En résumé
Asus propose certainement avec le ROG Phone ce qui se fait de mieux pour jouer sur Android. Fort de quelques trouvailles ergonomiques intéressantes, notamment au niveau des commandes AirTriggers, le smartphone s’appuie en outre sur un Snapdragon 845 et 8 Go de RAM qui permettront de faire tourner tous les jeux du Play Store, même sans optimisation de la part des développeurs. Leur soutien reste néanmoins indispensable pour profiter pleinement des capacités du ROG Phone ainsi que de ses nombreux accessoires et, si certains, comme Madfinger, ont déjà répondu présents, il faudra encore que d’autres suivent pour qu’il devienne une plateforme de jeu réellement convaincante. En attendant, il fait également un très bon smartphone. Plutôt endurant et proposant une excellente qualité de réception, il inclut également un bel écran AMOLED que l’on aurait certes aimé mieux calibré ainsi que de puissants haut-parleurs stéréo qui sauront se faire apprécier bien au-delà du cadre vidéoludique. S’ajoutent encore à cela des capacités intéressantes en photo, principalement avec le module principal de 12 mégapixels, l’ultra grand-angle avec capteur de 8 mégapixels se montrant pour sa part assez décevant. Le ROG Phone réserve donc aussi son lot de (petites) déconvenues et si c’est évidemment regrettable compte tenu de son tarif très élevé, la qualité de l’expérience de jeu qu’il est capable de délivrer devrait suffire à compenser pour qui cherche à réunir smartphone et console en un seul appareil.
Note technique
Les plus et les moins
- Ergonomie améliorée pour le jeu
- Ventilateur fourni
- Puissants haut-parleurs en façade
- Écran 90 Hz
- Qualité de réception
- Couleurs trop saturées à l'écran
- Un monstre de 200 grammes tout de même
- Module ultra grand-angle décevant
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le ROG Phone d’Asus entend séduire les amateurs de jeu mobile, et il dispose certainement d’atouts intéressants pour trouver grâce à leurs yeux. Nous vous proposons de les découvrir dans ce test complet, puisque nous avons non seulement pu l’essayer, mais aussi le soumettre aux tests de notre Labo.
Présenté en grande pompe dans le cadre du Computex 2018, le ROG Phone est la réponse d’Asus au Razer Phone, d’ailleurs renouvelé alors qu’il arrivait dans le commerce. Il pourra néanmoins compter sur quelques originalités d’ordre ergonomique pour se démarquer, alors qu’il propose évidemment lui aussi un équipement solide. Le ROG Phone inclut tout d’abord un écran AMOLED et Full HD+ de 6 pouces annoncé avec un taux de rafraîchissement de 90 Hz et un temps de réponse de 1 ms. Le support du HDR est également à noter, alors qu’autour de cet écran prennent place des haut-parleurs stéréo. Une prise mini-jack est également proposée, en plus d’une prise USB-C. Côté processeur, le smartphone s’appuie naturellement sur la dernière plateforme haut de gamme de Qualcomm, à savoir le Snapdragon 845, mais dans une version overclockée. Les cœurs Kryo 385, normalement limités à 2,8 GHz pour les plus rapides, peuvent ici monter à 2,96 GHz, et Asus ajoute à cela 8 Go de RAM. Une capacité pour le moins élevée, comme pour le stockage d’ailleurs puisqu’une version 512 Go est proposée. L’autre dispose tout de même de 128 Go, ce qui devrait déjà permettre de stocker quelques jeux pour profiter aussi, lorsqu’ils sont compatibles, des commandes AirTrigger intégrés sur les côtés et d’une interface haptique avancée.
