z10, le smartphone haut de gamme de la marque. Nous ne reviendrons donc pas en détail sur les différents aspects de ce système d’exploitation. Notons juste qu’on retrouve avec plaisir BBM Messenger, la messagerie propriétaire de la marque, mais aussi le HUB, un agrégateur de messages et de conversations bien conçu, ainsi que le partage d’écran. Le Q5 se révèle surprenant de rapidité et d’ergonomie. Peu familier des systèmes BlackBerry, je n’ai pourtant pas eu grand mal à utiliser ce smartphone dont la configuration est des plus simples. Certes, il faut un certain temps pour se réhabituer à l’utilisation du clavier physique, surtout quand, comme moi, on n’a pas la chance d’avoir des mains de pianiste. Mais très vite, ce clavier très intuitif devient une évidence. Je craignais aussi d’être gêné par l’ambivalence clavier-physique écran tactile, et il n’en fut rien, on navigue avec plaisir sur cet écran réactif et lumineux. Le Q5 gère sans coup férir le multitâche, la navigation est très fluide, et on retrouve avec plaisir la correction automatique -excellente- chère à BlackBerry.
Si vous recherchez l’appareil ultime pour prendre des photos ou enregistrer des vidéos, la Q5 ne sera pas celui -là. Il fait le job, certes, mais il pêche clairement en basse luminosité en mode photo. Au niveau de l’audio, il est correct sans plus. Par contre, comme toujours chez BlackBerry, il reconnaît de nombreux formats audio-vidéo. Parmi les défauts de ce smartphone, la batterie non amovible. Ce choix semble se généraliser chez les fabricants, au détriment selon moi de la longévité des produits et du libre arbitre des clients. La batterie intégrée, une 2108 Mah, assurera une bonne autonomie de 12,5 heures en conversation et, selon le constructeur, de 14 jours en veille. Je n’ai pas aimé non plus la trappe de protection des fentes pour la carte Sim et la carte mémoire, qui ne respire pas la fiabilité. Plus surprenant, l’absence de réglage automatique de la luminosité, pourtant devenu standard sur les smartphones actuels. Il faut cependant reconnaitre que le Q5 conserve une bonne lisibilité même en environnement lumineux.
Au bilan, le BlackBerry Q5, malgré ses défauts, est une alternative particulièrement intéressante pour qui recherche un smartphone à clavier physique, rapide, fluide, ergonomique et abordable. Sensiblement mieux placé en tarif que son grand frère le Q10 sans pour autant devoir faire de grandes concessions sur les caractéristiques techniques, il devrait rencontrer un écho favorable, notamment auprès des amateurs inconditionnels de la marque.
