Critique

Le flambeur de la Caspienne de Jean-Christophe Rufin : Rien ne va plus

25 juin 2020
Par Antoine
Le flambeur de la Caspienne de Jean-Christophe Rufin : Rien ne va plus

Pour sa troisième enquête d’Aurel Timescu, Jean-Christophe Rufin quitte l’Afrique et mute son singulier consul en Azerbaïdjan. Malgré une vie de palace contrariée par l’ambiance délétère qui règne à l’ambassade de France et une disparition mystérieuse qui prend des allures d’affaire d’état, Le flambeur de la Caspienne garde toute la saveur romanesque qui fait le sel de la série.

Le-Flambeur-de-la-CaspienneHéros singulier

Il y a deux ans, Jean-Christophe Rufin lançait une série d’aventures policières jubilatoires menées par un héros totalement atypique, à la fois diplomate désinvolte et enquêteur singulier.

D’origine roumaine, Aurel Timescu est héros au charme désuet que son créateur a imaginé à contre-courant des limiers survoltés et tourmentés qui peuplent la littérature de genre.

Aurel, impair et manque…

Après deux premiers épisodes africains (Le suspendu de Conakry et Les trois femmes du consul), Aurel le Consul change de continent et atterrit à Bakou pour Le flambeur de la Caspienne, une troisième enquête qui n’a rien d’une sinécure.

Alors que cette nouvelle affectation s’annonçait comme une retraire dorée jalonnée de luxueux moments détente, le diplomate désabusé est une nouvelle fois rattrapé par ses intuitions. Mis à l’épreuve dans une affaire de disparition douteuse aux implications politiques, Aurel joue gros pour faire éclater la vérité et tracer sa route vers la quiétude

Une expérience XXL

Comme pour chaque roman, Jean-Christophe Rufin nourrit Les énigmes d’Aurel le Consul de son exceptionnelle expérience. Son passé d’ancien diplomate et de médecin humanitaire en font un fin connaisseur des enjeux internationaux et des rouages géopolitiques. Jeune académicien rompu à l’usage exemplaire de la langue, il impose une écriture raffinée et moderne portée par ce puissant souffle romanesque qui caractérise les grands classiques de la littérature populaire française dont il se revendique.

Très à l’aise dans un registre situé à mi-chemin entre le roman policier et la saga d’aventure, il s’amuse à nouveau comme un fou avec son drôle de détective. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce plaisir est hautement contagieux et parfaitement recommandable.

*Copyright fond du visuel : Anthony Salerno sur Unsplash

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Antoine
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