En février 2021, les éditions Drakoo vous présente le tome 1 d’une toute nouvelle BD : Le Grimoire d’Elfie. Sous la plume d’Audrey Alwett et Christophe Arleston, les illustrations de Mini Ludvin et la couleur d’Hélène Lenoble, partez à l’aventure avec Elfie et ses tous nouveaux pouvoirs…
D’où vient l’histoire d’Elfie ?
Christophe Arleston : « J’avais depuis longtemps envie d’écrire pour la jeunesse. Avec Audrey, on a vite décidé de transmettre à notre héroïne notre passion des livres. Puis est venue la librairie itinérante dans un bus anglais, la petite sorcière, les histoires à énigmes… »
Audrey Alwett : « Sans oublier l’intrigue familiale de ces trois sœurs orphelines et solidaires ! »
Mini Ludvin : « La magie, les aventures secrètes de l’enfance : j’adore ça ! Alors j’ai puisé aux sources de ce qui me passionnait lorsque j’avais l’âge d’Elfie, particulièrement les animés japonais de Magical Girls. Et puis je me suis attachée à donner vie aux petits riens de tous les jours, qui font tout le sel d’une bonne histoire. »
Comment l’équipe s’est-elle constituée ?
Audrey Alwett : « Je suivais Mini Ludvin sur Instagram depuis des années. Pour Elfie, j’ai tout de suite pensé à elle et je n’ai pas été très surprise quand elle nous a dit « on croirait que vous avez écrit Elfie en me connaissant parfaitement ! ». C’était presque vrai.
Mini Ludvin : « Oui, j’ai tout de suite adoré. J’ai beaucoup travaillé en illustration jeunesse et dans l’animation, à réfléchir au design de chaque personnage : look, couleurs, attitudes. Ils doivent fonctionner entre eux, raconter des choses par leurs contrastes ou similitudes. J’ai appliqué cette expérience à la BD. »
Et pour Hélène Lenoble qui fait les couleurs ?
Audrey Alwett : « C’est une merveilleuse artiste, je connaissais son niveau d’exigence. Il a juste fallu lui envoyer des photos pour qu’elle ajuste ses lumières à celles de la Bretagne ! »
Mini Ludvin, pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience en jeunesse et votre technique de dessin ?
Mini Ludvin : « J’ai commencé à faire de l’illustration jeunesse en marge de mon travail en cinéma d’animation car je souhaitais me frotter à la mise en scène sur un autre média. Mes premières séries de romans jeunesse m’ont permis de tester beaucoup de choses. Par la suite, j’ai grandement appris en réalisant Elfie. Moi qui n’en avais jamais fait en animation, je me découvre une vraie passion pour le storyboard en BD où la narration a ses propres codes. Lorsque je travaille en traditionnel, j’apprécie la précision de l’encrage, mais c’est l’aquarelle qui reste mon procédé de prédilection. Dans ce domaine, je suis avec attention l’œuvre d’artistes comme Heikala, Afu ou Koyamori. »
Christophe et Audrey, vous aviez déjà scénarisé ensemble…
Christophe Arleston : « Oui, nous fonctionnons de manière très différente, et on a appris à en faire une force. Audrey a développé l’idée des trois sœurs et l’histoire de la famille comme je n’aurais pas su le faire, moi qui étais plus focalisé sur le bus, l’aventure… »
Audrey Alwett : « Au fil des années on sait exactement sur quel passage l’un ou l’autre s’en sortira mieux. Quoique pour Elfie, on s’est presque battus pour écrire chaque passage : « Je vais m’occuper de l’arrivée à Kermalo. », « Non, moi ! En plus, je vois exactement ce que je vais écrire. », « Trop tard ! Mon fichier est déjà ouvert ! »
Pourquoi situer ce premier tome en Bretagne ?
Audrey Alwett : « C’est ma région d’origine, je l’aime et j’en connais chaque ambiance par cœur ! »
Christophe Arleston : « Pour le côté île, nous passons chaque été voir des amis sur l’île de Groix : l’endroit nous a inspirés. L’histoire de la conserverie noyée sous le barrage est d’ailleurs authentique. »
Quelles sont vos inspirations, vos influences pour Elfie ?
Mini Ludvin : « J’ai grandi dans un mélange de Disney, de BD franco-belge et surtout d’animés japonais. J’aime leur efficacité du dessin et de la narration. Beaucoup de choses m’ont marquée, en particulier les films du studio Ghibli, avec leurs héroïnes fortes, les thématiques traitées avec sensibilité, l’animation soignée… »
Christophe Arleston : « Il est certain qu’on peut toujours trouver dans Elfie un peu de Miyazaki, de Harry Potter, et le bus de la Ribambelle (Roba) de mon enfance… »
Audrey Alwett : « Ce qui était amusant, c’est que Christophe faisait sans arrêt référence au Club des Cinq, alors que même gamine je n’ai jamais pu supporter cette série ! J’ai été très vigilante à ce qu’on ne retrouve pas dans Elfie tout ce que j’y détestais ! »
Et la suite ?
Christophe Arleston : « On ira en Provence, où les filles vont retrouver un écrivain ami de leur mère disparue. Et nous avons déjà en tête un troisième tome alsacien, avec un convent de sorcières et des marchés de Noël ! »
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Parution le 3 février 2021 – 64 pages
Aller + loin : Le Grimoire d’Elfie, L’île presque : vers une série d’aventures touchantes