LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur d’Alain L. (Levallois-Perret). 1974, dans les rues c’est la liesse. La Lazio remporte son premier titre de champion d’Italie en foot. Maria Grazia et Raffaella, deux adolescentes insouciantes, rêvent de quitter leur quartier populaire, peu favorisé. Cette même journée, trois étudiants, issus de familles aisées, s’abreuvent allègrement en pensant à Gabriele, en prison. Deux milieux sociaux qui ont peu de chance de se croiser. Le destin en décide autrement…
Les Bons Garçons
Le coup de cœur d’Alain L. (Levallois-Perret)
1974, dans les rues c’est la liesse. La Lazio remporte son premier titre de champion d’Italie en foot. Maria Grazia et Raffaella, deux adolescentes, pleines de joie, insouciantes, rêvent de quitter leur quartier populaire, peu favorisé. Cette même journée, trois étudiants, issus de familles très aisées, s’abreuvent allègrement en pensant à Gabriele, en prison. Deux milieux sociaux qui ont peu de chance de se croiser. Le destin en décide autrement durant l’été 1975.
Les fils à papa
Alberto est irrésistible avec son sourire ravageur, Matteo a un comportement lourd avec les filles alors que Luca demeure effacé. Libres et sans la moindre contrainte familiale ou financière, ils ont pour seuls centres d’intérêt l’alcool, les produits psychotropes, le sexe, la violence et les mouvements fascistes. C’est l’époque des années de plomb en Italie avec ses enlèvements et ses attentats. La « Dolce Vita » a vécu.
Le piège
Alberto et Matteo ont monté un véritable traquenard aux deux jeunes filles. Finalement il n’y a ni cinéma, ni fête chez un ami, mais seulement une soirée à quatre, dans une luxueuse villa du Circeo, lieu réservé à l’élite romaine. Le conte mythologique de la magicienne Circé, qui avait jeté un sort à Ulysse et ses compagnons, les transformant en porcs, se reproduit. Les bons garçons, bien élevés, révèlent ce qu’il y a de pire dans la nature humaine.
Naissance d’un écrivain
Inspiré d’un fait divers découvert lors de la rédaction de son récit de voyage en Italie, La Piste Pasolini paru en 2015, Pierre Adrian confirme les qualités littéraires ressenties alors. Avec une écriture fluide, les personnages secondaires qui peuplent le roman sont plus vrais que nature. Il passe avec subtilité de l’insouciance, aux doutes et à la peur. Seul ce qui est indispensable est écrit. Après deux magnifiques récits, l’entrée en littérature est totalement réussie.
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Parution le 26 août 2020 – 272 pages