Ce nouveau modèle qui vient après de longs mois de silence marque le retour d’une version complète d’Android avec tous les services Google qui vont avec.
En résumé
Avec ce nouveau modèle, Honor revient sur le devant de la scène, affichant de belles ambitions. Pour cela, la marque peut compter sur un smartphone aux lignes et aux finitions n’appelant aucune critique. Son processeur Qualcomm lui apporte une bonne réactivité au quotidien et une autonomie correcte. Pour la photo, le résultat est contrasté avec une caméra principale séduisante et un ultra grand-angle simplement passable.
Note technique
Les plus et les moins
- Design séduisant
- Finitions au top
- Caméra principale performante
- Recharge très rapide
- Fluidité
- Interface classique, mais efficace
- Écran manquant de contraste
- Ultra grand-angle passable
- Pas de prise casque, de slot microSD et d’étanchéité
- Photos manquant de naturel
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Après quelques mois à l’arrêt en raison du blocage de Huawei par le gouvernement américain, Honor revient sur le marché du smartphone avec le Honor 50. Désormais, Honor est indépendant de son ancienne maison-mère, Huawei, ce qui n’empêche pas ce premier modèle d’être très proche du Huawei Nova 9 présenté récemment, mais avec un argument de poids par rapport à lui : nous avons à faire à un Android 11 complet avec tous les services Google.
Le Honor 50 vient se situer à la frontière entre le milieu et le haut de gamme, avec un tarif autour des 500 €. On peut le comparer ainsi à l’Oppo Reno 6. Le smartphone est proposé en deux configurations mémoire : 6 Go assortis de 128 Go de stockage ou, comme notre exemplaire de test, 8+256 Go. Vous pourrez aussi choisir parmi de nombreuses couleurs, de la plus classique comme le noir à la plus originale comme un pailleté explosif.
Le design, l’ergonomie et l’interface
Le Honor 50 appartient à la famille des grands smartphones avec son écran présentant la belle diagonale de 6,57 pouces. Il occupe environ 90 % de la façade, une performance obtenue en plaçant la caméra frontale dans un poinçon et en appliquant une courbure aux bords gauche et droit de l’écran. L’effet est immédiat sur l’esthétique de cette façade qui rappelle inévitablement certains Samsung Galaxy S. Il y a pire comme comparaison, n’est-il pas ? La dalle intègre par ailleurs le lecteur d’empreintes digitales. Il permet de déverrouiller très rapidement le smartphone, mais une fois encore, il est situé pour nous un peu bas.
Notre exemplaire échappe au funky de la version pailletée : nous voilà face à du noir brillant. Une finition plutôt classe et discrète qui, malheureusement, ne peut rien faire pour éviter assez rapidement l’apparition de traces de doigts. L’ensemble est très élégant et passerait presque inaperçu si les designers de la marque ne s’étaient pas fendus d’un bloc photo atypique. En effet, il prend la forme de deux cercles de même taille abritant la caméra principale pour celui du haut et les trois autres modules photo ainsi que le flash LED pour celui du bas. Le tout dépasse raisonnablement de la coque : pas de déséquilibre lorsque le smartphone est posé sur un bureau et pas non plus de surexposition aux chocs.
Comme nous l’annoncions, le Honor 50 est plutôt imposant. Il mesure en effet 160×73,8×7,8 mm pour un poids de 175 g. Malgré tout, les touches matérielles rassemblées sur le flanc droit du mobile, c’est-à-dire les boutons de mise sous tension et de réglage du volume, demeurent facilement accessibles, y compris pour des mains de taille moyenne. Dans l’air du temps, même si certains le regretteront certainement, le Honor 50 ne propose ni prise casque analogique ni emplacement pour une carte mémoire. Il peut en revanche, maigre consolation, accueillir deux cartes nanoSIM. En bas, un connecteur USB-C est là notamment pour la recharge. La qualité de fabrication est excellente, mais le smartphone ne bénéficie d’aucune certification d’étanchéité.
Pour le grand retour d’Android, Honor l’associe à sa surcouche maison, en l’occurrence Magic UI dans sa version 4.2. Venant se plaquer sur Android 11, elle est proche de l’EMUI de Huawei. Elle offre un excellent compromis entre facilité de prise en main et richesse fonctionnelle. Honor a choisi de ne pas surcharger son logiciel d’applications supplémentaires. Les contrôles gestuels sont facilement assimilables, tout comme les nombreuses options de personnalisation. Nous n’avons pas noté d’erreur de traduction. Bien entendu, toutes les applications de Google sont présentes, tout comme les services liés par exemple au DRM. À vous donc Netflix dans les meilleures conditions.
