En résumé
L’iPhone Xs a la lourde tâche de succéder à un iPhone X qui avait, l’an dernier, revu et corrigé les codes des iPhone « numérotés ». Cette édition anniversaire est depuis devenue la norme, et se décline cette année dans une mouture « s » à l’efficacité indéniable. Un très bel écran, dans la veine toutefois des modèles concurrents, une qualité de fabrication irréprochable, de la puissance et un très bon appareil photo sont à porter à son crédit. Toutefois, Apple s’inscrit désormais dans la veine de ses concurrents tant en matière de logiciel, sans compter que son modèle ne brille pas particulièrement en matière d’autonomie, mais compense par une partie photo plus convaincante. Malgré son prix pour le moins élevé, d’autant qu’aucun modèle intermédiaire n’est proposé entre l’iPhone Xs 64 Go un peu court en l’absence de port microSD et sa mouture 256 Go (voire 512 Go) beaucoup plus coûteuse, il fait l’impasse sur le chargeur rapide et sur l’adaptateur Lightning-jack. Bref, voilà un modèle plaisant qui renouvelle discrètement l’iPhone X lancé en 2017. Un vrai smartphone « s » qui justifiera l’abandon d’un l’iPhone X essentiellement pour ses performances photo.
Note technique
Les plus et les moins
- Un bel écran OLED
- De la puissance
- Des photos de qualité
- Absence d'adaptateur pour charge rapide
- Adaptateur jack également absent
- Des nouveautés si discrètes...
Notre test détaillé
Un an après son iPhone “anniversaire”, Apple renouvelle ses iPhone qui, comme les modèles anciennement numérotés, sont cette année estampillés “s” pour signifier leur statut intermédiaire dans la gamme de la Pomme. L’iPhone Xs et l’iPhone Xs Max ont donc la charge de reprendre le flambeau après un iPhone X qui avait incarné un virage dans la famille de smartphones. L’iPhone Xs est arrivé entre nos mains et s’est soumis à notre batterie de tests Labo. Est-il aussi convaincant que son prédécesseur et sait-il renouveler l’expérience ? La réponse dans les lignes qui suivent.
Comme à notre habitude, arrêtons-nous sur les caractéristiques techniques de cet iPhone Xs avant toute chose. Autant le préciser d’emblée : non seulement il ressemble à s’y méprendre, pour sa partie extérieure, à l’iPhone X, mais il ne s’en écarte que très peu au rayon des caractéristiques techniques. Il mesure lui aussi 143,4 x 70,9 x 7,7 mm, inclut un écran Super AMOLED de 5,8 pouces affichant 2436 x 1125 pixels et compatible 3D Touch, toujours inclus à un boîtier vitré. Le smartphone cache la dernière puce de la Pomme, à savoir l’Apple A12 Bionic destinée à faire tourner iOS 12. Cette année, le smartphone aurait aussi gagné – selon les rumeurs au moins, puisqu’Apple ne communique pas officiellement dessus – 1 Go de mémoire vive, pour un total de 4 Go, et s’offre un stockage de 64, 256 ou 512 Go ainsi qu’une batterie de 2658 mAh.
Côté photo, notez la présence d’un double module photo de 12 MP (capteur de 1/2,55”) avec optique grand-angle (24 mm) et de 12 mégapixels (capteur de 1/3,4”) avec un objectif 52 mm autorisant un zoom x2. En façade, un appareil de 7 mégapixels capable de filmer en 1080p à 60 images par seconde est dédié aux selfies et autres vidéos FaceTime. Comptez pour finir sur un modem Gigabit, la présence d’une puce NFC et sur l’intégration du Bluetooth 5.0.
L’ergonomie et le design
L’apparence de l’iPhone 6 a été reprise chaque année jusqu’à l’iPhone 8 avec de faibles variations ? Même combat pour l’iPhone X, dont le Xs est le jumeau presque parfait. Leurs dimensions sont identiques, et leur poids l’est presque autant : le Xs pèse 177 grammes, soit 3 de plus que son prédécesseur. Bien malin, donc, qui parviendra à faire la différence. L’emplacement des boutons latéraux est le même, et il en va de même pour la prise Lightning (sur la tranche inférieure, qui sert en outre de sortie audio) ou encore pour le tiroir SIM. Bref, pour faire la différence, il faut prêter attention non pas aux, mais à un coloris inédit dans la série X : l’iPhone X était en effet disponible en gris sidéral et argent, tandis que son successeur gagne un troisième coloris or.
