Il y a un an, à l’heure de la rentrée littéraire 2020, Yasmina Khadra était de retour avec un surprenant roman de rupture où l’humour et la fantaisie se disputent à la mélancolie. Périple initiatique peuplé de freaks improbables, Le sel de tous les oublis ne s’est pas fait oublier, loin de là. A retrouver en poche le 2 septembre 2021 !
Militaire de carrière et carrière d’écrivain
Yasmina Khadra commence à écrire au début des années 80 alors qu’il est encore officier de l’armée algérienne. Après avoir publié plusieurs textes et romans sous son vrai nom, il décide de prendre les deux prénoms de son épouse pour se forger un pseudonyme féminin.
Cet acte fort dans le contexte algérien en dit long sur son engagement pour les idées progressistes. En France, il se fait connaître dès 1997 avec Morituri, un roman noir où il dénonce la corruption et la montée de l’intégrisme à Alger.
Durablement installé dans le paysage littéraire français grâce à des titres comme Ce que le jour doit à la nuit ou encore La dernière nuit du Raïs, il se présente aujourd’hui au départ de la rentrée avec Le sel de tous les oublis.
Après un jeune terroriste mal dans sa peau, un instituteur au cœur brisé
Résolument pacifiste et humaniste, plus à l’aise pour se battre avec des mots plutôt qu’avec des armes, Yasmina Kahdra use de sa plume pour livrer un combat sans merci contre l’obscurantisme et le fondamentalisme religieux.
Intellectuel engagé sur une réflexion plus universelle, il se montre sans concession dans son analyse des relations que l’Occident entretient avec l’Orient à travers des romans comme Les hirondelles de Kaboul, L’Attentat ou encore Les sirènes de Bagdad. Après Khalil où il imagine la cavale d’un jeune terroriste fictif de l’attentat du Bataclan, il change à nouveau de registe avec un roman aux allure de conte initatique.
Le sel de tous les oublis
Road trip baroque lorgnant du côté de Don Quichotte, Le sel de tous les oublis est un roman phare de cette rentrée littéraire dont la fantaisie et l’humour masquent à peine la profonde mélancolie. Yasmina Khadra y imagine le périple d’un instituteur prenant la route après avoir été plaqué par sa femme. De rencontres délirantes et apparitions saugrenues, c’est une rédemption aux contours inattendus qui attend alors son héros au bout du chemin.
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Paru le 2 septembre 2021 – 288 pages