En résumé
S’il n’a pas souhaité s’embarrasser de l’habituel S et passer directement aux iPhone 8, Apple ne propose ni plus ni moins ici que des iPhone 7S déguisés. En dehors du verre qui refait son apparition au dos, au risque de fragiliser l’ensemble, les améliorations sont donc discrètes chez l’iPhone 8 Plus, mais toutefois bien présentes. C’est indéniable pour les performances, qui n’ont jamais été aussi bonnes sur mobile grâce à la nouvelle puce A11 Bionic, comme pour l’appareil photo, de 12 mégapixels toujours, mais offrant cette année un zoom 2x véritablement sans perte sur la version Plus. En grand-angle comme en téléobjectif, les clichés sont détaillés de jour et à peine moins bons lorsque la lumière se fait plus discrète. Il devient en plus possible, avec iOS 11, de les enregistrer au format HEIF pour qu’ils occupent un peu moins de place dans la mémoire interne, toujours inextensible. Les plus optimistes diront que ce n’est pas nécessaire avec des capacités de 64 et 256 Go au choix, mais cela n’aurait sans doute pas été de trop pour pouvoir profiter sereinement de l’enregistrement en 4K à 60 fps. Pour le reste, l’iPhone 8 Plus se contente plus ou moins de marcher dans les pas de son prédécesseur. Il offre ainsi un écran Full HD de 5,5 pouces au rendu presque irréprochable, avec du HDR en prime tout de même, une accroche réseau parmi les meilleures et une autonomie dans la bonne moyenne, mais fait aussi l’impasse sur la prise casque au profit d’un adaptateur toujours aussi peu convaincant. Il vaudra donc mieux se contenter des écouteurs Lightning fournis ou passer par le Bluetooth pour l’audio, le haut-parleur intégré n’étant pas des meilleurs non plus.
Note technique
Les plus et les moins
- Des performances au sommet
- Des clichés propres et détaillés
- Un zoom x2 véritablement sans perte
- Pas de prise casque
- Mémoire toujours non-extensible
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Aussi ponctuels qu’un horloger suisse, les nouveaux iPhone envahissent les étals en cette fin de mois de septembre. Nous testons ici le plus grand des deux, à savoir l’iPhone 8 Plus. Mérite-t-il l’investissement ou vaut-il mieux opter pour son prédécesseur ? La réponse se trouve dans les lignes qui suivent.
À moins d’avoir passé les dernières semaines terré dans un igloo loin du monde moderne, vous savez sans doute déjà qu’Apple vient de lancer les itérations annuelles de ses smartphones. Cette année, ce sont les iPhone 8 et iPhone 8 Plus qui auront la lourde tâche de représenter la plus connue des gammes de téléphones portables. Dans ce test, nous nous penchons sur le cas du plus grand des deux modèles, à savoir le 8 Plus. Avant d’entrer dans le vif du sujet, passons en revue sa fiche technique.
Le smartphone arbore un écran IPS Full HD de 5,5″ (401 ppp) compatible 3D Touch, une puce mobile hexacœur Apple A11 Bionic, 3 Go de mémoire vive (RAM), une puce graphique pour la première fois conçue par Apple, une batterie de 2961 mAh compatible recharge rapide et recharge sans fil, des haut-parleurs stéréo, ainsi que toutes les connectivités du moment, avec le Bluetooth 5.0, le WiFi ac, etc. Le port mini-jack est toujours porté disparu, mais la boîte contient – comme les iPhone 7 – un adaptateur Lightning vers mini-Jack. Côté photo et vidéo, le 8 Plus intègre un double module photo avec des capteurs de 12 Mpx. Il se montre capable de filmer en UHD-4K, à 60 images par seconde. Une première pour un smartphone donc.
Notez que si l’iPhone 8 Plus est compatible avec la recharge rapide, l’adaptateur secteur fourni de base ne la prend pas en charge.
L’ergonomie et le design
Personne n’ira accuser Apple de trop innover pour le design de son iPhone 8 Plus. De face, le smartphone affiche strictement le même look que tous les « Plus » sortis jusqu’ici. Il s’agit du quatrième modèle de suite à arborer les mêmes traits après les iPhone 6 Plus, 6s Plus et 7 Plus. Certains y verront un design intemporel, d’autres seront immanquablement lassés. D’autant que le gabarit de la bête ne change pas vraiment. Si l’on se fie aux dimensions uniquement, le 8 Plus est effectivement un poil plus compact que son prédécesseur. Néanmoins, à l’usage, on ne sent pas la différence au quotidien. À tel point d’ailleurs que toutes les coques d’iPhone 7 Plus que nous avions sous la main se sont parfaitement ajustées sur ce 8 Plus, avec tous les ports et boutons accessibles sans problème. Le nouveau venu se montre substantiellement plus lourd sur le papier, avec 202 g sur la balance, contre 187 g auparavant. Mais là encore, cela ne ressent pas à l’usage.
