Arsène Lupin, le célèbre gentleman-cambrioleur créé par Maurice Leblanc, n’a de cesse de revenir au goût du jour. Décliné en bandes dessinées, mangas, pièces de théâtre, il est également star de cinéma, roi des séries télé et fait même la joie des plus jeunes avec l’animé Lupin III. Retour sur ces films et séries qui ont fait de lui le plus grand des voleurs.
The Teeth of the Tiger
Apparu pour la première fois en 1905 dans le magazine Je sais tout, Arsène Lupin a tout de suite séduit les lecteurs. À tel point que son créateur, Maurice Leblanc, lui fera vivre nombre d’aventures rocambolesques jusqu’à son décès en 1941. Mais la destinée du gentleman-cambrioleur ne s’est pas arrêtée là et très vite, le cinéma lui a fait les yeux doux. Et ce, dès 1908, en format court-métrage. Il faudra attendre 1919 pour le retrouver en version longue, dans The Teeth of the Tiger en 1919, du réalisateur américain Chester Withey, avec David Powell. Un film aujourd’hui disparu.
Les Aventures d’Arsène Lupin
Après plusieurs films internationaux et un premier essai français (Arsène Lupin détective en 1937), le cambrioleur aux multiples avatars et déguisements revient en 1957 dans Les Aventures d’Arsène Lupin de Jacques Becker, avec Robert Lamoureux dans le rôle-titre. Lupin y dérobe des tableaux, des bijoux, un million de marks, se fait pour ennemi le Kaiser lui-même et séduit la belle Mina. En somme, un week-end traditionnel pour le gentleman cleptomane qui permet au film de récolter plus de trois millions d’entrées.
Signé Arsène Lupin
Suite des Aventures d’Arsène Lupin, Signé Arsène Lupin est cette fois-ci réalisé par Yves Robert, sur un scénario de Jean-Paul Rappeneau. Lupin, toujours sous les traits de Robert Lamoureux, se fait cette fois suivre par le journaliste Isidore Beautrelet qui l’admire et retrouve le trésor de la Toison d’or. Le film est un nouveau succès, mais il faudra attendre 2004 pour qu’Arsène Lupin ressurgisse au cinéma.
Arsène Lupin (2004)
C’est à Jean-Paul Salomé qu’incombe de ressusciter Lupin sur le grand écran. Dans son film Arsène Lupin, il s’inspire des histoires La Comtesse de Cagliostro et Le Collier de la Reine pour composer un film d’aventures à gros budget, avec Romain Duris en cape et chapeau haut-de-forme, Kristin Scott Thomas et Eva Green. Arsène est ici dans sa prime jeunesse, véritable casse-cou et séducteur en diable, même si le film ne sera qu’un semi-succès tant critique que public (moins de 500 000 entrées) et ne sera donc jamais la franchise espérée.
Arsène Lupin (série)
Après une première série créée au Québec en 1960, la France retrouve son cambrioleur préféré et en fait un héros régulier du petit écran avec la série très justement nommée Arsène Lupin. Entre 1971 et 1974, Jacques Nahum fait de Georges Descrières un héros chevaleresque et mystérieux, le long de ces 26 épisodes portés par le désormais célèbre générique interprété par Jacques Dutronc.
Arsène Lupin joue et perd
En 1980, Antenne 2 diffuse une nouvelle mini-série consacrée au personnage de Maurice Leblanc, Arsène Lupin joue et perd. Pendant six épisodes de 52 minutes, Jean-Claude Brialy incarne le gentleman-cambrioleur accusé de meurtre, lui qui pourtant ne tue jamais. À lui de s’extirper de cette fâcheuse situation, à la manière du docteur Kimble de la série Le Fugitif.
Le Retour d’Arsène Lupin
Lupin va et vient à la télévision. Il disparaît pendant presque dix ans avant de ressurgir en 1989 dans la série Le Retour d’Arsène Lupin, au générique composé par Vladimir Cosma. François Dunoyer interprète le plus grand des voleurs sur une douzaine d’épisodes, avant de remettre le couvert au milieu des années 1990 avec Les Nouveaux Exploits d’Arsène Lupin, nouvelle salve de huit épisodes diffusés sur France 3.
Lupin
Série hommage au personnage de Maurice Leblanc, Lupin fait les beaux jours de Netflix. Superproduction en deux parties pour le moment, elle est un véritable écrin pour représenter Paris sous ses plus beaux atours à l’international. Omar Sy reprend le flambeau en amateur d’Arsène Lupin bien décidé à user des trucs et astuces de ce dernier pour faire condamner celui qui a laissé mourir son père. On y retrouve également Ludivine Sagnier, Nicole Garcia et Clotilde Hesme, tandis qu’un troisième volet est à l’étude.
Edgar de la cambriole
Au Japon aussi, les gentlemen-cambrioleurs font des émules. Mais ici, Arsène Lupin s’appelle Edgar de la Cambriole. Il sévit sur 360 épisodes de cette série animée qui fit les beaux jours des années 1970, en reprenant tous les codes du personnage créé par Maurice Leblanc, l’humour potache en plus, Edgar étant également un coureur de jupons patenté et amateur de blagues. Il se fait un peu plus grave en version film, comme dans Le Château de Cagliostro, premier long-métrage signé Miyazaki, sorti en 1979.
Lupin III
Au milieu des années 1980, Edgar de la Cambriole se fait nommer Lupin III, en bon petit-fils du célèbre cambrioleur. Ses aventures sont à la fois racontées sur plusieurs séries de mangas, avant de poursuivre sur le petit écran, au cours de plusieurs saisons, dont Lupin III : Une femme nommée Fujiko Mine ou Lupin III : L’aventure italienne. On le retrouve également au cinéma dans plusieurs films d’animation, dont Lupin III : The First est le dernier en date et le premier à sortir dans nos contrées. Ici, il s’associe avec une jeune femme pour dérober un mystérieux journal aux terribles secrets… Lupin n’a pas fini de faire parler de lui et de ravir les générations à venir.