Phénomène international de K-pop depuis plusieurs années, Blackpink est le groupe féminin emblématique du genre. Pour en apprendre un peu plus sur ce girlband ou savoir si vous êtes vraiment incollable sur les Blackpink, nous vous conseillons New Generation – Black Pink. A l’occasion de la sortie de l’ouvrage, nous avons échangé avec Rachel, rédactrice en cheffe de Kpop In Paris
Pouvez-vous présenter New Generation–BlackPink ?
Nous souhaitions présenter Blackpink non seulement à leurs fans mais aussi au public en général. Au-delà du groupe, on parle, dans cet ouvrage, de l’influence de la K-pop et de ce que ce genre a apporté. On évoque également ce qui a fait le succès de Blackpink et les raisons pour lesquels elles sont devenues un monument de la K-pop qui va continuer à influencer les générations futures.
Justement, qu’est-ce que Blackpink a de plus qui lui permet de se démarquer parmi tous les groupes ?
D’abord, elles ont eu la chance d’appartenir à la plus grosse maison de disque de Corée (YG Entertainment). Elles ont suivi les pas de 2NE1 qui était le groupe de référence avant leur arrivée. De plus, il faut admettre que les 4 membres des Blackpink sont particulièrement talentueuses : elles savent chanter, elles savent rapper, elles sont drôles, elles sont belles, elles ont du charme. Immédiatement, le public a été happé par leur présence scénique, par leur charisme et, au-delà des productions musicales et de YG Entertainment, c’est leur talent qui leur a permis d’exploser autant.
Le titre de l’ouvrage évoque une nouvelle génération. Quel impact a cette troisième génération de k-pop ?
Avec chaque génération de la k-pop, de nouvelles tendances sont apparues. Par exemple, la 2e génération a vu éclore Big Bang, 2NE1, Girls’ Generation, des tendances bien distinctes de ce que l’on retrouve aujourd’hui avec NewJeans ou Zerobaseone. Ce sont deux mondes assez différents et la musique a évolué. Avant, on avait vraiment de l’électro pop très éclectique alors qu’aujourd’hui, on est reparti vers des tendances un peu plus calmes. Les Blackpink se sont positionnées dans cette 3e génération, qui souffrait d’un manque du girlcrush, un concept qu’elles ont relancé, avec des ambiances un peu plus sombres, plus badass.
Les nouveaux groupes de K-pop s’inspirent-ils des Blackpink ?
Il y a des groupes qui ont suivi leurs pas dans le concept, dans les paroles, dans les chorégraphies ou dans les productions musicales. Teddy, leur producteur, est un monument de la K-pop. C’est lui qui a produit Bigbang, 2NE1. Dès qu’il intervient dans un morceau, cela devient un hit. Cela donne donc envie de répéter la formule pour essayer d’atteindre le succès de Blackpink. Néanmoins, cela ne marche pas à tous les coups. Aujourd’hui, les idoles (ndlr : artistes de K-pop) les citent beaucoup en tant que modèles. Il est aussi important de noter que les Blackpink ont débuté alors qu’elles étaient toutes majeures. Aujourd’hui, les idoles se lancent de plus en plus jeunes. Il y a donc peut-être un décalage du concept. Les personnes sont moins matures qu’elles ne l’étaient à l’époque.
Justement, le public K-pop est-il, lui aussi, plus jeune ?
Je n’ai pas de statistiques démographiques pour le prouver mais je pense que le public ne rajeunit pas. Il a entre 18 et 25 ans. C’est ce qui explique tous les records de vente que l’on voit ces derniers temps : ce ne sont pas des ados ou des pré-ados. A mon avis, ce sont plutôt des personnes qui possèdent un minimum de revenus et qui, fans de K-pop, tentent de soutenir les groupes. Il faut tout de même souligner que la K-pop touche des personnes très jeunes et d’autres bien plus âgées. Par exemple, dans KpopinParis, nous avons une bénévole qui a plus de 35 ans et je connais des fans de K-pop qui ont la cinquantaine et sont mères de famille. Enfin, on en parle peu mais il y a de nombreux hommes fans de K-pop, bien plus qu’on ne pourrait le penser.
Qu’est-ce que les fans absolus – et les autres – vont pouvoir découvrir à travers ce livre ?
Pour les fans de K-pop, on parle de BlackPink, en remontant avant leurs débuts et en allant jusqu’à aujourd’hui, avec le nouveau girl group de YG , BabyMonster. On évoque également leur carrière aux Etats-Unis, notamment grâce à des featurings avec des superstars comme Selena Gomez, Dua Lipa, Lady Gaga.
Mais dans le livre, on parle aussi de la K-pop en général et sur la hallyu (ndlr : augmentation importante de la diffusion de la culture sud-coréenne). Il faut savoir que la K-pop, ce n’est pas juste chanter et danser. C’est un parcours d’entraînement très rigoureux et très intensif. Nous avons tenté d’aller bien au-delà de la simple biographie.
Quels sont d’après vous les morceaux les plus emblématiques ?
J’aime bien leur duo avec DuaLipa, Kiss and Make up ; c’est une très belle collaboration. Il y a Pretty Savage, l’une des chansons les plus appréciées de leur discographie. Dans leur dernier album, je dirais Pink Venom et Shut Down qui ont été joués au Gala des pièces jaunes cette année à Paris.
Quelles sont, d’après vos infos, les prochaines actus du groupe ?
En ce moment, il y a un problème de renouvellement de contrat donc Blackpink est en pause pour une durée indéfinie. Elles ont fini leur tournée avec plusieurs concerts à Séoul. Lisa (ndlr : membre du groupe) a fait quelques shows au CrazyHorse ; c’est la première idole de k-pop à se lancer dans le burlesque. Je pense qu’elles vont continuer à créer sous le nom Blackpink le plus longtemps possible même si elle sont aussi envie de se concentrer sur leur carrière solo. Selon certaines rumeurs, Lisa participerait peut-être à un film burlesque, une sorte de remake de Moulin Rouge. Tout n’est que spéculation mais je crois au futur de Blackpink, que ce soit en groupe ou en solo.
Pour finir, pouvez-vous nous dire qui se cache derrière KpopIn Paris (que l’on retrouve chaque mois dans L’Eclaireur) ?
Kpop In Paris a été créé en 2017. J’ai, pour ma part, rejoint l’aventure en 2019, sur un coup de tête. J’étais au concert de BTS et j’attendais pour rentrer dans le Stade de France. Les personnes qui s’occupaient de Kpop In Paris étaient présentes pour faire gagner des places pour le concert. Je leur ai envoyé un message pour proposer d’étendre leurs activités, créer un webzine… Ce qu’on a fait. Aujourd’hui, Kpop In Paris regroupe une quinzaine de bénévoles qui sont un peu partout en France. Ils sont étudiants ou déjà dans la vie active et viennent d’horizons différents. Au moment du covid, il y a eu une baisse de motivation et d’activité. Mais depuis un an, on a une nouvelle équipe passionnée et très motivée. Notre but est de promouvoir le genre et c’est une magnifique aventure.
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