Pour trouver un peu de nouveauté, il faut tourner l’appareil. En effet, Apple a troqué l’aluminium qui habille le dos de ses smartphones depuis l’iPhone 5 de 2012 contre un revêtement en verre. Le pourtour reste quant à lui en métal. Cette évolution n’a pourtant qu’un impact limité en définitive. En matière de ressenti, le smartphone dégage la même impression que les précédents modèles. Le verre n’apporte ni n’enlève rien, si ce n’est sans doute une résistance un peu moindre au choc. L’utilisation d’une coque est d’ailleurs hautement recommandée. Ce qui apporte un peu de fraîcheur, ce sont plutôt les nouveaux coloris, aux noms étrangement peu évocateurs. Ainsi, la version « argent » nous apparaît plutôt comme étant gris très clair, tandis que la « or » se pare d’un indéniable éclat rosé. Gardez bien cela en tête si vous pensez commander le smartphone en ligne sans l’avoir jamais eu en main auparavant.
Pour le reste, l’ergonomie de l’appareil s’avère d’un classicisme à toute épreuve. Les boutons sont donc placés aux mêmes endroits, tandis que TouchID est toujours de la partie. Quant à l’utilisation à une seule main, elle reste possible en tapotant deux fois sur la touche Home. Cette action a pour effet d’abaisser la partie la plus haute de l’affichage en la mettant à portée de pouce. Enfin, la compatibilité avec la norme IP67 est toujours de la partie. Elle assure au smartphone une résistance à l’eau et à la poussière. Même si Apple ne pousse pas ses utilisateurs à aller nager avec leur appareil, il est tout à fait possible de le faire tomber dans l’eau (douce) sans que cela affecte son fonctionnement.
En définitive, le design et le ressenti que propose cet iPhone 8 Plus n’évoluent quasiment pas. Ceux qui ont déjà pratiqué l’iPhone 7 Plus auront même souvent l’impression d’avoir le même appareil entre les mains. Ce n’est pas forcément négatif dans la mesure où la qualité de fabrication reste parfaite et que l’ergonomie sera familière pour beaucoup. Néanmoins, les utilisateurs à la recherche de nouveautés resteront clairement sur leur faim.
L’écran
En dehors du support du HDR (Dolby Vision comme HDR10) qui ne servira qu’avec les contenus encodés pour, et encore peu nombreux même s’il est bon de constater que Netflix est déjà sur le pont, cet iPhone 8 Plus n’apporte pas grand-chose de plus que son prédécesseur à mettre sur la table en matière d’affichage. Toujours pas de dalle OLED par exemple, comme pour l’iPhone X. Apple a cette fois encore opté pour une dalle IPS, et maintient en outre la diagonale à 5,5 pouces ainsi que la définition à 1920 x 1080 pixels.
Il n’y a toutefois pas de quoi être déçu. L’écran de l’iPhone 7 Plus fait aujourd’hui encore figure de référence dans l’univers des smartphones, et nous en retrouvons bien toutes les qualités, avec même une petite amélioration observée du côté du contraste grâce à un taux mesuré à 344:5. Cela reste toutefois loin de ce que proposent les Galaxy S8 et Note 8 de Samsung, plutôt autour des 400:5, mais c’est déjà très agréable à l’œil. À titre informatif, nous avons également relevé un taux de contraste de 1546:1 avec la méthode traditionnelle, laquelle fausse néanmoins la comparaison avec les écrans OLED.
Pour le reste, la résolution est toujours de 398 ppp et permet de profiter pleinement de tous types de contenus quand la colorimétrie frôle à nouveau la perfection avec une très légère dérive dans le bleu et un delta U’V’ de 0,009 seulement. Côté directivité, enfin, la dernière phablette d’Apple s’en tire également bien, sans exceller pour autant. De 216,5 cd/m2 mesurés face à l’écran, la luminosité passe en moyenne à 167,4 cd/m2 à 15°, soit une petite baisse de 23 %. De quoi faire oublier les écarts de 60 et 81 % observés à 30 et 45°, angles auxquels il est de toute manière rare de regarder un écran de smartphone.