Ceux qui n’auraient jamais eu d’iPhone X entre les mains pourront ici découvrir un modèle au dos vitré et aux tranche chromées tout en rondeurs. Très agréable, mais aussi très glissant entre les mains, le smartphone bénéficie d’une conception irréprochable. On conseille néanmoins l’usage d’une coque de protection pour éviter les rayures voire les bris en cas de chute. Notez tout de même que sur la version argent qui est passée entre nos mains, les traces de doigts sont restées relativement discrètes sur sa vitre blanche.
Finalement, l’un des ajouts les plus intéressants au design de l’iPhone X est parfaitement invisible. Si le modèle sorti l’an dernier propose une certification IP67, l’iPhone Xs gagne un indice de protection IP68. Il peut donc être immergé au-delà d’un mètre, tandis que son prédécesseur était limité à 30 minutes à moins d’un mètre de profondeur.
L’écran
Les similitudes entre les deux générations d’iPhone ne s’arrêtent pas en si bon chemin. L’iPhone Xs conserve en effet l’écran de son prédécesseur. Même technologie OLED, même diagonale de 5,8 pouces, même taux d’occupation de la façade du terminal… Même à l’examen au sein de notre Labo, les deux ont livré peu ou prou les mêmes résultats. L’écran de l’iPhone Xs est certes très légèrement moins contrasté (364:5 contre 394:5), mais pour le reste, les résultats sont pratiquement identiques. L’espace sRGB de référence est pratiquement entièrement couvert, et l’on relève un delta u’v’ moyen de 0,008 témoignant d’écarts minimes.
Côté angles de vue, l’iPhone Xs est également comparable à son prédécesseur, mais aussi aux smartphones concurrents dotés d’écrans AMOLED. Réglé sous la sonde de notre Labo à 213 cd/m2, l’écran du smartphone délivre encore 157 cd/m2 à 30° et 98 cd/m2 à 45°. Il reste donc lisible dans à peu près toutes les conditions, même s’il demande à ce que sa luminosité soit légèrement accrue. Dans l’ensemble, donc, aucune surprise n’est à relever ici, si ce n’est que cet écran, qui surclassait bon nombre de concurrents l’an dernier, reste excellent… mais n’est pas seul à l’être. Voyez notamment le Galaxy Note 9 de Samsung, également testé dans nos colonnes.
D’un point de vue strictement utilisateur, on rappelle que cet écran n’est pas plein : il conserve l’encoche popularisée par l’iPhone X et copiée depuis par une grande partie du marché. Toutefois, les constructeurs concurrents ont eu à cœur de réduire la taille de ladite encoche, ce qui ne semble pas avoir vraiment préoccupé Apple. Elle reste donc large, et impose quelques concessions selon le type de contenus visionnés, puisqu’aucune bande noire ne permet de la masquer. En lecture vidéo par exemple, il faut donc accepter de voir un morceau d’image disparaître, ou de zoomer dans le film, ce qui se traduit par la disparition d’une partie de l’image à afficher.
L’interface utilisateur
Comme chaque année, l’iPhone de rentrée inaugure une nouvelle version du logiciel d’Apple. L’iPhone Xs est donc équipé d’iOS 12, disponible depuis l’été à l’état de bêta, et incorpore les quelques nouveautés que cette nouvelle version propose. Inutile de chercher ici une refonte visuelle : iOS 12 ressemble à s’y méprendre à la précédente mouture de l’OS. Nous avions d’ailleurs fait le point sur les nouveautés incluses lors de sa présentation.
Au quotidien, rien ne semble vraiment changer : les panneaux d’accueil se maintiennent, le centre de contrôle, légèrement enrichi et accessible depuis le coin supérieur droit du téléphone, est presque semblable à celui de l’iPhone X… Les nouveautés se cachent donc dans les détails. Du côté de Siri notamment, on note davantage d’interactions possibles dans la mesure où il est possible de créer des “raccourcis”, c’est-à-dire des commandes personnalisées faisant appel à des applications tierces. Bon point, une application à télécharger sur l’AppStore permet d’en définir davantage, même si la liste des titres compatibles demande à être étoffée.
