En dix romans aussi divers que passionnants, Stock met les formes pour réussir sa rentrée littéraire 2019. Entre des nouveautés venues d’auteurs emblématiques de sa collection Bleue – Luc Lang, Erik Orsenna, Claire Berest ou encore Jean-Luc Coatalem – l’éditeur profite du calendrier pour lancer les premiers romans de deux écrivaines prometteuses et présenter deux romans étrangers qui ont connu le succès dans leur pays d’origine.
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Éclectiques et ouvertes d’esprit par nature, les éditions Stock défendent depuis toujours une littérature moderne, créative et ambitieuse qui place l’émotion aux avant-postes. Porteur d’une certaine idée de la création littéraire, l’éditeur cherche le juste équilibre entre une politique éditoriale prudente portée par des auteurs confirmés et une volonté permanente de dynamiser le roman français en misant sur de nouveaux talents. C’est fidèles à ces préceptes augmentés d’un désir permanent de diversifier les thématiques et les univers de leur production que les éditions Stock abordent sereinement cette rentrée littéraire.
De l’histoire à la fiction
Comme une évidence, les grandes figures de l’histoire font d’excellents personnages de fiction… Encore faut-il que les romans dont ils sont les héros soient suffisamment bons pour qu’ils y acquièrent une dimension symbolique universelle. C’est le cas avec Beaumarchais, un aventurier de la liberté où Erik Orsenna ose le roman historique pour esquisser le portrait savoureux d’un touche-à-tout compulsif de l’Histoire de France. Dans Rien n’est noir, Claire Berest se fixe au Mexique pour une fiction trépidante, acide et féministe sur la vie de Frida Kahlo. Plus ombrageux, Les Derniers Jours de Marlon Brando est un roman crépusculaire de Samuel Blumenfeld narrant une rencontre imaginaire avec l’acteur mythique devenu un ogre paranoïaque. Véritable bulle de fraîcheur, Les Minets signé par le journaliste François Armanet nous transporte dans l’insouciance des années 1960, à une époque où la jeunesse s’ennivrait de Rock’n’Roll et de badinage.
Histoires de famille
Les secrets inavouables et les non-dits sont le pire des poison pour les histoires de familles mais aussi le meilleur des élixirs pour de nombreux grands romans. Pour cette rentrée, les éditions Stock proposent deux alternatives passionnantes et singulières à ce sujet phare de la littérature. En quête de vérité sur son ascendance, Jean-Luc Coatalem tisse avec La Part du fils un roman familial biographique qui le mène depuis la Bretagne jusqu’à la France de Vichy et aux camps Nazis. Dans un tout autre registre, La Tentation de Luc Lang propose une réflexion clinique sur la filiation et la transmission des valeurs à travers la prise de conscience d’un père décontenancé par le cynisme de ses enfants. Qui sème la violence… récolte la violence.
Premier pas
Toujours prêtes à donner leur chance à de jeunes auteur(e)s, les éditions Stock ont fait confiance pour cette rentrée littéraire à deux néo-romancières aux univers totalement opposés mais qui ont en commun cette chose rare qui s’appelle le talent. Premier roman de Constance Rivière, haute-fonctionnaire toujours en exercice. Une fille sans histoire est le récit troublant d’une imposture, celle d’une jeune femme qui s’invente un rôle de victime des attentats parisiens du 15 novembre pour retrouver un homme aperçu durant la tragédie. Passant d’une douleur à l’autre, l’auteure y démonte avec subtilité la mécanique infernale du mensonge. Traductrice de l’italien, Romane Lafore fait elle son entrée dans la collection Arpège avec Belle infidèle, une vibrante déclaration d’amour au pouvoir de la fiction à travers l’histoire d’un traducteur bouleversé par le texte qu’il traduit.
Hollande et USA
Pour cette rentrée 2019, Stock a choisi de présenter à ses lectrices et lecteurs deux romans qui viennent étoffer un peu plus sa collection de littérature étrangère judicieusement baptisée La Cosmopolite. Auteure confirmée aux États-Unis, Sigrid Nunez signe avec L’Ami un joli roman acidulé qui explore l’amitié, le deuil, notre rapport à la littérature et surtout le lien qui nous unit aux animaux de compagnie. Changement de décor et de continent avec Sainte Rita du néerlandais Tommy Wieringa. Dans cette chronique rurale empreinte de simplicité et d’humilité sur le quotidien d’un petit village hollandais, il est question d’amitié et de transmission entre des hommes ordinaires qui tentent de trouver leur place dans un monde qui change plus vite que ce qu’ils peuvent accepter.
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