L’interface utilisateur
Comme tous les nouveaux iPhone à leur sortie, le 8 Plus propose une version flambant neuve du système d’exploitation mobile d’Apple, à savoir iOS 11. Comme souvent, cette dernière n’est pas une refonte, et améliore plutôt l’ensemble par petites touches. Il faudrait de longs paragraphes pour évoquer toutes les autres petites évolutions amenées par la dernière mouture de l’OS. Aussi allons-nous nous contenter des principales. Ainsi, le centre de contrôle a été repensé. Il se compose désormais d’un seul panneau, et se montre davantage personnalisable qu’auparavant.
On note aussi l’apparition d’un gestionnaire de fichiers, réclamé à corps et à cris depuis des années par beaucoup d’utilisateurs iOS. En théorie, ce gestionnaire regroupe à la fois les fichiers stockés localement et ceux placés sur des services de stockage en ligne, comme iCloud Drive, Dropbox, Google Drive, etc. Ils sont tous traités de la même manière dans l’interface, assez claire et bien faite au demeurant. De là, on peut les éditer, les supprimer, les dupliquer, les taguer en couleur, les partager, etc. Si cela fonctionne assez bien dans l’ensemble, nous sommes tout de même surpris de constater que les fichiers locaux n’apparaissent pas dans l’explorateur.
Il ne reste plus à espérer qu’il ne s’agisse là que d’un contretemps, qui sera corrigé ultérieurement via une mise à jour. L’application Notes profite elle aussi d’améliorations aussi notables qu’appréciables. Il est désormais possible de numériser directement des documents depuis cette appli, et même d’ajouter des tableaux dans une note. Le partage des captures d’écran est facilité, et une fonction d’enregistrement vidéo de ce qui se passe à l’écran fait son apparition.
En marge de ces améliorations fonctionnelles, iOS 11 profite aussi d’un lifting général léger, mais assez réussi. C’est notamment le cas pour la zone de notifications, qui se fond maintenant dans l’écran de veille. L’App Store profite lui aussi d’une nouvelle version, qui se dote d’un nouveau design, et d’une éditorialisation beaucoup plus présente.
Au final, cette déclinaison ne change pas fondamentalement la donne. Les habitués trouveront très vite leurs marques, tout en ayant bon nombre de nouveautés à explorer. Si vous êtes allergiques à iOS, ce n’est pas sa onzième mouture qui vous convaincra. À l’inverse, s’il s’agit là de votre système d’exploitation mobile de prédilection, son évolution vous plaira à n’en pas douter.
Enfin, terminons avec l’une des nouveautés les plus prometteuses d’iOS 11, à savoir l’intégration d’ARKit. Sous ce nom un peu hermétique se cache un outil permettant aux développeurs de proposer des applications de réalité augmentée (AR). Il est difficile de donner un avis tranché sur cette nouvelle fonction dans la mesure où elle est assez jeune. Dans le lot d’applications disponibles au lancement, plusieurs nous ont paru aussi basiques que décevantes.
On pense notamment à Miaow, qui virtualise dans le monde réel un chaton. Au-delà de l’intérêt tout relatif de la chose, l’appli n’est pas au point sur le plan technique, la malheureuse bestiole se retrouvant régulièrement coincée dans le décor, et non au-dessus. En revanche, des applications comme Sky Guide ou Atlas d’anatomie humaine 2018 sont d’ores et déjà impressionnantes. Elles donnent une idée de l’énorme potentiel de cette technologie. Comme souvent, Apple ne l’a pas inventé, mais il est probable au regard de l’engouement des développeurs que c’est bien la firme à la pomme qui va aider à démocratiser cette technologie.
Les performances
À défaut de revisiter entièrement son iPhone tous les ans, Apple a au moins le bon goût d’y inclure toujours un nouveau chipset. Pour cette cuvée 2017, c’est l’A11 Bionic. Et c’est en plus une petite révolution dans l’histoire des iPhone puisqu’il abandonne la configuration double-cœur en place depuis l’A5 pour une configuration hexa-core, s’appuyant sur deux cœurs à haute performance et quatre à basse performance. Pas de changement côté RAM, dont la capacité atteint toujours 3 Go, mais Apple ajoute au passage son premier GPU maison pour le traitement graphique ainsi qu’un co-processeur M11 pour les capteurs environnementaux.
