Quand le septième art rencontre le neuvième, cela ne fait pas toujours bon ménage. Nombre d’adaptations live ont déçu les fans, tandis que d’autres, plus rares, ont été aussi bien accueillies par la critique que le public. À l’occasion de la sortie au cinéma de l’adaptation de la BD La Page Blanche, par Murielle Magellan, retour sur ces films qui ont agrandi avec succès les petites cases.
Quand le septième art rencontre le neuvième, cela ne fait pas toujours bon ménage. Nombre d’adaptations live ont déçu les fans, tandis que d’autres, plus rares, ont été aussi bien accueillies par la critique que par le public. À l’occasion de la sortie cinéma de l’adaptation de la BD La Page Blanche, par Murielle Magellan, retour sur ces films qui ont agrandi avec succès les petites cases.
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
Après une première adaptation live en 1999 qui avait remporté un succès en salles sans convaincre toutefois, le plus célèbre des Gaulois est de retour en 2002 avec Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Alain Chabat, devant et derrière la caméra, s’approprie l’univers débridé d’Uderzo et Goscinny, y ajoute sa propre patte façon « humour Canal+ » et signe un film culte. Près de 25 millions de spectateurs en Europe dont 14 rien qu’en France, des répliques qu’on récite encore vingt ans après et une référence indépassable pour les adaptations suivantes des aventures musclées de nos irréductibles ancêtres.
Retrouvez les meilleurs films des années 2000
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne
Tintinophiles, Steven Spielberg et Peter Jackson se sont toujours juré d’adapter un jour au cinéma les péripéties du reporter à la houppette de Hergé. L’un à la réalisation, l’autre à la production. Les films live déjà réalisés dans les années 1960 avaient quelque peu désarçonné, et ils ont décidé d’opter pour la technique du motion capture. Jamie Bell, Andy Serkis et Daniel Craig ont donc joué bardés de capteurs de mouvements, pour un rendu d’animation ultra-réaliste. Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne ne fut toutefois un succès qu’en Europe à sa sortie en 2011. On attend désespérément sa suite, toujours à l’ordre du jour.
En savoir plus : le top des meilleurs films de Steven Spielberg
Valérian et la Cité des Mille Planètes
Voici le film qui a failli faire sombrer totalement Luc Besson et sa société EuropaCorp. Mais il n’en reste pas moins que Valérian et la Cité des Mille Planètes, malgré quelques défauts scénaristiques, est sans doute à ce jour l’adaptation live de BD la plus ambitieuse. Les aventures intergalactiques de Valérian et Laureline de Jean-Claude Mézières ont coûté près de 200 millions de dollars de budget, offert des effets spéciaux dantesques et montré que la France pouvait rivaliser avec les Américains en termes de blockbuster. C’est déjà ça de pris.
La Vie d’Adèle
Aussi surprenant que cela puisse paraître, La Vie d’Adèle, le film-polémique d’Abdellatif Kechiche, Palme d’or à Cannes en 2013, est une adaptation du roman graphique Le bleu est une couleur chaude de Jul Maroh. On suit l’histoire d’amour pleine de bruit et de fureur entre la jeune Adèle et la mystérieuse Emma. Sur près de trois heures, leur romance contrariée va révéler le talent brut d’Adèle Exarchopoulos et confirmer celui de Léa Seydoux.
Sin City
On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Un adage que Frank Miller a fait sien en co-réalisant Sin City avec Robert Rodriguez, l’adaptation de son propre comics crépusculaire du même nom. Le casting est exceptionnel (Bruce Willis, Jessica Alba, Mickey Rourke, Clive Owen…) et les effets spéciaux, graphiques donnent l’impression d’évoluer au cœur-même des images papier de Miller. Ce polar noir, sanglant, sexy et violent a su plaire autant aux fans du comics original qu’aux néophytes, qui se sont précipités en librairie pour lire la bd après découverte du film.
Scott Pilgrim
Adaptation des comics du même nom signés Bryan Lee O’Malley, Scott Pilgrim est la première incursion sur le sol américain du Britannique Edgar Wright. Il s’agit de l’histoire d’un jeune homme confronté à une ligue composée d’exs de sa nouvelle compagne dont il va devoir se débarrasser pour guader sa belle. Michael Cera, tout en candeur et fausse fragilité, endosse ce rôle complexe dans un film bourré de références à la pop culture.
Kingsman
Après avoir adapté la bd de super-héros Kick-Ass, Matthew Vaughn récidive avec The Secret Service de Dave Gibbons et Mark Millar, pour en faire la saga Kingsman. Déjà trois volets pour cette agence d’espionnage pas comme les autres, où les agents sont habillés comme des gentlemen dont les gadgets létaux sont dissimulés dans des objets du quotidien. Les films oscillent entre moments de comédie et scènes de violence parfois insoutenables. Un mélange réussi à ne pas mettre devant tous les yeux.
Snowpiercer – Le Transperceneige
Quand Bong Joon-ho quitte sa Corée du Sud natale pour poser sa caméra outre-Atlantique, c’est pour adapter une bande dessinée française, Le Transperceneige de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Snowpiercer – Le Transperceneige est un film post-apocalyptique et une métaphore sur la lutte des classes. On y suit un groupe de survivants pauvres qui franchit les wagons les séparant des riches, au sein d’un train roulant perpétuellement. Le film est même devenu une série à succès sur Netflix.
Zaï zaï zaï zaï
Fabcaro est à la fête ! Après l’adaptation de son roman Le Discours, voici celle de la bande dessinée Zaï zaï zaï zaï qu’on croyait impossible à réaliser. Pensez donc ! Un quadragénaire sans histoire est pris pour ennemi public numéro un parce qu’il a oublié de présenter sa carte de fidélité dans un supermarché. S’ensuit une irrésistible chasse à l’homme aux conséquences inattendues. Le film Zaï zaï zaï zaï de François Desagnat fait mouche grâce à son casting enthousiaste, de Jean-Paul Rouve à Julie Depardieu, en passant par Ramzy Bedia et Yolande Moreau.
La Page Blanche
Adaptée de la BD du même nom de Boulet et Pénélope Bagieu, La Page Blanche est une des ces œuvres qui remettent en question. Faire table rase du passé, n’est-ce-pas un fantasme dont nombreux rêvent ? Et c’est pourtant la réalité d’Eloise (Sarah Giraudeau dans le film), qui se réveille soudain amnésique, sur un banc, en plein Paris… Etonnant sort qui lui est imposé, elle est obligée de repenser sa vie malgré elle, sur cette inattendue page blanche. Entre redécouverte authentique de ce qu’elle aime et de qui elle est, et difficultés à se repenser et se réaffirmer, ce personnage a inspiré Murielle Magellan pour un long métrage fort en émotions.