Bien sûr, le ROG Phone reste un smartphone est permet donc de se connecter aux réseaux 4G, en plus de profiter de connexions Wi-Fi ac, WiGig ad, Bluetooth 5.0 et NFC, et il inclut aussi, comme n’importe quel autre modèle, des appareils photo. Deux sont présents au dos. Le premier s’appuie sur un capteur 12 mégapixels fourni par Sony et doté de grands photosites (1,4 um) et Asus y associe une optique et une ouverture à f/1.8 quand l’autre, plus classique, se limite à une résolution de 8 mégapixels et prend place à l’arrière d’une optique ultra grand-angle (120°). L’ensemble est évidemment associé à de l’intelligence artificielle pour la reconnaissance de scènes, et le ROG Phone inclut également un troisième appareil photo, avec capteur de 8 mégapixels et optique ouvrant à f/2.0, à l’avant. Un lecteur d’empreintes et une batterie de 4000 mAh complètent encore l’équipement, livré ici avec Android 8.1 Oreo enrichi d’une surcouche baptisée ROG Gaming Mode X.
L’ergonomie et le design
Le ROG Phone impressionne sur le papier, et c’est également le cas une fois en mains. La filiale gaming d’Asus n’a pas fait les choses à moitié, et livre un smartphone au design aussi travaillé que soigné, à l’image de ce qu’elle propose avec ses PC.
Même l’avant, pourtant occupé en grande partie par l’écran, a droit à quelques touches de couleur grâce aux grilles cuivrées des haut-parleurs stéréo, mais c’est évidemment à l’arrière que le ROG Phone se démarque le plus en jouant autant avec les formes que les matières. Sans oublier la couleur bien sûr, avec des notes cuivrées là aussi, mais surtout avec l’éclairage Aura.
Le verre et le métal sont ici réunis autour de lignes futuristes qui vont jusqu’à dessiner les contours des différents composants en surface, comme le bloc photo ou le lecteur d’empreintes. On notera que ce dernier a en plus été excentré au passage, ce qui rend son utilisation assez peu pratique, alors que le cadre métallique est légèrement tranchant. De petits défauts auxquels on pourrait encore ajouter le poids – 200 g tout de même -, mais l’ensemble respire la solidité et devraient permettre aux gamers de se sentir en terrain connu.
Pour être sûr de se les mettre dans la poche, d’ailleurs, Asus ne s’est pas arrêté à l’aspect esthétique et propose également quelques particularités d’ordre ergonomique. La première est l’AirTrigger. Il s’agit d’une surface tactile ajoutée sur les épaules du ROG Phone lorsqu’il est orienté en paysage, et qui s’utilise comme une gâchette de manette de jeu.
Autre bonne idée, un connecteur permet – en orientation paysage toujours et en y branchant le refroidisseur externe fourni – de disposer de prises USB-C et mini-jack orientées vers le bas. Le ROG Phone en intègre nativement, mais elles sont dans cette position bloquées par la main, obligeant à prendre des positions peu confortables pour les utiliser en jouant.
C’est donc aussi par ces petits détails, et non seulement par le choix d’une plateforme solide, qu’Asus entend améliorer l’expérience de jeu sur mobile. Et force est de reconnaître que nous avons été plutôt séduits lors des quelques parties de Shadowgun Legends que nous avons lancées.
On notera au passage que le studio du jeu, Madfinger, a pris soin d’optimiser plusieurs de ses titres, qui incluent donc Shadowgun Legends, mais aussi Dead Trigger 2 et Unkilled, pour tirer profit des capacités du ROG Phone. La qualité de l’expérience de jeu ne sera donc pas forcément aussi bonne sur d’autres jeux, mais il est tout de même bon de voir ce que l’on peut attendre avec le soutien des développeurs.
L’écran
Asus se montre particulièrement prolixe lorsqu’il s’agit d’évoquer l’écran de son ROG Phone. Support du HDR, taux de rafraîchissement de 90 Hz, temps de réponse de 1 ms, contraste de 10000:1 et couverture à 108,6 % de l’espace DCI-P3 sont autant de caractéristiques dont fait mention la fiche de présentation officielle.
Pour autant, dans notre Labo, cet écran se montre parfois décevant. C’est tout particulièrement le cas en colorimétrie, nos mesures montrant une saturation accrue des couleurs à l’écran. Le vert est davantage touché, mais les autres couleurs ne sont pas épargnées et le delta U’V’ calculé avec l’espace sRGB pour référence s’envole à 0,028, contre moins de 0,01 pour les écrans les mieux calibrés.
