Après Charlotte, La Délicatesse ou Le Mystère Henri Pick, David Foenkinos aurait-il éprouvé le vertige de la page blanche ? Pour son nouveau livre, il a en effet décidé de traverser la rue pour trouver un sujet. La Famille Martin est donc née d’une rencontre ! Avec la première passante qu’il a croisée. Et l’écrivain de prouver que toute vie contient son lot de romanesque !
David Foenkinos, au faîte de sa gloire
Que de chemin parcouru par David Foenkinos depuis Le Potentiel érotique de ma femme, premier de ses ouvrages à avoir atteint un certain succès public. C’est notamment en 2009 que l’auteur a tutoyé le sommet des ventes, avec la sortie de La Délicatesse, mélange de roman de reconstruction post-deuil et de comédie romantique, adaptée deux ans plus tard au cinéma.
Les Souvenirs, autour de la relation entre petits-enfants et grands-parents montrait à nouveau le goût de David Foenkinos pour le pittoresque intime, le récit familial, les retours dans le temps nostalgiques… Plus récemment, il a abordé des sujets de plus en plus divers, avec cette même sensibilité aux êtres, dans Charlotte, sur la vie d’une déportée morte à Auschwitz, ou Le Mystère Henri Pick, mise en abîme de la littérature, avec pour héroïne une jeune éditrice à la recherche d’un écrivain perdu.
À l’origine de La Famille Martin, une page blanche
À la suite de tous ses succès, David Foenkinos a changé de méthode : il a souhaité qu’un sujet de roman s’impose à lui. Il a donc décidé de descendre en bas de chez lui, et de discuter avec la première personne qui se présenterait. Il a ainsi rencontré Madeleine Tricot, 80 ans, et a peu à peu appris à la connaître elle, puis sa fille, son gendre et ses petites enfants. La Famille Martin revient sur leurs parcours, soudain transformé par le pouvoir de la littérature.
Avec l’humour et le sens de l’autodérision qui le caractérise, David Foenkinos réussit parfaitement son défi, en narrant à la fois les coulisses de son entreprise et la vie de cinq personnes, qui disent par leurs joies et leurs chagrins tout ce que peut contenir une existence qualifiée « d’ordinaire », et pourtant si riche…
Paru le 1er ocotbre 2020 – 240 pages