Dans Impénétrable, publié le 6 septembre 2024 aux éditions Le Lombard, Alix Garin livre un récit autobiographique bouleversant sur son combat contre le vaginisme. Entre sincérité et dessin inventif, l’autrice explore la réappropriation de soi et libère la parole sur un sujet trop souvent méconnu.
Deuxième roman graphique d’Alix Garin, Impénétrable, publié le 6 septembre 2024, s’est immédiatement imposé comme l’un des incontournables de la rentrée littéraire. Sélectionné pour le Prix BD Fnac France Inter et intégré à la sélection officielle du Festival d’Angoulême 2025, prévu du 30 janvier au 2 février, ce récit autobiographique bouleverse autant qu’il éclaire.
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Un témoignage sincère et libérateur
Dans cette bande-dessinée, Alix Garin aborde un sujet intime, encore trop méconnu : le vaginisme. Ce trouble sexuel, qui se manifeste par des douleurs insoutenables rendant impossible la pénétration, a bouleversé sa vie à 21 ans.
Tout en jonglant avec un premier contrat d’édition prometteur pour Ne m’oublie pas (Le Lombard) et un CDI dans une agence de communication, Alix doit affronter un corps qui se ferme, le désir qui s’éteint, et l’incompréhension des professionnels de santé.
Au fil des pages, l’autrice raconte avec une honnêteté désarmante son parcours : les premiers symptômes, les errances médicales, les consultations multiples, mais aussi le cheminement psychologique pour mettre des mots sur des maux invisibles. Au-delà de son combat personnel, Impénétrable ouvre une réflexion sur le désir, la honte, les injonctions sociales et la résilience.
La critique littéraire conquise
Impénétrable a immédiatement conquis la presse spécialisée, qui salue unanimement un album intime et visuellement remarquable. Pour Actua BD, il s’agit de « l’album indispensable de la rentrée », une œuvre dans laquelle « Alix Garin touche l’universel (…) par sa franchise, sa légèreté et son humour ».
La sincérité de l’autrice est souvent mise en avant. Selon Bdgest, Impénétrable est « un récit empreint de pudeur, où [elle] livre son quotidien sans fard et sans faux-semblant ». Le média souligne également que « cette pudeur se traduit en premier lieu par le graphisme de l’artiste » et dans « la description même de son cheminement, qui ne sera pas de tout repos ».
Réalisme et esthétique cartoonesque
Loin d’un simple récit de souffrance, la bande-dessinée est également « une ode à l’amour », écrit Bdgest, qu’il s’agisse de l’amour de soi ou de celui d’un couple. Cette dimension lumineuse est illustrée dans la relation entre Alix et son compagnon, Lucas. À voir à lire souligne que « l’autrice tire de cet amour une force et une énergie à toute épreuve et le récit rend un bel hommage à son compagnon de vie ».
Sur le plan graphique, les critiques sont aussi élogieuses. Le dessin d’Alix Garin, à mi-chemin entre le réalisme et une esthétique légèrement cartoon, est qualifié par Télérama de « style inventif », malgré un côté « lisse et froid ».
L’utilisation des couleurs, comme « le feu orange [qui] représente le désir, [et] le noir qui entoure le personnage [et] symbolise les angoisses », est particulièrement remarquée par Actua BD, qui y voit une « virtuosité graphique » renforçant la narration.
Enfin, l’équilibre entre la gravité du sujet et la légèreté du ton fait l’unanimité. À voir à lire parle d’une œuvre « lumineuse en dépit de son sujet difficile ». Cette capacité à naviguer entre douleur et espoir confère à l’album une portée universelle, offrant un témoignage puissant qui dépasse largement le simple cadre autobiographique.