Écran
Le Honor 50 s’appuie sur une dalle OLED au format 19,5/9e affichant une définition de 1 080×2 340 pixels. Ramené à la diagonale de 6,57 pouces, cela donne une densité de 390 ppp. La finesse de l’affichage est suffisante, donc. Cet écran peut atteindre une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. Pour économiser la batterie du smartphone, deux possibilités s’offrent au futur acquéreur : bloquer la dalle en 60 Hz ou opter pour un mode dynamique dans lequel le passage entre 60 et 120 Hz se fera automatiquement en fonction des usages. Inutile de revenir sur l’apport de cette technologie, le mode 120 Hz se traduit par une impression de fluidité très agréable au quotidien, mais il faut essayer pour réellement s’en rendre compte.
Bien entendu, le Honor 50 a fait un petit séjour dans notre Labo. Nos sondes ont révélé tout d’abord un taux de contraste un peu décevant pour de l’OLED, avec seulement 248:5 – contre par exemple 458:5 pour l’Oppo Reno 6. La progressivité est en revanche plutôt bonne, tout comme la fidélité des couleurs, même si un petit passage par les menus de réglages permet d’améliorer encore les choses. L’écran du Honor 50 affiche d’excellentes mesures de directivité. Nos sondes indiquent ainsi une perte de luminosité de seulement 24 % avec un angle de vision de 30 % et de 53 % à 45°.
Performances & rapidité
Pour son grand retour, Honor a opté pour une mécanique signée Qualcomm, avec le nouveau Snapdragon 778G. Celui-ci présente une grande finesse de gravure, 6 Nm en l’occurrence, contre 7 Nm pour le 765G auquel il succède. Il abrite au total huit cœurs Kryo 670 organisés en deux quatuors capables d’atteindre, pour le plus véloce des deux, la fréquence de 2,4 GHz. Accompagné de 8 Go de mémoire vive, ce processeur procure une belle fluidité générale au Honor 50. Celui-ci est un compagnon agréable au quotidien et les jeux ne lui font pas vraiment peur, moins en tout cas que notre éprouvant protocole de tests. Bien entendu, les tâches simples et moyennes ne perturbent pas vraiment cette mécanique qui ne commence à avouer ses limites que face aux tâches complexes et extrêmes. Nous n’avons pas ressenti de chauffe excessive et, dans l’ensemble, ce smartphone a su nous convaincre sur le plan des performances.
Avec ses 256 Go embarqués, 232 Go de libres, il devrait rapidement faire oublier l’absence de slot pour une carte mémoire. Sa version 128 Go pourrait satisfaire la majorité des consommateurs, mais la marge de manœuvre sera alors moins importante. La différence de prix n’est pas très importante. À vous de voir, donc.
Photo
Le Honor 50 propose quatre caméras, mais le nombre ne fait pas tout. Le module principal est sans surprise un grand-angle dont l’optique f/1,9 correspond à un 26 mm argentique. Derrière, c’est un capteur de 108 mégapixels qui officie avec un réglage par défaut activant le pixel binning : les photosites sont réunis par groupe de neuf, aboutissant ainsi à des photos de 12 mégapixels. La seconde caméra est un ultra grand-angle présentant un champ de vision de 120°, soit l’équivalent d’un 17 mm argentique. L’optique ouvrant à f/2,2 est couplée à un capteur de 8 mégapixels.
Les deux modules se contentent d’un capteur de 2 mégapixels, mais leur fonction est nettement moins centrale. En effet, le premier est dévolu à la macrophotographie (notons qu’il n’y a pas d’autofocus) et le second vient apporter des mesures ultraprécises de profondeur de champ, des informations très utiles pour le mode portrait.
La caméra principale du Honor 50 se place aux antipodes de ce que propose la dernière génération d’iPhone. Alors que ces derniers misent avant tout sur un rendu naturel, le smartphone du jour joue plutôt la carte de la séduction… parfois un peu à outrance. Les couleurs et le contraste sont poussés : en clair, vous aurez souvent l’impression d’avoir appliqué un filtre Instagram sur vos clichés. En désactivant l’intelligence artificielle, cette impression s’estompe, mais pas totalement. Cependant, tout le monde appréciera le piqué des photos et l’autofocus très précis du Honor 50.
