Ce disque est une grande promenade paisible dans ses rêveries accompagné par ses guitares préférées comme cette vieille Gibson de 1957 et très souvent, comme dans Minimal, il est tout seul dans une simplicité absolue avec juste la ballade de ses doigts sur le manche de la guitare qu’il laisse aller librement au gré de ses idées…
J’ai beaucoup hésité avant de me décider à parler de ce disque assez incroyable mais finalement, comme personne ici ne le faisait à ma place et qu’il fallait absolument que quelqu’un en parle, alors voilà, je m’y colle… Avec grand plaisir !
Qui connait Freddy Koella? Et d’abord d’où vient-il ce lascar ? Bob Dylan, Dick Annegarn, Francis Cabrel, Carla Bruni, tout ceux là vous les connaissez ? Et bien lui aussi, mais pas pour les même raisons. Ils ont entendu parler de lui, ou plutôt ils ont entendu sa guitare. Et oui, Freddy Koella est guitariste, mais pas n’importe quel guitariste.
Plutôt violoniste de formation, il passe quelques années au conservatoire de Strasbourg. Sa soeur lui fait découvrir le blues et c’est la naissance d’une passion dévorante pour la guitare. Très vite il abandonne famille et études et avec quelques copains se lance dans la musique …..Pour réaliser son rêve il part pour la Nouvelle Orléans et là, il rencontre Zachary Richard avec qui il reste une année comme violoniste et guitariste. Il rentre en France et forme avec de vieux amis le groupe Cookie Dingler et produit un énorme hit « Femme Libérée« , puis s’écarte un peu de la musique.
James Trussard, luthier et ami de longue date à la Nouvelle Orleans, le recommande à Willy Deville qui cherche un guitariste. Freddy va rester douze ans à ses cotés. Ce même James Trussard va le recommander à Bob Dylan qui cherchait à son tour un guitariste original. En 2004 il part en tournée, et pendant un an devient « le » guitariste et compagnon de Dylan qui trouve en lui le renouveau musical qu’il cherchait. Malheureusement l’expérience tourne court à cause d’un problème rénal et reste bloqué plusieurs mois chez lui à Los-Angeles. Durant tout ce temps, il enregistre son premier album solo « Minimal » ce qui a pour résultat d’améliorer grandement sa santé et surtout sa réputation. Désormais en contact avec une ribambelle d’artistes dont Francis Cabrel ou Carla Bruni il entreprend l’enregistrement d’un nouvel album et ce sera Undone.
Undone a été enregistré en une journée à Los Angeles en dehors de toutes contraintes musicales et dans une ambiance extrêmement décontractée avec le contrebassiste David Piltch et le batteur Jay Bellerose. Ce disque est une grande promenade paisible dans ses rêveries accompagné par ses guitares préférées comme cette vieille Gibson de 57 dans J45. Très souvent, comme dans Minimal, il est tout seul dans une simplicité absolue avec juste la ballade de ses doigts sur le manche de la guitare qu’il laisse aller librement au gré de ses idées.
Je pense que vous n’avez probablement jamais entendu un disque aussi zen et aussi simple et c’est ce qui fait sa richesse et son incroyable beauté. Si vous avez les neurones en bataille ou si vous voulez redémarrer ou réinitialiser votre cerveau un peu fatigué, écoutez ce disque merveilleux et limpide.