Intervient également dans iOS 12 un tableau de bord baptisé “Temps d’écran”, d’ailleurs aussi intégré à la nouvelle version d’Android (Pie 9.0). L’option, accessible depuis les paramètres du smartphone, permet de consulter le temps passé sur chaque application, de fixer des limites d’usages à chacune… Bref, les intéressés pourront prendre la mesure de leurs usages pour éventuellement apprendre à les contrôler.
Enfin, les Animojis d’Apple s’enrichissent cette année de Memojis. Ces avatars à paramétrer soi-même (l’utilisateur choisit la forme de son visage, la couleur de ses yeux, les accessoires qu’il porte…) complètent la série d’Animojis désormais disponible. Elle inclut désormais un tyrannosaure ainsi qu’un koala, un tigre et un fantôme : bref, il y a de quoi s’amuser. La surprise n’est toutefois plus vraiment là, les emojis animés s’étant largement démocratisés sur Android. Samsung propose notamment une modélisation des visages automatisée.
À tout cela s’ajoutent des nouveautés plus spécifiques, telle la possibilité d’utiliser l’appareil photo dans l’application Messages, de gérer plus finement les notifications reçues ou encore de converser avec FaceTime jusqu’à 32 personnes. Bref, à la différence que l’iPhone Xs Max exploite son grand écran pour un affichage se rapprochant de l’interface des iPad, les nouveautés sont identiques à celles que nous avons décrites dans ce test.
Les performances
Il est bien rare que les iPhone, à leur sortie sous la version de l’OS pour laquelle ils ont été conçus, souffrent de ralentissements visibles. Sans grande surprise, le travail d’optimisation d’Apple porte ici ses fruits, puisque la Pomme assure que quatre des six cœurs de son chipset sont dédiés aux tâches courantes et les deux autres aux calculs les plus exigeants. Et l’association de la puce A12 Bionic – descendante de l’excellente A11 Bionic inaugurée l’an dernier – avec un peu plus de RAM qu’à son accoutumée fonctionne à merveille. Rappelons en effet qu’ici, 4 Go de mémoire vive – peut-on lire un peu partout sauf sur le site d’Apple toutefois – secondent supposément le chipset, et lui suffisent amplement. En témoignent nos résultats Labo, qui permettent à l’iPhone Xs de se hisser sur la première marche du podium en matière de puissance brute, au côté de l’iPhone Xs Max.
À notre test de performances JavaScript, réparti en quatre paliers d’exigence, il n’a ainsi concédé que de très minimes baisses de framerate. Concrètement, à notre niveau le plus bas, il a affiché 32 fps, soit un temps de réponse de 31 ms. Au cran suivant, il n’est descendu qu’à 30 fps (temps de réponse de 33 ms), et s’est maintenu au troisième palier (30 fps et 34 ms). À l’exécution des processus les plus complexes de notre protocole, il est parvenu à maintenir l’affichage de 28 fps, soit un temps de réponse de 36 ms. Il fait d’ailleurs mieux que l’iPhone X qui, l’an dernier, affichait au mieux 35 fps, mais perdait 10 images par seconde lorsqu’il était soumis aux tâches les plus ardues. Des résultats sans comparaison avec les meilleures puces mobiles des marques concurrentes, puisqu’un Samsung Galaxy Note 9, pourtant équipé d’un Exynos 9810 de haute volée, ne parvient pas à dépasser les 13 fps. Des données Labo à relativiser néanmoins, puisqu’à l’usage, aucun souci particulier n’est à relever.
Notez pour finir que le processeur graphique intégré au chipset A12 Bionic reste développé par Apple, comme il a commencé à le faire l’an dernier pour l’A11 Bionic. La puce inclut en outre ce que l’Américain baptise un “Neural Engine”, c’est-à-dire d’une portion dédiée au traitement intelligent des données de l’utilisateur. Le smartphone est donc conçu pour apprendre de ses habitudes afin d’anticiper ses actions dans différentes applications ou améliorer les performances de l’appareil en réalité augmentée.
La photo et la vidéo
Comme l’iPhone X avant lui, et les iPhone “Plus” de générations passées, le dernier-né d’Apple arbore au dos un double module photo. Comprenez qu’à l’instar de son aîné, il est doté de deux capteurs de 12 mégapixels, l’un avec une optique 28 mm, et l’autre avec un 52 mm permettant d’obtenir un zoom 2x dans les clichés. Jusqu’ici, rien de bien nouveau à l’horizon. À s’y pencher de plus près, on note tout de même que le capteur principal est un chouïa plus grand que celui de l’iPhone X (1/2,55” contre 1/3”) et que les pixels y sont donc plus gros : 1,4 µm. Un point capital dans un domaine bien souvent difficile pour les smartphones : les clichés en basse luminosité.
