Sélection

10 films d’animation pour adultes à voir absolument (au-delà des studios Ghibli)

21 novembre 2025
Par Lucie
10 films d'animation pour adultes à voir absolument (au-delà des studios Ghibli)
©20th Century Fox

Oubliez les contes de fées colorés et enfantins. Le cinéma animé peut lui aussi aborder des sujets profonds comme l’identité, la guerre, la dépression ou la politique avec une audace rare. Des thrillers psychologiques aux satires sociales, voici 10 films d’animation pour adultes à voir absolument pour élargir vos horizons cinématographiques.

Quand on pense « animation », on pense souvent « enfants ». Et quand on pense « animation pour adultes », on cite (à juste titre) les chefs-d’œuvre du studio Ghibli.

Pourtant, le cinéma d’animation regorge de pépites matures et complexes qui n’ont rien à envier au cinéma en prise de vues réelles. Voici notre sélection de 10 magnifiques films qui prouvent que le dessin animé, ce n’est (vraiment) pas que pour les petits.

Persepolis (2007)

L’histoire autobiographique de Marjane, une jeune Iranienne à l’esprit vif, qui grandit à Téhéran pendant la Révolution islamique. De son enfance rebelle à son exil douloureux en Europe, le film retrace son parcours initiatique, entre découverte de la punk-attitude et oppression politique.

Co-réalisé par Marjane Satrapi elle-même (adapté de sa BD culte), Persepolis est un bijou d’humour et d’émotion. Son animation en noir et blanc, faussement simple, sert un propos universel sur la liberté, l’identité et la difficulté de trouver sa place entre deux cultures. Un incontournable.

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Valse avec Bachir (2008)

Ari Folman, réalisateur israélien, est hanté par un rêve récurrent lié à la guerre du Liban de 1982, à laquelle il a participé. Problème : il n’en a aucun souvenir. Il se lance alors dans une quête thérapeutique et journalistique, interrogeant d’anciens camarades pour reconstituer ce puzzle mémoriel.

Valse avec Bachir, c’est un film choc, un « documentaire animé » qui utilise la puissance visuelle de l’animation pour retranscrire l’horreur indicible de la guerre et les traumatismes de la mémoire. La séquence finale, brutale et nécessaire, vous hantera longtemps après le générique.

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Ghost in the Shell (1995)

En 2029, le Major Motoko Kusanagi, un cyborg d’élite, traque un cybercriminel insaisissable connu sous le nom de « Puppet Master ». Mais cette traque high-tech se transforme rapidement en une interrogation philosophique : que reste-t-il d’humain quand le corps et l’esprit peuvent être piratés ?

Bien avant Matrix, Ghost in the Shell de Mamoru Oshii a défini le cyberpunk. C’est un thriller d’action visuellement époustouflant doublé d’une réflexion métaphysique sur l’âme à l’ère numérique. Une œuvre fondatrice qui a influencé (et continue d’influencer) toute la science-fiction moderne.

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Perfect Blue (1997)

Mima, chanteuse d’un groupe de J-Pop populaire, décide de quitter la scène pour devenir actrice. Mais cette transition s’avère cauchemardesque. Harcelée par un fan obsessionnel et troublée par les rôles qu’elle accepte, Mima voit sa réalité se fracturer, incapable de distinguer la fiction de sa propre vie.

Le regretté mangaka japonais Satoshi Kon signe un thriller psychologique terrifiant qui explore la schizophrénie, la culture de l’idolâtrie et la perte d’identité. Perfect Blue est virtuose, angoissant, et cela vous retourne le cerveau (bien avant Black Swan, qui s’en inspire ouvertement).

J’ai perdu mon corps (2019)

À Paris, une main coupée s’échappe d’un laboratoire. Elle est bien décidée à retrouver son corps, celui de Naoufel, un jeune homme malchanceux. Le film alterne entre l’odyssée de la main dans les rues et les souvenirs de Naoufel, de son enfance à sa rencontre avec Gabrielle.

Récompensé à Cannes et nommé aux Oscars, J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin est une merveille de poésie urbaine. Une superbe histoire de deuil, d’amour et de destin, portée par une animation 3D au rendu 2D unique et une bande-son magnétique de Dan Levy.

Akira (1988)

Neo-Tokyo, 2019. Kaneda, chef d’un gang de motards, voit son meilleur ami, Tetsuo, développer des pouvoirs psychiques dévastateurs après un accident. Alors que Tetsuo, ivre de puissance, menace de détruire la ville, Kaneda doit l’arrêter, poursuivi par l’armée et des politiciens corrompus.

C’est LE film qui a fait découvrir l’animation japonaise au monde entier. Akira, réalisé par Katsuhiro Ōtomo, est une explosion visuelle, une œuvre cyberpunk monumentale et prophétique sur le pouvoir et la folie des hommes. L’animation, d’une fluidité encore inégalée, reste une référence absolue.

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Anomalisa (2015)

Michael Stone, expert en service client, est un homme incapable de se connecter aux autres. Pour lui, tout le monde a la même voix et le même visage. Lors d’un voyage d’affaires à Cincinnati, il rencontre Lisa, une anomalie dans son monde monotone. Une « Anomalisa ».

Entièrement réalisé en stop-motion, Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson est d’une tristesse et d’une humanité bouleversantes. C’est une exploration existentielle de la solitude et du désir de connexion, avec une scène d’amour d’un réalisme déconcertant pour des marionnettes.

Flee (2021)

Amin, un universitaire afghan vivant au Danemark, est sur le point de se marier. Mais pour avancer, il doit révéler un lourd secret sur son passé. Il raconte pour la première fois son parcours de réfugié, de son enfance à Kaboul à sa fuite rocambolesque vers l’Europe.

Triplement nommé aux Oscars (Meilleur film d’animation, Meilleur documentaire, Meilleur film international), à la croisée du documentaire, de la thérapie et du thriller, Flee utilise l’animation pour protéger l’anonymat de son protagoniste et pour donner corps à ses souvenirs. C’est un témoignage puissant sur le traumatisme, l’exil et la construction de soi.

L’Île aux chiens (2018)

Dans un Japon dystopique, la ville de Megasaki bannit tous les chiens sur une île-poubelle suite à une épidémie de « grippe canine ». Le jeune Atari, 12 ans, s’y rend en secret pour retrouver son chien, Spots. Il est aidé par une meute de cinq chiens de caractère, menée par le récalcitrant Chief.

Parce que c’est du pur Wes Anderson, mais en stop-motion. Chaque plan est un tableau d’une précision maniaque, l’humour est pince-sans-rire et le sous-texte politique sur l’exclusion et la loyauté est subtil. L’Île aux chiens est un conte absurde, magnifique et étonnamment touchant.

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A Scanner Darkly (2006)

Dans une Amérique futuriste et paranoïaque, un policier infiltré dans un groupe de toxicomanes dépendants de la « Substance D » perd peu à peu son identité. Il est chargé de s’espionner lui-même, sans même le savoir.

Adapté de Philip K. Dick, A Scanner Darkly de Richard Linklater utilise la rotoscopie (filmer des acteurs, puis redessiner par-dessus) pour créer un effet visuel flottant et hallucinatoire. C’est le support parfait pour dépeindre la paranoïa et la dissolution de la réalité. Une expérience cinématographique unique et dérangeante.

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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