Entretien

5 questions à Riad Sattouf

26 novembre 2020
Par Lucas
5 questions à Riad Sattouf

Rencontre express avec Riad Sattouf à l’occasion de la sortie du tome 5 de L’Arabe du futur. Direction les années 90 et plus précisément 1992-1994 pour une histoire pleine d’amour, de tendresse et d’émotions. Il y est aussi question de l’âge ingrat qu’est celui de l’adolescence, de Lovecraft, de la Syrie… Et du dessin évidemment.

L'Arabe du futur, tome 5Le pitch du tome 5 par son auteur, ça donne quoi ? 

Riad Sattouf : « Je dirais, tout simplement la phrase écrite en 4e de couverture du livre : L’Arabe du futur 5 raconte l’histoire d’un adolescent plus du tout blond, de sa famille franco-syrienne et d’un fantôme. »

5 tomes et après ?

L’arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient, se terminera en 6 volume, cela sera la fin d’un cycle ! Le 6e tome risque d’être un petit peu plus épais que les autres…  J’ai déjà commencé l’écriture, et avec tout ce qu’il me reste à faire dessus, je pense qu’il sortira en 2022. 

Vivre avec un fantôme, qu’est-ce que cela change ?

Il faut apprendre à accepter sa présence, et l’empêcher d’influer sur votre vie ! C’est assez fatiguant, cela pompe beaucoup d’énergie… Quand on y arrive… On est mieux sans, c’est sûr, même si sa présence nous fait voir des choses qu’on ne remarquerait pas sans lui… On voit les choses en clair-obscur.

Une image qui vous reste du début des années 90 ?

Je pourrais dire la chute du mur de Berlin bien sûr, mais pour l’ado que j’étais, je dirais plutôt Kurt Kobain, le chanteur de Nirvana, dans son pull en laine troué, avec sa Fender pour gaucher, sur la scène de la salle « Le Liberté » à Rennes (et qui s’appelait à l’époque la Salle omnisport) en train de dire d’une voix déprimée « bonjouw wennes » à la salle au début du concert ! Mon premier concert… et le meilleur de tous bien sûr ! On le sait peu, mais Nirvana a vraiment explosé à Rennes. 

Le confinement version Riad Sattouf, ça donne quoi au quotidien ? 

En temps normal, j’ai une vie pas si éloignée d’un confinement ! Je passe mon temps dans mon bureau entouré de ma collection de livres, à réfléchir aux miens et à essayer de les dessiner. Ce confinement imposé n’a pas changé grand chose à mon quotidien, c’est terrible pour moi de l’admettre ! Le dessin est une évasion, une auto hypnose qui amoindrit les difficultés de l’isolement. Beaucoup de dessinateur sont d’anciens « isolés de la vie » ! En plus, comme je suis déjà un peu maniaque avec les maladies en temps normal, tout cela n’a pas arrangé mes obsessions (mais au moins j’avais déjà des masques et du gel hydro alcoolique en réserve d’avance !). »

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