À l’usage, cette nouvelle configuration se montre particulièrement efficace. Et c’est également le cas dans notre benchmark maison. L’iPhone 8 Plus arrive tout simplement devant tous les autres smartphones testés au labo, avec même une petite avance sur l’iPhone 8. La première séquence JavaScript que nous avons lancée sur le navigateur, laquelle comprend 5000 éléments à afficher pour simuler l’exécution d’applications des plus basiques, tournait à 34 fps, soit un temps d’exécution de 29,2 ms. Les résultats sont pour le moins proches sur les niveaux supérieurs, qui simulent donc des usages de plus en plus lourds : 31 fps pour 32,6 ms, 29 fps pour 35 ms et 25 fps pour 40,2 ms. En comparaison, même les meilleurs smartphones Android chutent à moins de 10 fps au dernier palier…
La photo et la vidéo
Pas de grandes nouveautés non plus du côté de la fonction photo de cet iPhone 8 Plus. Il reprend une configuration identique à celle du modèle qu’il remplace. Néanmoins, Apple affirme y avoir intégré de nouveaux capteurs. Sur le papier, rien n’a en tout cas bougé. Cette configuration s’appuie toujours, au dos, sur deux modules comprenant deux capteurs de 12 mégapixels, offrant un grand-angle (focale 24 mm et ouverture f/1.8) et un téléobjectif équivalent d’un zoom 2x (focale 50 mm et ouverture f/2.8). La stabilisation optique est toujours de la partie pour le grand-angle, comme la gamme étendue de couleurs et le flash True Tone quadri-LED en complément. À l’usage, force est néanmoins de reconnaître qu’Apple a bien apporté des améliorations à sa formule. La perte de qualité que l’on observait avec le zoom 2x de l’iPhone 7 Plus n’est plus.
L’iPhone 8 Plus obtient peu ou prou les mêmes résultats avec les deux focales, sélectionnables à l’aide d’un bouton dédié sur l’écran. Et ils sont tout bonnement excellents. Sur le plan de la définition tout d’abord, nos mesures révèlent une moyenne de 1395 paires de lignes par hauteur en lumière du jour, soit un peu moins que pour un Galaxy Note 8, mais assez pour le classer parmi les meilleurs photophones. Le piqué est d’autant plus impressionnant avec la combinaison des deux optiques en mode portrait, qui détache l’arrière-plan pour y accentuer le flou et laisser un maximum de détails au premier plan.
Le capteur est donc efficace, comme l’optique à six éléments, qui laisse tout juste apparaître un peu de distorsion, et le traitement logiciel, généralement assez léger. Ce dernier est même particulièrement remarquable en basse luminosité. Le bruit reste peu présent, si bien que le rapport signal/bruit ne descend jamais sous les 30 dB, sans pour autant que les détails ne soient lissés. Toutefois, dans nos tests faits sur trépied, on constate qu’Apple privilégie de longs temps d’exposition pouvant aller jusqu’au ¼ de seconde plutôt qu’une montée en ISO. Il faudra donc faire attention aux flous de bougé, principalement avec le zoom x2 annoncé comme non stabilisé.
L’iPhone 8 Plus parvient en outre à reproduire fidèlement les couleurs en lumière du jour, comme le souligne le dE relevé à 5,1 au labo. Les seuls réels reproches que l’on pourrait formuler portent finalement sur la balance automatique des blancs, à la peine en forte présence de teintes vert foncé, ainsi que sur le flash, trop peu puissant pour éclairer efficacement les sujets de près comme de loin. Heureusement, les bonnes performances observées en basse luminosité permettront dans la plupart des cas de se passer de flash, tandis que les problèmes de balance des blancs pourront généralement être corrigés via le mode manuel de l’application photo, qu’Apple améliore un peu plus chaque année.
On notera par exemple l’arrivée, avec iOS 11, de la reconnaissance automatique des QRcode ou d’un nouveau format HEIF pour l’enregistrement de photos jusqu’à deux fois plus légères qu’en JPEG, qui reste évidemment disponible et qu’il faudra toujours privilégier pour éviter les problèmes de compatibilité. Un équivalent, HEVC, est d’ailleurs aussi proposé pour l’encodage des vidéos, jusqu’en 4K à 60 fps. Une première sur smartphone, avec une application native du moins. En comparaison, celle du Galaxy Note 8 de Samsung le limite à 30 fps, mais elle a aussi le mérite de supporte le RAW en photo alors qu’il faudra pour cela passer par une application tierce chez Apple.
