LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur d’Alain L. (Levallois-Perret). Bénie soit Sixtine de Maylis Adhémar montre qu’il y a toujours des extrémistes encore plus enragés que ceux que vous avez pu côtoyer dans votre jeunesse…
Bénie soit Sixtine
Le coup de cœur d’Alain L. (Levallois-Perret)
Bénie soit Sixtine de Maylis Adhémar montre qu’il y a toujours des extrémistes encore plus enragés que ceux que vous avez pu côtoyer dans votre jeunesse…
Le mariage de Sixtine
Sixtine, élevée par une mère catholique traditionnaliste, tombe dans une famille, celle des de La Garde, inféodée à une quasi secte, celle les Frères et Sœurs de la Croix. Inspirée par le père de Foucauld et créée par frère André, il s’agit du regroupement de fondamentalistes acharnés. Considérant le pape comme illégitime, ils ont constitué une Milice pour véhiculer leurs idées ou au moins les défendre. Le mariage de Sixtine avec Pierre-Louis qui n’a ni tendresse, ni véritable amour, n’a qu’une seule fonction ; celle de procréer.
La soumission
Sous la coupe de son mari et de Madeleine, sa belle-mère, véritable despote, Sixtine doit se plier aux règles rétrogrades édictées par frère André, c’est à dire une soumission de tous les instants à la religion prônée. Elle découvre peu à peu la violence qui anime son mari, toujours prêt à en découdre avec les mécréants et les gauchistes. Le prénom de son futur fils lui est imposé par sa belle mère, à savoir Foucauld.
L’émancipation
Suite à un tragique accident, Sixtine fuit avec Adam, son enfant dont elle a pu choisir le petit nom. Finie la servilité, elle se rebelle, échappe à l’intégrisme et découvre ce que cache sa mère, Muriel. Elle appréhende ce qu’est la liberté au contact de marginaux et des incroyants. La reconstitution d’un arbre généalogique lui permet de renouer avec ses véritables racines et certaines valeurs.
Maylis Adhémar réussit une belle description des dérives sectaires. Sans jamais être caricaturale, sans aucune critique sur la religion, elle décrit des personnes plus vraies que nature. Une plume alerte et légère, met en valeur un texte passionnant de bout en bout, au juste ton. Bénie soit Maylis pour ce livre !
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Parution le 20 août 2020 – 304 pages