Après Peau d’âne, voici… Peau d’homme ! Hubert et Zanzim ont sorti cet été un album qui, au travers d’un scénario très original, ouvre de belles réflexions sur l’amour sous toutes ses formes.
Une fable de la Renaissance
Peau d’homme, c’est avant tout une fable : nous sommes en pleine Renaissance, et Bianca est une riche et jeune italienne qui doit épouser le tout aussi riche et jeune marchand Giovanni. La famille de la promise cache un secret : de génération en génération, les femmes se transmettent une peau d’homme : oui, une peau vide de toute substance. Le déguisement idéal pour voir comment ça se passe, de l’autre côté du miroir. Alors Bianca va se glisser dans cette peau masculine et ainsi devenir… un autre, un homme qui aimera à se faire appeler Lorenzo. Evidemment, cette duplicité sera propice aux étonnements les plus complets, aux découvertes sensuelles, aux questionnements intimes.
La question des genres
Hubert et Zanzim proposent une histoire décalée avec se nombreux axes de réflexion : le changement de sexe, évidemment, la place de la femme dans la société, les tabous liés à sa sexualité… C’est une histoire un peu folle qui aborde le thème de l’amour sous bien des facettes. Une BD dans l’air du temps, au scénario admirablement mis en couleurs par Zanzim. Une BD à la saveur douce-amère, aussi, puisque Hubert, à qui l’ont doit tant de scénarios, est décédé cette année, avant la parution de Peau d’homme. Les deux artistes avaient déjà collaboré sur les deux albums qui composaient Ma vie posthume en 2012, ou encore sur La Sirène des pompiers, en 2006. Dans toutes les histoires sur lesquelles ils ont travaillé de concert, on retrouve cette même habileté à mêler onirisme et loufoque, pensées profondes et humour décalé. Peau d’homme n’y déroge pas, et c’est tant mieux !
– Parution le 3 juin 2020 – 160 pages
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