Le rendu audio
Malgré les critiques essuyées après la sortie des iPhone 7, Apple a fait le choix de poursuivre sans prise jack. La sortie audio est donc confiée au port Lightning, auquel il est néanmoins possible d’attacher un adaptateur jack que la firme a d’ailleurs le bon goût de fournir pour la connexion d’un casque classique. La qualité laisse toutefois franchement à désirer dans cette configuration. L’image stéréo est bien rendue, mais le signal est en partie détérioré à son passage dans l’adaptateur tandis que la linéarité est des moins convaincantes. Il est donc conseillé d’utiliser un casque directement en Lightning pour profiter d’une bonne expérience audio, comme le sont les écouteurs fournis, lesquels délivrent d’ailleurs des performances plus qu’honorables avec notamment une bande passante presque linéaire à observer ci-dessous.
Du côté du haut-parleur, l’iPhone 8 Plus se montre principalement convaincant par la puissance qu’il délivre, et qui permettra d’atteindre un niveau de 69 dB sans craindre trop de détérioration. On notera tout de même que d’autres font beaucoup mieux, mais c’est essentiellement sur la réponse en fréquence qu’il déçoit en occultant totalement les graves, tandis qu’une partie des médiums est également atténuée. Les aigus sont donc largement mis en avant.
La qualité de réception (performances radio)
Sans exceller en qualité de réception, l’iPhone 8 Plus parvient tout de même à se classer dans les meilleurs grâce à une excellente sensibilité. Il devrait donc pouvoir accrocher le réseau à peu près n’importe où, que le signal soit fort ou faible. C’est essentiellement la directivité qui lui fait perdre quelques points, même si celle-ci n’apparaît pas trop marquée pour autant. Il faudra vraiment tourner dans tous les sens en utilisant le smartphone pour expérimenter des pertes de connexion, mais la qualité risque de se détériorer un peu.
L’autonomie
L’iPhone 8 Plus conserve la batterie de 2900 mAh de son prédécesseur, mais offre une meilleure autonomie selon notre test maison : 7h39, contre 7h15. C’est plus exactement le temps qu’aura tenu le smartphone en navigation web continu avant de s’éteindre. Ce n’est pas un énorme progrès, mais c’est toujours ça de pris. De là à rattraper le Galaxy S8 Plus et ses 11 heures d’utilisation, il y a encore du chemin. Beaucoup de chemin, même.
Il convient en outre de noter qu’il faudra laisser la dernière phablette d’Apple plus longtemps sur le secteur que ses concurrents pour obtenir une charge complète, à moins d’investir dans le chargeur rapide : 2h18 en moyenne. Rappelons également que cette nouvelle génération d’iPhone est compatible avec la charge par induction, moyennant l’achat d’un chargeur dédié.
Conclusion
S’il n’a pas souhaité s’embarrasser de l’habituel S et passer directement aux iPhone 8, Apple ne propose ni plus ni moins ici que des iPhone 7S déguisés. En dehors du verre qui refait son apparition au dos, au risque de fragiliser l’ensemble, les améliorations sont donc discrètes chez l’iPhone 8 Plus, mais toutefois bien présentes. C’est indéniable pour les performances, qui n’ont jamais été aussi bonnes sur mobile grâce à la nouvelle puce A11 Bionic, comme pour l’appareil photo, de 12 mégapixels toujours, mais offrant cette année un zoom 2x véritablement sans perte sur la version Plus. En grand-angle comme en téléobjectif, les clichés sont détaillés de jour et à peine moins bons lorsque la lumière se fait plus discrète. Il devient en plus possible, avec iOS 11, de les enregistrer au format HEIF pour qu’ils occupent un peu moins de place dans la mémoire interne, toujours inextensible. Les plus optimistes diront que ce n’est pas nécessaire avec des capacités de 64 et 256 Go au choix, mais cela n’aurait sans doute pas été de trop pour pouvoir profiter sereinement de l’enregistrement en 4K à 60 fps. Pour le reste, l’iPhone 8 Plus se contente plus ou moins de marcher dans les pas de son prédécesseur. Il offre ainsi un écran Full HD de 5,5 pouces au rendu presque irréprochable, avec du HDR en prime tout de même, une accroche réseau parmi les meilleures et une autonomie dans la bonne moyenne, mais fait aussi l’impasse sur la prise casque au profit d’un adaptateur toujours aussi peu convaincant. Il vaudra donc mieux se contenter des écouteurs Lightning fournis ou passer par le Bluetooth pour l’audio, le haut-parleur intégré n’étant pas des meilleurs non plus.