Soumis à l’épreuve de notre Labo, l’iPhone Xs a su tenir ses promesses en matière de résolution. Ses deux capteurs offrent des résultats aussi bons au centre que sur les côtés, et une résolution homogène en tout point de l’image, ou presque. Une performance qui permet d’ailleurs, avec le second capteur dorsal de l’appareil, de recadrer l’image de 65 % sans perte de détails visible sur un tirage de 30 x 20 cm. Le premier fait à peine moins bien : 55 %. Les optiques retenues par Apple sont en outre de qualité, avec des aberrations chromatiques rarement visibles, pas d’astigmatisme et un tout petit peu de distorsion. La sensibilité s’avère pour finir convaincante, grâce à une bonne restitution des détails à 500 Lux pour le premier capteur, alors qu’elle est un peu moins nuancée sur le second. En somme, l’iPhone Xs offre ce qu’il faut pour réussir des clichés en plein jour et en luminosité moindre, avec son premier comme son second capteur.
En façade, rappelons que l’iPhone Xs conserve le capteur de 7 mégapixels (f/2.2) que l’on trouvait déjà sur l’iPhone X. Ce dernier, sans grande surprise, offre une résolution inégale en fonction de la zone de l’image examinée, et permet de recadrer de 22 % les clichés ; ce n’est toutefois pas un usage commun dans le cadre de selfies. L’optique qui accompagne le capteur présente quelques défauts (légère déformation en barillet, petites aberrations chromatiques), et l’on note également une tendance au lissage des textures.
Côté logiciel, remarquez qu’au dos, les performances sont boostées par la nouvelle fonction Smart HDR. Cette dernière, activée par défauts dans les paramètres système, combine quatre clichés qui profitent du fameux Neural Engine de l’A12 Bionic pour se muer en un seul cliché. L’option peut évidemment être supprimée, et les intéressés peuvent en outre choisir de conserver la photo originale, juste au cas où. Bref, utilisé en mode photo standard, le smartphone ne révolutionne pas l’expérience que proposait l’iPhone X, mais confirme l’expertise d’Apple. Les quelques menus ajouts logiciels apportés par la Pomme à son nouveau smartphone sont liés à son mode portrait. On retrouve ce mode faisant appel au double appareil photo pour proposer un flou d’arrière-plan (bokeh) artistique. Il est cette année plus performant grâce notamment à une mise au point mieux gérée et à un déclenchement rapide. Et si vous n’êtes toujours pas assuré de réussir vos portraits à tous les coups, vous pouvez dorénavant les améliorer après déclenchement : dans l’aperçu des images, il est en effet possible de régler manuellement l’ouverture afin d’ajuster le flou souhaité. Cette option, ajoutée dans iOS 12, devrait être complétée prochainement par une mise à jour permettant de régler cette ouverture avant le déclenchement.
On rappellera tout de même qu’Apple, pourtant précurseur sur la thématique du portrait, a rapidement vu ses concurrents multiplier les améliorations logicielles et les réglages personnalisés. En somme, l’iPhone Xs se montre très bon en photographie au regard de sa concurrence directe, mais pour l’heure, ne propose pas de fonctionnalité inédite que son tarif pourrait justifier. L’appareil photo du smartphone, comme son design, témoigne d’un manque d’audace certain de la part d’Apple.
Côté vidéo, l’iPhone permet toujours d’enregistrer en 4K jusqu’à 60 fps, mais aussi en Full HD jusqu’à 240 images par seconde, avec possibilité de faire appel à son zoom optique. En revanche, aucun mode super slow-motion n’est pour l’heure disponible.
Le rendu audio
Si convaincant soit-il dans la grande majorité des domaines, l’iPhone Xs montre ses limites dans le domaine de l’audio. Compatible avec de nombreux formats audio (Apple Lossless, FLAC…) et bénéficiant d’un volume d’écoute maximal personnalisable, il est pénalisé par sa conception. Sa sortie casque, qui passe donc par le connecteur Lightning propriétaire d’Apple, implique d’utiliser soit un adaptateur à acheter auprès de la Pomme (10 euros) ou chez un constructeur tiers, soit un casque Bluetooth, soit un casque Lightning.