On rappellera d’ailleurs que c’était un problème récurrent des premières générations de dalles AMOLED, mais Asus ne semble pas encore maîtriser totalement la technologie. Le contraste, d’ailleurs, se montre quelque peu décevant également pour un écran de ce type, même s’il reste bon dans l’absolu avec des taux de 1600:1 et 359:5.
On en retrouve en revanche les bienfaits du côté de la directivité, tout bonnement excellente avec des pertes de luminosité inférieures à 30 % jusqu’à près de 45°, et la résolution se montre également satisfaisante. Avec sa définition Full HD+ et sa diagonale de 6 pouces, l’écran du ROG Phone affiche 399 pixels par pouce, et offre une belle qualité d’image dans l’ensemble.
Son taux de rafraîchissement élevé permet en outre de réduire les traînées à l’écran, et c’est particulièrement appréciable en faisant défiler des pages web.
L’interface utilisateur
Le ROG Phone tourne sous Android 8.1 Oreo, qu’Asus accompagne d’une surcouche dérivée de ZenUI. On y retrouve donc toutes les fonctionnalités présentes sur les derniers Zenfone, et notamment les diverses optimisations permises par l’IA pour la charge ou le lancement des applications (OptiFlex), auxquelles s’ajoutent de nouvelles options pour le jeu.
La première est un Mode X, d’où le nom de cette surcouche : ROG Gaming Mode X. Celui-ci permet d’optimiser les paramètres et la mémoire du smartphone afin d’améliorer les performances en jeu, et peut être activé n’importe quand depuis les paramètres rapides.
Il se trouve également dans une application baptisée Centre de Jeux, et qui permet en plus d’ajuster la ventilation du refroidisseur externe, de paramétrer l’éclairage Aura ou encore de définir des “profils de jeu” avec des options à personnaliser pour chaque jeu installé : activation du Mode X, fréquence maximale du CPU, taux de rafraîchissement, désactivation des notifications…
La surcouche ROG apporte également une barre d’outils accessible depuis la barre de navigation en jeu, et donnant notamment accès à la configuration des commandes AirTrigger, en plus de donner une apparence un peu plus futuriste à Android, dont le fonctionnement reste néanmoins très classique.
Les performances
Smartphone visant à offrir la meilleure expérience de jeu sur mobile, le ROG Phone ne pouvait évidemment pas embarquer n’importe quel processeur. Asus a logiquement fait le choix du Snapdragon 845, qu’il propose en outre dans une version overclockée. Les cœurs Kryo 385, normalement limités à 2,8 GHz pour les plus rapides, peuvent ici monter à 2,96 GHz. L’Adreno 630 est évidemment de la partie pour le traitement graphique et l’ensemble est accompagné de 8 Go de RAM. Une configuration très prometteuse en somme, et parmi les plus solides disponibles dans un smartphone.
Soumis à notre test JavaScript, le smartphone gaming d’Asus ne brille pourtant pas particulièrement et peine à tenir la cadence à mesure que la charge de calculs augmente. Notre script simulant des processus très légers a été exécuté en un temps raisonnable de 73 ms, soit une moyenne de 13 fps à l’écran, mais le ROG Phone flanche dès le second palier. Le temps est doublé et passe à 146 ms (7 fps). La baisse se poursuit sur les derniers paliers, mais se montre moins brutale, avec des temps d’exécution de 206 et 283 ms, soit 5 et 4 fps à l’écran. Des résultats corrects pour un haut de gamme sous Android, mais inférieurs à ceux d’un Pixel 3 avec un Snapdragon 845 et 4 Go de RAM seulement. À l’usage, le ROG Phone offre néanmoins une navigation fluide et il n’a montré que peu de ralentissements durant notre période de test.
