Le fabuleux Sufjan Stevens, petit Prince de l’indie pop depuis plus de deux décennies, nous revient avec un album combinant les meilleurs éléments de ses différents penchants électro, folk et symphoniques. Un disque qui fait du bien !
Sufjan Stevens, c’est le chouchou de la scène indie depuis 2005 et le fabuleux Come On Feel The Illinoise. Le jeune homme, 48 ans ça va encore, qui s’est tout récemment sorti de justesse d’un sérieux pépin de santé, s’est depuis surtout fait connaitre du grand public avec la B.O de Call Me By Your Name et la très belle Mystery Of Love.
En substance, il est associé bien souvent à des morceaux folk d’une beauté confondante, tendance ukulélé. Pourtant, Sufjan Stevens, c’est beaucoup plus que ça. Au point qu’avoir une idée très claire de sa discographie tient de la gageure, tant le garçon part dans tous les sens. Si on reste concentré sur les projets classiques singer songwriter (donc structure chansons, disons), son dernier disque était Carrie & Lowell en 2015 – folk à souhait. Mais avant, c’était The Age Of Adz, trip électro pop assez fou, qui faisait suite à Illinoise (pop folk semi symphonique, entre autres).
Autant dire que le garçon est bien armé quand il s’agit de développer ses idées…
Une fois ces présentations faites, nous pouvons nous attarder sur ce nouveau disque, Javelin (6 octobre). Eh bien, notre ami de Détroit utilise toutes les cordes de son arc, en insistant toutefois dans la tendance folk. Je m’explique : de loin, la plupart des morceaux semblent relativement sommaires, mais l’oreille attentive saura repérer de petites touches électroniques de-ci de-là, quand l’orchestration globale, à base de choeurs et de cordes est à l’avenant de ce qu’il a fait de mieux.
Voici ce qui est, à l’heure où j’écris ces lignes, mon morceau préféré du disque. Hier c’était « Will Anybody Ever Love Me ?« , demain, c’en sera certainement un autre, ce qui est généralement signe de grand disque en approche… So You Are Tired !
L’ensemble est à l’avenant, pour un disque qui se bonifie au grès des écoutes successives. Il ne vous reste plus qu’à profiter, et à espérer très fort, comme moi, que le grand Sufjan daigne se présenter live dans nos contrées, ses concerts étant systématiquement des moments de pure grâce…
Pour finir, et surtout pour le plaisir : « Will Anybody Ever Love Me ?«
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