Il est à noter que le modèle fourni par Apple, les EarPods, offrent des résultats convenables, notamment en ce qu’ils ne présentent que peu de distorsion et restituent à peu près correctement le signal qu’ils reçoivent. En revanche, ils isolent vraiment trop peu des bruits extérieurs et laissent passer trop de son vers l’extérieur. La sortie casque fournie par l’adapateur Lightning vers mini-jack, imparfait notamment en termes de restitution de la bande passante, est quant à lui à éviter pour les audiophiles. Même combat pour le haut-parleur, qui livre une bande passante manquant cruellement d’équilibre, et où les aigus (3,15 kHz) étouffent le reste du spectre. Ils manquent également de puissance et, à 10 % de distorsion, culminent à 60 dB.
La qualité de réception (performances radio)
Doté comme l’iPhone Xs Max d’un modem dit Gigabit, l’iPhone Xs est compatible avec la 4G de catégorie 16. Nous avons évalué ses performances au sein de notre Labo, et relevé de bonnes performances globales, quoiqu’un peu moins convaincantes que sur l’iPhone Xs Max, lequel s’est montré performant sur toutes les bandes de fréquences évaluées.
L’iPhone Xs, quant à lui, livre des résultats de qualité inégale. Sur le réseau GSM par exemple, utile pour les appels (hors appels en VoLTE), il est excellent sur la bande 900, mais très décevant sur la 1800 en raison d’une directivité franchement marquée. Il se montre meilleur sur le terrain de la 3G, même s’il reste un peu directif et manque de sensibilité. En revanche, en 4G, il autorise des débits élevés sur les trois bandes de fréquences mesurées en Labo (1800, 2600 et 800 MHz). C’est toutefois sur la bande 20 (800 MHz), à la portée la plus longue, que l’iPhone Xs excelle le plus, captant même dans les zones comptant peu d’antennes. Pour y voir plus clair, nous vous avons par ailleurs concocté un article détaillant les performances radio de l’iPhone Xs et de l’iPhone Xs Max, à retrouver ici.
L’autonomie
Malgré une optimisation liée à la puce A12 Bionic gravée en 7nm censée limiter la consommation énergétique, l’iPhone Xs perd un peu en autonomie comparé à l’iPhone X. Soumis à notre test web, il s’est éteint au bout de 8h20, tandis que son prédécesseur était parvenu à tenir 9h05 avant extinction. Cela reste toutefois une bonne performance. Il faut dire que la capacité de la batterie du smartphone a baissé, passant de 2716 mAh à 2658 mAh d’une année à l’autre.
Davantage regrettable, le chargeur 5W fourni avec le smartphone ne risque pas d’aboutir à une charge rapide : comptez 3h14 pour un cycle complet. C’est long… mais le temps pourra être réduit à l’aide d’un adaptateur secteur plus puissant, voire avec un chargeur à induction, Logitech et Belkin proposant notamment des modèles délivrant jusqu’à 7,5 W. Dans les deux cas toutefois, il faudra réinvestir. Dommage compte tenu de l’investissement que représente déjà cet iPhone Xs…
Conclusion
L’iPhone Xs a la lourde tâche de succéder à un iPhone X qui avait, l’an dernier, revu et corrigé les codes des iPhone « numérotés ». Cette édition anniversaire est depuis devenue la norme, et se décline cette année dans une mouture « s » à l’efficacité indéniable. Un très bel écran, dans la veine toutefois des modèles concurrents, une qualité de fabrication irréprochable, de la puissance et un très bon appareil photo sont à porter à son crédit. Toutefois, Apple s’inscrit désormais dans la veine de ses concurrents tant en matière de logiciel, sans compter que son modèle ne brille pas particulièrement en matière d’autonomie, mais compense par une partie photo plus convaincante. Malgré son prix pour le moins élevé, d’autant qu’aucun modèle intermédiaire n’est proposé entre l’iPhone Xs 64 Go un peu court en l’absence de port microSD et sa mouture 256 Go (voire 512 Go) beaucoup plus coûteuse, il fait l’impasse sur le chargeur rapide et sur l’adaptateur Lightning-jack. Bref, voilà un modèle plaisant qui renouvelle discrètement l’iPhone X lancé en 2017. Un vrai smartphone « s » qui justifiera l’abandon d’un l’iPhone X essentiellement pour ses performances photo.