Il lui aura fallu plus de vingt années de carrière pour ne plus jouer les utilités et les seconds rôles au cinéma et à la télévision. Depuis le succès interplanétaire de Breaking Bad, Bryan Cranston est devenu une star à part entière et fait partie du casting dantesque d’Asteroid City, le dernier long de Wes Anderson, sur nos écrans depuis le 21 juin.
Il faut sauver le soldat Ryan (1998)
Apparu sur les écrans pour la première fois en 1982, Bryan Cranston a mis plusieurs années avant de se faire un nom. Au cinéma, on le retrouve dans un mini-rôle d’ambulancier dans l’un des segments du film à sketchs Cheeseburger film sandwich, avant de sympathiser avec Tom Hanks sur son film en tant que réalisateur, That Thing You Do !, en 1996. Il le retrouvera deux ans plus tard dans un second rôle chez Steven Spielberg pour Il faut sauver le soldat Ryan, en tant que colonel. Pour sûr, Cranston a monté en grade et ce n’est pas terminé !
Malcolm (2000-2006)
Quand Bryan Cranston se lance dans l’aventure Malcolm, il a déjà œuvré dans de nombreuses séries télévisées, de CHiPs à X-Files, en passant par Seinfeld et Alerte à Malibu. Mais c’est la première fois qu’il a le rôle principal. Celui de Hal, père de famille de cinq garçons, Américain moyen, totalement immature et paranoïaque, et dont les aventures souvent abracadabrantesques vont faire rire des millions de spectateurs à travers le monde. La série va obtenir plusieurs Emmy Awards et Cranston, une reconnaissance qui le mènera vers le rôle de sa consécration absolue dans Breaking Bad.
Breaking Bad (2008-2013)
Walter White est un professeur de chimie surdoué, un père de famille exemplaire qui apprend être atteint d’un cancer du poumon en phase terminale. Pour mettre à l’abri financièrement ses proches, il s’associe avec l’un de ses anciens élèves dans la fabrication et la vente de méthamphétamine et devient un escroc éblouissant, n’ayant rien à perdre. Breaking Bad est considérée comme l’une des meilleures séries de tous les temps (87 Emmy Awards dont quatre rien que pour Cranston en tant que meilleur acteur dramatique). Le début de la gloire pour l’acteur et des rôles d’importance au cinéma. Il était temps.
Drive (2011)
Devenu star grâce à Malcolm et Breaking Bad qui bat alors tous les records d’audience, Bryan Cranston continue d’interpréter les personnages ambigus dont la bonhomie naturelle cache une nature plus sournoise. Le voici en patron de garage où travaille Ryan Gosling dans Drive de Nicolas Winding Refn et qui va tremper dans des affaires liées à la mafia, alors qu’il n’aurait pas dû. Un second rôle marquant pour un film devenu culte. Si Gosling profite du film pour être lancé sur orbite, Cranston ne démérite pas et obtiendra au fur et à mesure des rôles dignes de sa démesure.
Total Recall : mémoires programmées (2012)
À l’origine, une nouvelle de Philip K. Dick, Souvenirs à vendre, puis un film adapté devenu culte, Total Recall, de Paul Verhoeven. On aurait pu en rester là, mais c’était sans compter sur le réalisateur Len Wiseman à qui l’on doit les deux premiers Underworld, qui souhaite faire une nouvelle version du livre. Il embauche Colin Farrell, Kate Beckinsale et Bryan Cranston (dans le rôle du méchant Vilos Cohaagen) dans ce Total Recall : mémoires reprogrammées. Loin d’atteindre les excellentes critiques du film de Verhoeven, ce reboot tutoie les 200 millions de dollars de recettes au box-office international et offre à Cranston un personnage en totale surchauffe.
Argo (2012)
Thriller politique de et avec Ben Affleck, Argo est inspiré de l’histoire vraie du sauvetage de six otages américains au sein de leur ambassade au moment de la Révolution iranienne. Bryan Cranston y est le supérieur d’Affleck qu’il envoie sur le terrain pour cette extradition délicate. Le film est un succès critique et public et l’occasion pour Cranston de montrer une autre couleur de jeu. Un tremplin vers l’un de ses rôles suivants, celui du scénariste Dalton Trumbo qui lui vaudra sa première nomination aux Oscars.
Godzilla (2014)
Ce n’est pas la première fois que Bryan Cranston se frotte au blockbuster de science-fiction. On l’a déjà vu dans John Carter et Total Recall : Mémoires programmées, mais ce reboot de Godzilla a quelque chose de différent. Déjà dans le fait qu’il occupe l’un des rôles principaux aux côtés de Aaron Taylor-Johnson et notre Juliette Binoche nationale dont il est l’époux de fiction. Au milieu des effets spéciaux, il montre une nouvelle facette de son talent, en veuf éploré et père cherchant à se réconcilier avec son fils, pendant que la bataille gronde et que Godzilla fait des ravages.
Your Honor (2020-2023)
Après une série comme Breaking Bad, difficile de retrouver un rôle d’une telle ampleur sur le petit écran. Bryan Cranson y parvient toutefois avec Your Honor, série dans laquelle il incarne un juge de La Nouvelle-Orléans se retrouvant face à un terrible dilemme personnel : livrer son fils à la police, en délit de fuite après un accident impliquant un membre de la pègre, ou au contraire, le protéger coûte que coûte. Une série haletante de deux saisons qui a offert à Cranston une nomination aux Golden Globes dans la catégorie Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm.
Asteroid City (2023)
Bryan Cranston entre enfin dans la famille Wes Anderson. Dans Asteroid City qui vient de sortir, il rejoint l’énorme casting constitué de Scarlett Johansson, Tom Hanks, Tilda Swinton ou encore Edward Norton, autour de la ville d’Asteroid City dans les années 1950, au moment d’un concours d’astronomie virant à la quarantaine forcée. L’occasion pour Cranston de participer pour la première fois à un film présenté en compétition officielle au Festival de Cannes.
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