Bien sûr, smartphone gaming oblige, nous avons pris un peu plus de temps qu’à l’accoutumée pour éprouver ce ROG Phone en jeu, et surtout son Adreno 630, et constaté là aussi très peu de ralentissements sur un titre comme Shadowgun Legends. Lancé avec le profil graphique le plus élevé, le titre de Madfinger n’a sans doute pas tout le temps tenu les 90 fps promis par l’éditeur pour profiter du taux de rafraîchissement de 90 Hz de l’écran du ROG Phone, mais le framerate reste globalement très stable, même en présence de nombreux ennemis à l’écran.
On notera par ailleurs que le smartphone tend tout de même à chauffer un peu malgré le système de refroidissement qu’il intègre. La température est néanmoins restée assez basse pour ne pas devenir gênante durant notre essai, et le refroidisseur externe semble assez efficace. La vitesse de ventilation est variable et le système, bien qu’un peu épais, ne gêne pas réellement la prise en main puisqu’il est suffisamment étroit.
La photo et la vidéo
Si la prise de vue n’a évidemment pas été oubliée, c’est un domaine dans lequel Asus cherche bien moins à innover. Le ROG Phone reprend d’ailleurs exactement le même équipement que le Zenfone 5 lancé en début d’année 2018. On retrouve ainsi au dos un premier module alliant un capteur de 12 mégapixels et une optique 24mm ouvrant à f/1.8 et un second, totalement indépendant, comprenant pour sa part un capteur de 8 mégapixels et une optique ultra grand-angle (12 mm, f/2.0), alors qu’à l’avant siège, derrière une optique 24 mm ouvrant à f/1.8, un autre capteur 8 mégapixels. Le tout est évidemment associé à une intelligence artificielle qui se chargera d’ajuster automatiquement les paramètres de prise de vue en fonction des scènes reconnues, avec une efficacité toute relative, mais de manière tout de même un peu moins agressive que celle du Zenfone 5 à ses débuts.
Passé par notre Labo, le ROG Phone a donné de bons résultats avec son module principal de 12 mégapixels. Le capteur, qui prend place derrière une optique de bonne qualité puisqu’elle ne cause que de légères déformations géométriques, produit des clichés au rendu très homogène, et le niveau de détails se montre très satisfaisant en lumière du jour. La résolution mesurée laisse en outre entrevoir des possibilités de recadrage intéressantes, mais les choses se gâtent assez rapidement à mesure que la lumière se fait rare. Le ROG Phone perd alors beaucoup de sa capacité à restituer les détails.
Nous ne nous étendrons pas autant sur le second module arrière. Avec son capteur 8 mégapixels et son optique ultra-grand-angle, il peut faire un plus intéressant en cas de recul insuffisant, mais n’égale pas la qualité du module principal. Il se montre même médiocre en basse luminosité, et les clichés présentent une forte distorsion en barillet dans tous les cas. Notons pour finir que ce module est limité à du 1080p en enregistrement vidéo, contre de la 4K à 60 i/s pour celui de 12 mégapixels.
À l’avant, c’est un autre module de 8 mégapixels que l’on trouve, et les amateurs de selfies devraient en être satisfaits. L’optique, quasi parfaite, permet de profiter pleinement des qualités du capteur, que nous avons trouvé excellent en homogénéité. Le niveau de détails est également satisfaisant, du moins en lumière du jour puisqu’une baisse sensible est à déplorer en basse luminosité. La distance à l’appareil est néanmoins à prendre en compte puisqu’elle pourra, en l’absence d’autofocus, dégrader la qualité des selfies globalement très satisfaisants que peut prendre la caméra avant du ROG Phone.
Le rendu audio
Élément important de l’expérience de jeu, la reproduction sonore a logiquement été soignée par Asus, qui propose des haut-parleurs stéréo très puissants en façade. Notre micro placé à 50 cm a enregistré un niveau maximal, pour 10 % de distorsion, de 78 dB. C’est l’un des meilleurs résultats, si ce n’est le meilleur, enregistrés pour un smartphone au sein de notre Labo. Un « mode Extérieur » permet en outre de pousser le volume plus haut que la normale, au détriment toutefois de la qualité, prévient d’ailleurs prudemment Asus.
