Du retour magistral de Ken Follett à la fantaisie romantique de Sophie Jomain, en passant par l’élégance nordique d’Auður Ava Ólafsdóttir et les rêveries philosophiques de Jonathan Werber, la rentrée littéraire de septembre 2025 s’annonce aussi foisonnante qu’envoûtante. Voici dix romans à ne surtout pas manquer.
Chaque rentrée littéraire charrie son lot de promesses. Celle de septembre 2025 ne fait pas exception, portée par des figures confirmées du roman français et international, des talents en pleine ascension, et quelques surprises inclassables. Au fil de ces pages, l’intime croise l’historique, l’émotion flirte avec l’étrange, et les illusions dessinent les contours du réel.
Le Cercle des Jours – Ken Follett (Robert Laffont)
On ne présente plus Ken Follett, le monstre sacré des romans historiques. L’auteur gallois, maître incontesté du genre depuis Les Piliers de la Terre, signe avec Le Cercle des Jours un retour en grande forme. Dans ce nouveau volume, il poursuit sa vaste exploration de l’Europe à travers les âges, mêlant destins individuels et bouleversements collectifs dans le cadre mystérieux du site de Stonehenge. Fidèle à sa manière de peindre les grandes mutations humaines avec une précision documentaire, Ken Follett nous plonge ici dans un monde en bascule, où l’intime et le politique se répondent. On retrouve ici toute la force de ses sagas haletantes : Le Cercle des Jours s’impose déjà comme un incontournable de la rentrée.
DJ Bambi – Auður Ava Ólafsdóttir (Zulma)
Dans DJ Bambi, la romancière islandaise Auður Ava Ólafsdóttir – récompensée pour Miss Islande et adorée pour Rosa candida – explore avec une finesse poétique les trajectoires d’une femme née dans un corps d’homme dans une société en perpétuelle métamorphose. À travers ce personnage touchant, DJ mais également biochimiste, Ólafsdóttir déploie une fois de plus son art du détail dans une splendide ode à l’émancipation, l’acceptation et l’identité. Un roman subtil sur les voix intérieures et le droit d’exister autrement.
D’une beauté sauvage – Christian Signol (Albin Michel)
Depuis le premier tome de la trilogie La Rivière espérance jusqu’à Dans la Paix des saisons, Christian Signol tisse un fil ininterrompu entre mémoire rurale et nostalgie d’un monde en disparition. Avec D’une beauté sauvage, il nous entraîne dans les pas de deux personnages touchants, dont le quotidien va connaître un grand bouleversement avec l’arrivée du loup dans le splendide territoire, raconté par une plume virtuose, du Massif Central. Manifeste pour la nature, ce roman empli d’émotions place la grandeur de la vie au-delà de tout. Christian Signol, fidèle à sa plume limpide, signe un texte poignant, comme un témoignage d’amour à la nature.
L’Impasse des Rêves – Didier Van Cauwelaert (Albin Michel)
Avec L’Éducation d’une fée ou Un Aller simple, Didier Van Cauwelaert a prouvé sa capacité à osciller entre tendresse, humour et profondeur existentielle. L’Impasse des Rêves ne fait pas exception. On y suit une rencontre littéraire, dont les enjeux sont bien plus importants qu’il n’y paraît… Passion condamnée, lecture et interprétation deviennent le théâtre d’une lutte entre la raison et l’amour. Le tout, porté par cette ironie bienveillante dont Van Cauwelaert a le secret.
Là où naissent les illusions – Jonathan Werber (Charleston)
Fils de Bernard Werber, Jonathan Werber poursuit son œuvre personnelle avec Là où naissent les Illusions, roman-miroir qui interroge la manière dont le mirage façonne nos perceptions. Après Là où les Esprits ne dorment jamais, il creuse le sillon de la fiction philosophique, où le merveilleux n’est jamais loin de la science. Son héroïne Jenny Martin navigue entre illusions collectives, rêves lucides et quête d’identité. Ce roman étrange et fascinant, sur fond d’enquête palpitante, nous invite à remettre en cause nos certitudes. Et si la réalité n’était qu’un récit parmi d’autres ?
Les Griffes de la forêt – Gabriela Cabezón Cámara (Grasset)
Révélée au public francophone avec Les aventures de China Iron, l’Argentine Gabriela Cabezón Cámara propose avec Les Griffes de la forêt un roman où la nature devient théâtre de résistance. Entre thriller écologique, mysticisme sud-américain et critique sociale, cette œuvre puissante raconte la lutte d’une communauté amazonienne contre les industries prédatrices. L’écriture, viscérale et baroque, entrelace magie et militantisme à travers le récit d’Antonio, personnage haut en couleurs. Dépaysant, ce roman va à coup sûr devenir une référence du genre picaresque !
The Austen Academy – Lizzie – Victoria Bath (J’ai Lu)
Et si Elizabeth Bennet entrait en école d’élite, version XXIe siècle ? Victoria Bath propose avec The Austen Academy – Lizzie une relecture vive et moderne de Orgueil et Préjugés, où Jane Austen rencontre les codes du roman campus. L’autrice livre ici un hommage décalé, tout en offrant une galerie de personnages mordants et actuels. Un plaisir de lecture irrésistible pour les amateurs de classiques revisités et de romances pleines d’esprit.
Dream Harbor : le Pumpkin Spice Café – Laurie Gilmore (HarperCollins)
Véritable phénomène Tik-Tok, Laurie Gilmore continue de bâtir son univers réconfortant avec Dream Harbor : le Pumpkin Spice Café. Ce nouvel opus prend place dans une petite ville accueillante, où les arômes de cannelle et les histoires d’amour se mêlent aux tourments du quotidien. Idéal pour prolonger les douceurs de l’été, ce roman séduira les amateurs de feel-good à l’anglaise.
Hope is blue – Aya Estrala (Plumes du web)
Aya Estrela s’est imposée comme une plume montante de la littérature young adult avec The South Girl. Avec Hope is blue, elle offre un roman d’une grande sensibilité, où les couleurs deviennent symboles d’états d’âme. On y suit Cassie, cœur brisé et à la recherche de sa vérité familiale, et Ace, qui s’enfonce de plus en plus dans les traumas du passé. Poétique, intense, parfois cru, ce roman est un cri d’amour à la résilience, servi par une langue vive et imagée.
Le Vent souffle sur Little Balmoral – Sophie Jomain (Charleston)
Après le succès de Les Étoiles brillent plus fort en hiver et de Quand la Nuit devient jour, Sophie Jomain nous emmène cette fois-ci dans les Highlands, au cœur d’un petit village baptisé Little Balmoral. Dans Le Vent souffle sur Little Balmoral, une jeune trentenaire parisienne hérite d’un cottage isolé et prétendument hanté ! Entre paysages sublimes, légendes locales et relations qui se tissent lentement, Sophie Jomain nous livre un roman chaleureux, cousu de bienveillance et d’humour.