En attendant les résultats menés actuellement dans notre Labo, voici nos premières impressions sur le nouveau Xiaomi Redmi Note 11, qui promet beaucoup malgré son tarif plutôt abordable. Nous avons pour cela pu l’utiliser durant une dizaine de jours.
En résumé
Difficile de succéder à un best-seller tel que le Redmi Note 10. Cette nouvelle génération n’apporte au final pas beaucoup de choses de plus. La prise de risque de Xiaomi est réduite, sur plan esthétique tout d’abord, mais aussi du point de vue technique. L’arrivée d’une dalle 90 Hz est sans doute l’élément le plus marquant, mais nous aurions apprécié un peu plus de neuf. Globalement, ce smartphone manque un peu de souffle : il se comporte convenablement au quotidien, mais il faut passer par quelques latences venant parfois gâcher un peu la fête. Le Redmi Note 11 affiche cependant une partie photo correcte et une excellente autonomie alliée à une charge plutôt rapide.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication
- Autonomie
- Vitesse de charge
- Bon écran
- Grand-angle convaincant y compris en basse luminosité
- Ultra grand-angle correct en journée
- Prix
- Un smartphone plutôt lent
- Caméra macro dispensable
- Des publicités et des applications préinstallées
Chez Xiaomi, la série Redmi Note est synonyme de succès commercial. Un peu moins d’un an après le lancement du Redmi Note 10, voici donc le Redmi Note 11, qui reprend la mêmes recette. Il vient se placer sous la barre des 200 € avec beaucoup d’arguments : écran OLED 90 HZ, quatre caméras, une grosse batterie de 5 000 mAh… Il est proposé en deux configurations mémoire : 4/64 Go comme notre exemplaire de test et 4/128 Go pour une cinquantaine d’euros de plus. Trois couleurs sont au catalogue : un bleu ciel, un bleu foncé et du gris anthracite.
Le design, l’ergonomie et l’interface
Si vous avez déjà tenu entre les mains un Redmi Note 10, vous serez en terrain connu avec cette nouvelle génération. Elle reprend en effet les proportions de son aîné, ce qui est logique vu que la diagonale de l’écran reste identique, soit 6,43 pouces. Notons cependant que Xiaomi est parvenu à réduire très légèrement les dimensions du smartphone, mais cela se joue sur quelques dixièmes de millimètres, pas assez donc pour que cela soit réellement perceptible. Le poids ne change pas (179 g).
La façade du Redmi Note 11 est plutôt classique avec un taux d’occupation de l’écran de 84,5 % et une caméra frontale dans un poinçon central. La partie arrière s’inscrit dans l’air du temps avec un bloc photo qui prend de l’embonpoint, même si le nombre de caméras ne change pas avec quatre modules. Il dépasse légèrement de la coque, qui est conçue dans un plastique de qualité dont la finition mate ne se montre pas trop sensible aux traces de doigt. Ne rêvez pas cependant, elles finiront par apparaître.
La prise en main est plutôt bonne, le Redmi Note 11 faisant presque figure aujourd’hui de « petit » smartphone. Ses flancs sont agréables au toucher et les designers de la marque ont bien travaillé pour les faire paraître plus fins qu’ils ne le sont en réalité. Si le bouton de mise sous tension tombe bien sous le pouce ou l’index, que vous soyez droitier ou gaucher, les touches de réglage du volume sont un peu hautes. Le lecteur d’empreinte digitale intégré au bouton principal fonctionne très bien.
Xiaomi a choisi de conserver une prise casque sur la tranche supérieure du Redmi Note 11, qui accueille également une fenêtre infrarouge qui pourra notamment être utilisée par les applications de télécommande universelle. À l’opposé prend classiquement place la prise USB-C. La qualité de fabrication est très bonne avec des parties parfaitement ajustées. Le smartphone répond à la norme IP53 : il peut donc résister à la poussière et à la pluie.
Concernant l’aspect logiciel, nous voilà face à un duo constitué d’Android 11 et de la surcouche maison MIUI 13. Nous retrouvons les points forts des interfaces de la marque avec une esthétique soignée, une bonne optimisation et quelques petits plus qui viennent améliorer l’expérience par rapport à un Android pur.
Nous retrouvons aussi quelques défauts, comme les dénominations de certaines fonctions tronquées et la présence de nombreuses applications préinstallées et de publicités. Le problème des premières est la place qu’elles occupent sur un smartphone ne présentant que 64 Go de mémoire interne. Sur notre exemplaire, il ne reste que 28 Go de disponibles. Bien sûr, rien ne vous empêche de supprimer les apps préinstallées que vous ne voulez pas utiliser et d’enregistrer vos photos et vidéos sur une carte mémoire.
