Carla Bruni. Voici un nom qui a fait et fait encore couler beaucoup d’encre. Entre sa carrière de top model, celle de chanteuse et sa place, un temps, de Première Dame, Carla Bruni a une vie riche. A l’occasion de la sortie de son nouvel album éponyme, retour sur une artiste singulière dans la chanson française.
Du mannequinat à la musique
Carla Bruni n’a pas attendu de vendre des millions de disques pour être connue. En effet, c’est d’abord sous les traits d’une top model ultra médiatisée que Carla se fait connaître.
Si son entrée dans le monde de la musique a paru à certains incongru (une belle femme ne peut pas avoir du talent et savoir écrire), il ne l’est pas tant que ça car elle a baigné dans la culture et la musique depuis sa plus tendre enfance, sa mère étant pianiste concertiste. On a toujours aimé la musique dans la famille. Carla est aussi passionnée par l’écriture et la littérature. Cela faisait longtemps qu’elle écrivait des textes. Et c’est lors d’un dîner en 1999, avec Julien Clerc qu’elle lui avoue écrire des chansons. S’en suit une collaboration, Carla écrit 5 textes pour l’album de Julien Clerc, Si j’étais elle dont le titre du même nom.
Elle se lance en 2002 dans l’écriture de son premier album avec l’aide de son ami, Louis Bertignac. Le succès est là. Salué par la critique et succès auprès du public, Quelqu’un m’a dit est une très belle surprise. Cela lui vaut quelques récompenses dont le Prix Raoul Breton (décerné par la SACEM à titre d’encouragement d’un auteur, compositeur) et la Victoire de la musique d’artiste féminine de l’année en 2002.
Quelqu’un m’a dit
Difficile de faire mieux lorsqu’un premier album atteint des sommets et qu’en plus, on propose un projet particulier, mettre en musique des poèmes anglo-saxons de William Butler Yeats, Emily Dickinson, W.H Auden… C’est l’aventure risquée du deuxième album No promises en 2007.
Those dancing days are gone, tiré de l’album No promises
Quand une Première Dame sort un disque
Que dire du troisième album Comme si de rien n’était qui sort en 2008, dans un contexte assez inédit vu que Carla Bruni est Première Dame car désormais mariée au Président de la République, Nicolas Sarkozy. Inutile de dire que la couverture médiatique est assez imposante. Comme une Première Dame n’a pas le droit d’exercer un métier, les gains des ventes sont reversés à la Fondation de France.
Tu es ma came, tiré de l’album Comme si de rien n’était
Suivent Little French Songs en 2013 et l’album de reprises en 2017 French Touch.
Chez Keith et Anita, tiré de l’album Little French Songs
Enjoy the silence, tiré de l’abum French touch
2020, le retour tout en élégance de Carla Bruni
Après le succès de French touch qui a assis Carla en tant qu’interprète par l’originalité acoutisque de ses reprises ; 2020 sonne le retour de Carla avec sixième album. Produit par Albin De La Simone et avec les participations de Calogero, Michel Amsellem et Gustine (harpiste, finaliste de la dernière saison de The voice), ce nouvel album s’annonce comme un album alliant légèreté, sobriété, délicatesse et douceur. Fait de ballades et ritournelles sur l’amour, les sentiments, cet opus nous replonge dans ce que l’on aime chez cette artiste : ce penchant pour les humeurs musicales acoustiques. Sa voix délicieusement suave, voilée, sait toucher la corde sensible de l’auditeur, l’auditrice. Le tout est porté par une plume élégante avec laquelle elle aime jouer capturant avec précision les émotions.
Qu’elle chante les autres (Brel, Brassens, Renaud, Vian ou Béart) sur les albums d’hommages ou ses propres textes, il y a quelque chose d’infiniment atypique, unique chez cette artiste. Peut-être est-ce son passé de top model, son rôle de Première Dame ? Sans doute, en partie mais pas forcèment complètement. Une personnalité rare et indéfinissable ? Assurément.
Carla Bruni sera sans doute l’un des albums de cette rentrée musicale 2020. Verdict le 9 octobre.
Quelque chose, tiré de l’album Carla Bruni