Le mode nuit, ici appelé Cliché Nocturne, est pour le moins efficace avec un rendu toujours un peu trop « travaillé » pour les amateurs de naturel, mais diablement séduisant. En basculant en 108 mégapixels (mode Haute Résolution), le niveau de détails monte d’un cran, mais il faut beaucoup de lumière pour apprécier ces imposantes photos pesant autour des 15 Mo . Ce gros capteur permet en revanche de bénéficier d’un zoom numérique de qualité si on demeure autour du x2.
Petite déception en ce qui concerne l’ultra grand-angle : il se montre passable, avec une colorimétrie assez différente du module précédent. Les couleurs sont un peu délavées et le piqué n’impressionne pas vraiment. La photo obtenue manque singulièrement d’homogénéité entre son centre et sa périphérie. Le tout ne s’arrange pas vraiment en basse luminosité.
Nous passerons rapidement sur la caméra macro. Nous avons eu beaucoup de mal à réaliser une photo nette en l’absence d’autofocus. Les portraits afficheront en revanche un bokeh bien mené avec un flou d’arrière-plan conservant un certain naturel. Nous avons trouvé le détourage du sujet photographié assez précis.
Pour la vidéo, le Honor 50 présente des caractéristiques assez classiques avec, au mieux, une captation en 4K à 30 images par seconde. Mais il se distingue par sa fonction multi-vidéo qui permet d’utiliser simultanément deux caméras, y compris la caméra frontale. L’apprenti réalisateur pourra choisir plusieurs organisations pour ces deux flux. Intéressant, mais pas vraiment indispensable pour le commun des mortels.
Qualité audio
Le Honor 50 ne dispose que d’un seul haut-parleur qui vient se nicher dans la tranche inférieure du smartphone. Il faudra donc se passer de la stéréophonie. Nos mesures Labo ont mis en exergue une puissance limitée avec seulement 65 dB contre par exemple 79 dB pour le Reno 6 ! Une différence très importante. La courbe de réponse en fréquences demeure plutôt équilibrée avec cependant un creux marqué autour des 100 Hz.
En l’absence de prise casque type jack 3,5 mm, l’utilisation d’écouteurs Bluetooth devrait être le quotidien de nombreux utilisateurs. Notez que l’on retrouve la technologie Histen également présente sur les smartphones Huawei. Il s’agit de l’application d’un effet surround 3D selon différentes modalités. Comme souvent, rien de véritablement spectaculaire.
Communication
Avec la plateforme Qualcomm Snapdragon 778G vient un modem embarquant toutes les dernières technologies, dont la fameuse 5G et le nom moins fameux wifi 6. En matière de technologie radio, la partie purement électronique ne fait pas tout, son efficacité dépendant aussi de l’implantation des différentes antennes et de l’intégration logicielle des différents composants.
Nous avons soumis le Honor 50 à de nombreux tests dans notre Labo pour des résultats globalement un peu décevants, il faut bien l’avouer. Nous avons tout d’abord mesuré la qualité de la réception et de l’émission du smartphone sur le réseau mobile. Que ce soit en 2G, en 3G ou en 4G, les données sont dans la moyenne sans plus. La concurrence fait souvent nettement mieux sur ce plan. Cela ne s’arrange malheureusement pas avec le Bluetooth et le wifi, qui suivent la même voie. Ce n’est pas catastrophique : dans de bonnes conditions, vous ne verrez pas vraiment de différence, mais dès que cela devient plus difficile en s’éloignant par exemple de votre box Internet, le Honor 50 pourra avoir du mal à capter, et ses concurrents sont plus performants sur ce point.
Autonomie
La batterie de 4 300 mAh est constituée d’un seul élément, contrairement à ce que l’on peut voir chez Oppo notamment. Pourtant, elle bénéficie d’une technologie de recharge ultrarapide s’appuyant sur un impressionnant bloc secteur délivrant une puissance de 66 W. Il nous aura fallu à peine une heure pour une pleine charge selon les mesures effectuées par nos techniciens. Pour ce qui concerne l’autonomie, en pratique une grosse journée d’utilisation est à la portée de ce mobile. Notre test, qui s’appuie sur l’exécution en boucle de scripts, a quant à lui mesuré une autonomie de 10 h 52. Une durée satisfaisante, mais que nous aurions espérée un peu meilleure.
Général
Dimensions & poids
Conclusion
Avec ce nouveau modèle, Honor revient sur le devant de la scène, affichant de belles ambitions. Pour cela, la marque peut compter sur un smartphone aux lignes et aux finitions n’appelant aucune critique. Son processeur Qualcomm lui apporte une bonne réactivité au quotidien et une autonomie correcte. Pour la photo, le résultat est contrasté avec une caméra principale séduisante et un ultra grand-angle simplement passable.