L’écran
L’affichage était souvent l’une des principales différences entre les smartphones d’entrée ou de milieu de gamme et les modèles bien plus chers. Force est de constater que l’écart s’estompe, comme nous le démontre le Xiaomi Redmi Note 11. Il s’appuie sur une dalle AMOLED offrant une définition Full HD+, soit ici 1 080×2 400 pixels, qui correspond donc à une densité de 409ppp. Les qualités intrinsèques de l’AMOLED sont bien là, avec par exemple des noirs parfaits, puisqu’ils correspondent tout bonnement à un pixel éteint.
À l’usage, nous avons pu utiliser sans difficulté le smartphone en extérieur. La nouvelle génération progresse sur le plan de la fréquence de rafraîchissement, qui peut désormais atteindre les 90 Hz. MIUI 13 ne propose pas de mode automatique : cela sera donc à l’utilisateur de choisir entre 60 et 90 Hz. Le rendu des couleurs ne nous a pas semblé extrêmement précis avec le réglage par défaut, mais les sondes de notre Labo viendront – ou pas – confirmer nos impressions. En passant du mode Intense au mode Standard, les choses s’améliorent sensiblement.
Performance et rapidité
Cette nouvelle mouture s’appuie sur le processeur Qualcomm Snapdragon 680. Par rapport au Snapdragon 678 de la précédente génération, cette puce ne mise pas sur une grosse évolution en matière de puissance, mais plutôt sur une plus grande efficience énergétique grâce à sa finesse de gravure – seulement 6 Nm (11 Nm pour le 678). En clair, ce processeur devrait moins chauffer et moins consommer d’énergie.
Accompagné de 4 Go de RAM, il offre à ce smartphone une réactivité correcte, mais sans plus. Si la plupart des tâches sont accomplies plutôt sereinement, il y a parfois des ralentissements, des microlatences… En photo, le passage du grand-angle à l’ultra grand-angle n’est pas instantané, pour ne donner qu’un exemple. Il faut aussi oublier les jeux 3D les plus exigeants. Nous ne tarderons bien entendu pas à soumettre le Xiaomi Redmi Note 11 à nos tests habituels.
La photo
Le smartphone de Xiaomi embarque quatre caméras pour former finalement un ensemble assez proche de celui de la précédente génération. Le capteur principal évolue, passant de 48 à 50 mégapixels. Il est associé à un grand-angle (équivalent à un 26 mm argentique) f/1,8. Vient ensuite un ultra grand-angle de 8 mégapixels offrant un angle de vision de 118° avec une ouverture de f/2,2. Comme souvent dans cette gamme de prix, les deux dernières caméras ont un rôle secondaire, puisqu’il s’agit d’un module macro et d’un module mesurant la profondeur de champ, tous deux utilisant un capteur de 2 mégapixels.
Sans surprise, le grand-angle déploie le procédé du pixel binning pour produire au final des photos de 12,5 mégapixels. Les clichés nous sont apparus réussis, avec un autofocus efficace assurant une excellente netteté, du moins pour des scènes sans mouvement. Dans le cas contraire, le tableau peut rapidement se ternir, car, d’une manière générale, l’application Caméra du smartphone n’est pas vraiment réactive. Il est parfois impossible d’enchaîner les photos, car, de manière inexplicable, le Redmi Note 11 retrouve régulièrement un regain d’énergie.
Le rendu des couleurs est plutôt naturel, peut-être fade pour les amateurs de couleurs boostées. L’intervention de l’IA est globalement très discrète. Notons pour finir un piqué satisfaisant, mais aussi une légère tendance à la sous-exposition.
Au regard de son tarif, ce smartphone se montre plutôt convaincant de nuit. En journée, l’ultra grand-angle permet de réaliser des clichés satisfaisants avec des détails et de belles couleurs. En revanche, le son de cloche est totalement différent la nuit où cette caméra avoue très rapidement ses limites.
La caméra frontale de 13 mégapixels devrait satisfaire la plupart des adeptes de selfies. Seul reproche, quelques difficultés à gérer les contre-jours et des couleurs plutôt fades.
Communication et audio
Voici peut-être la dernière génération à se passer de 5G. Il faut se contenter d’un modem 4G Qualcomm X11 donné pour un débit maximal théorique de 390 Mbps en download et 150 Mbps en upload. Nous trouvons ensuite le Bluetooth 802.11ac et le Bluetooth 5.1, sans oublier le NFC.
Le Xiaomi Redmi Note 11 intègre deux haut-parleurs que nous avons trouvé plutôt puissants et équilibrés. Qu’il s’agisse d’eux ou de la partie radio de ce smartphone, nos mesures Labo nous permettront de mettre des chiffres sur nos ressentis.
Autonomie
Avec sa grosse batterie de 5 000 mAh et sa mécanique dont la frugalité est mise en avant par Qualcomm, nous nous attendions forcément à une autonomie solide. Et c’est bien le cas, puisque dans le cadre d’une utilisation classique (pour un mobile de ce prix), nous avons pu atteindre les deux jours d’utilisation sans recharge. Celle-ci est plutôt rapide grâce à l’utilisation d’un bloc secteur de 33 W qui ne réclame qu’une heure pour une pleine charge, selon Xiaomi.