On notera par ailleurs que le ROG Phone a le mérite de proposer une prise jack pour la connexion d’un casque filaire, et qu’il est même possible d’en ajouter une autre, plus pratique à utiliser lorsqu’il est tenu en paysage comme pour jouer, grâce au ventilateur fourni. Bien sûr, des écouteurs sont également fournis, mais entre une bande passante moyenne (à découvrir ci-dessous), une distorsion marquée et la faible isolation qu’ils proposent, autant les laisser dans le coffret.
La qualité de réception (performances radio)
Le ROG Phone est certainement un smartphone intéressant pour ses connectivités, puisque c’est notamment le premier à supporter le WiGig (WLAN 802.11ad). Permettant des débits plus rapides que le Wi-Fi ac supporté par la plupart des smartphones actuels, ce dernier devrait surtout se montrer utile pour jouer sur grand écran avec la base sans fil optionnelle… plutôt que pour bénéficier d’une meilleure connexion internet, la plupart des box n’étant pas compatibles. Il faudra donc bien pour profiter de la connexion domestique se contenter du Wi-Fi ac, sans oublier la 4G bien sûr.
Le ROG Phone permet d’ailleurs de profiter d’une connexion 4G de qualité dans la plupart des situations. Si la sensibilité à bande 7 (2600 MHz) se montre moyenne, elle se révèle bien meilleure sur les autres bandes utilisées en France, et toutes ont donné d’excellents résultats en matière de directivité et de débit. Également testé en 3G et 2G, le ROG Phone s’en tire également bien, malgré une directivité un peu forte dans le premier cas et une sensibilité tout juste au-dessus de la moyenne dans le second.
L’autonomie
Les jeux pouvant consommer beaucoup d’énergie, Asus a logiquement doté son ROG Phone d’une batterie conséquente et dont la capacité atteint 4000 mAh. Soumis à notre test d’endurance Javascript, le smartphone s’en est sorti avec les honneurs, mais l’on aurait pu attendre un peu mieux au regard de sa batterie puisqu’il n’a pas tenu au-delà de 8h33. Les smartphones les plus endurants dépassent les 10 heures, comme le récent 8X de Honor. Vous pourrez néanmoins enchaîner quelques parties avant de tomber en panne de batterie, et le ROG Phone a le mérite d’offrir une charge plutôt rapide qu’il suffit d’environ deux heures pour passer de 0 à 100 % avec le chargeur d’origine. La charge sans fil n’est en revanche pas supportée.
Conclusion
Asus propose certainement avec le ROG Phone ce qui se fait de mieux pour jouer sur Android. Fort de quelques trouvailles ergonomiques intéressantes, notamment au niveau des commandes AirTriggers, le smartphone s’appuie en outre sur un Snapdragon 845 et 8 Go de RAM qui permettront de faire tourner tous les jeux du Play Store, même sans optimisation de la part des développeurs. Leur soutien reste néanmoins indispensable pour profiter pleinement des capacités du ROG Phone ainsi que de ses nombreux accessoires et, si certains, comme Madfinger, ont déjà répondu présents, il faudra encore que d’autres suivent pour qu’il devienne une plateforme de jeu réellement convaincante. En attendant, il fait également un très bon smartphone. Plutôt endurant et proposant une excellente qualité de réception, il inclut également un bel écran AMOLED que l’on aurait certes aimé mieux calibré ainsi que de puissants haut-parleurs stéréo qui sauront se faire apprécier bien au-delà du cadre vidéoludique. S’ajoutent encore à cela des capacités intéressantes en photo, principalement avec le module principal de 12 mégapixels, l’ultra grand-angle avec capteur de 8 mégapixels se montrant pour sa part assez décevant. Le ROG Phone réserve donc aussi son lot de (petites) déconvenues et si c’est évidemment regrettable compte tenu de son tarif très élevé, la qualité de l’expérience de jeu qu’il est capable de délivrer devrait suffire à compenser pour qui cherche à réunir smartphone et console en un seul appareil.