Aussi à l’aise dans les drames (à costumes), les comédies (romantiques) et les films d’action (esthétiques), Colin Firth est devenu l’un des acteurs les plus indispensables de sa génération. Tandis que La Ruse sort en DVD le 31 août, voici certains de ses rôles les plus emblématiques et… flegmatiques !
Valmont (1989)
Après quelques seconds rôles au cinéma, Colin Firth prend enfin les commandes avec Valmont de Milos Forman. Une nouvelle variation des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, tournée principalement autour du personnage diabolique et séduisant du vicomte de Valmont. Colin Firth y donne la réplique à Annette Bening et se fait remarquer du grand public par son charme si britannique. Un film qui va toutefois longtemps le cantonner aux rôles romantiques en costumes.
Orgueil et Préjugés (1995)
Pour la télévision, Colin Firth va jouer le rôle de Fitzwilliam Darcy (référence de son futur personnage du Journal de Bridget Jones) dans la mini-série Orgueil et Préjugés. Une adaptation fidèle du roman éponyme de Jane Austen qui rencontra un succès phénoménal partout à travers le monde. Elle a surtout contribué à propulser encore davantage Colin Firth sur le devant de la scène. Une star est née.
Le Journal de Bridget Jones (2001)
Entre Hugh Grant, patron sexy et toxique et Colin Firth, plus raide mais tout aussi charmant, le cœur de Renée Zellweger balance. Le Journal de Bridget Jones, adaptation fidèle de l’œuvre de la romancière Helen Fielding, est un délice sucré à regarder qu’on soit en couple ou célibataire. Colin Firth y est brillant en homme froid en apparence, mais consumé par le feu intérieur de la passion ne demandant qu’à se révéler. Et sa bagarre sous la pluie avec Hugh Grant pour séduire sa belle est entrée dans la légende des grandes comédies romantiques…
Love Actually (2003)
Pour le film choral Love Actually, Richard Curtis réunit la crème des comédiens britanniques : Hugh Grant, Keira Knightley, Alan Rickman, Emma Thompson et donc, Colin Firth. Plusieurs histoires d’amour qui s’entremêlent, se déchirent, se reconstituent et font autant rire que pleurer. Firth y incarne un écrivain découvrant l’infidélité de sa compagne, avant de tomber amoureux de son employée de maison portugaise. Un film devenu culte avec le temps et indispensable à regarder au moment des fêtes de fin d’année.
La Dernière Légion (2006)
Colin Firth s’est essayé à tous les genres ou presque et même les plus inattendus, comme le péplum pour La Dernière Légion. Il se retrouve ainsi propulsé en l’an 476, alors que l’Empire romain est sur le point de chuter. Il est alors le commandant Aurelius, chargé de veiller sur le dernier empereur en date, Romulus Augustus. Entre trahisons et grandes batailles, le film ne lésine pas sur les grandes étapes du genre et offre à Colin Firth un rôle viril de leader incontestable.
Mamma Mia ! (2008)
Colin Firth sait à peu près tout faire. Mais on ne l’imaginait probablement pas danser ni chanter, surtout en compagnie de Meryl Streep et Pierce Brosnan. C’est pourtant ce qu’il fait brillamment dans la comédie musicale Mamma Mia !, vent de fraîcheur sur une île grecque et sous les plus grands tubes du groupe Abba. Le film a rapporté plus de 600 millions de dollars de recettes… Et a donc engendré une suite dix ans après, Mamma Mia ! Here We Go Again pour laquelle Colin Firth repousse la chansonnette pour notre plus grand plaisir.
A Single Man (2009)
Dans le premier film du styliste Tom Ford, A Single Man, Colin Firth trouve l’un de ses plus beaux rôles qui lui vaudra d’ailleurs la Coupe Volpi du meilleur acteur au festival de Venise. En professeur d’université se retrouvant veuf de son compagnon, il sombre petit à petit, dérive dans une langoureuse dépression, ne voyant plus que la vie vaut tout de même d’être vécue. Un drame d’une beauté vénéneuse au rythme lancinant et une nouvelle carrière de réalisateur pour Tom Ford, qui entre directement dans la cour des grands.
Le Discours d’un roi (2010)
Le film de la consécration internationale pour Colin Firth. S’il est déjà une star, c’est avec celui-ci qu’il va rafler tous les prix d’interprétation, dont l’Oscar du meilleur acteur. Pour Le Discours d’un roi, il interprète rien de moins que le monarque George VI qui n’était pas destiné à monter sur le trône et dont le bégaiement était un sérieux handicap pour gouverner. Alors qu’il doit prononcer le discours de sa vie à la radio pour annoncer l’entrée en guerre du Royaume-Uni en 1939, il prend des cours de langue pour affronter la situation. Un film à la fois sobre et grandiloquent et une performance toute en subtilité pour l’acteur.
Kingsman : Services secrets (2015)
Colin Firth en espion qui sait autant jouer de ses neurones que de ses poings ? Pari tenu haut la main grâce au réalisateur Matthew Vaughn, qui a vu en l’acteur britannique toutes les possibilités athlétiques. Pour Kingsman : Services secrets, Firth est en effet un tueur redoutable et un mentor avisé pour le jeune Taron Egerton, voué à lui succéder. Dans une ultraviolence stylisée doublée d’un humour noir dévastateur, Colin Firth manie le parapluie comme personne, dans un bel hommage au John Steed de Chapeau melon et bottes de cuir.
La Ruse (2022)
Après Kursk et 1917 dans lesquels il jouait les seconds rôles de luxe, et surtout Le Discours d’un roi, La Ruse est un nouveau drame historique, écrit par l’excellente Michelle Ashford (Masters of Sex) et réalisé par John Madden. Colin Firth y déploie son sens inné du flegme, alors que tout bouillonne autour de lui. Il s’agit ici d’une reconstitution minutieuse de l’opération Mincemeat, qui a permis de tromper les Allemands en leur faisant croire qu’un débarquement aurait lieu en Grèce et non en Sicile. Une vaste entreprise de désinformation qui a permis de sauver bien des vies et de faire basculer l’échiquier militaire en faveur des Alliés.