Mafia Definitive Edition : notre test et toutes les infos sur le jeu

Le test Fnac.com

On a testé pour vous Mafia Definitive Edition ! 

Sorti le 25 septembre 2020 sur Xbox One, PS4 et PC, Mafia Définitive Edition est un remake du jeu Mafia sorti 18 ans plus tôt. L’occasion de se replonger dans ce grand classique, en profitant de graphismes retravaillés, d’un scénario étoffé et d’un doublage plus moderne : c’est parti pour un retour à Lost Heaven !

La nostalgie, c’est oui

Tous ceux qui ont eu la chance de découvrir Mafia à sa sortie en 2002 se souviennent du choc que sa découverte avait provoqué. Alors que seul GTA 3 ou encore Driver, sortis quelques mois plus tôt proposait une expérience urbaine dans un grand monde ouvert, Mafia débarquait avec sa ville de Lost Heaven, une Chicago des années 30 revisitée, et son ambiance particulièrement prenante. Dès les premières minutes de jeu, on est très vite replongé dans les mêmes sensations.

En pleine période de prohibition, on y incarne Tomme Angelo, modeste chauffeur de taxi qui s’accroche à un boulot qui semble être loin de le faire rêver pour résister à la crise et à l’explosion du chômage. Mais alors qu’il s’apprête à terminer sa journée, Paulie et Sam, deux mafieux, lui ordonnent de les tirer d’affaires alors qu’ils sont poursuivis par une famille rivale. Vous voilà donc embarqué malgré vous dans une première course-poursuite qui donne le ton, et qui vous fera franchir le pas de trop dans la criminalité. Une première étape qui vous permettra d’intégrer le clan de la famille Salieri, dont le trafic illégal d’alcool est la principale activité, en plus de la guerre face à la famille rivale des Morello.

Les premières cinématiques permettent de constater le gros travail graphique effectué, notamment au niveau des visages, dont les expressions sont particulièrement réalistes et crédibles. Concernant l’immersion, elle est grandement aidée par un doublage en français particulièrement réussi et des dialogues bien écrits, qui vous plongent directement dans l’ambiance un peu cliché de la mafia telle qu’elle a toujours été représentée dans la fiction. Ça fume, ça boit et la loyauté envers la famille est la seule valeur qui compte.

Ça grouille à Lost Heaven

Mais au-delà de son scénario, Mafia c’est aussi et avant tout une atmosphère. Chaque chapitre ou presque vous amènera à conduire dans les rues de Lost Heaven, et c’est probablement cette expérience de jeu qui a particulièrement plu au moment de sa sortie. Contrairement à GTA, il n’est pas question ici de conduire de véritables bolides (du moins au début du jeu) ou encore de ne pas respecter le code de la route. Il faut respecter les limitations de vitesse et se conduire en bon citoyen pour éviter de s’attirer les foudres de la police, qu’il ne sera pas toujours évident de semer une fois l’erreur commise. L’attention portée aux trajets que vous allez réaliser est donc particulièrement immersive, d’autant qu’elle est la plupart du temps accompagnée de dialogues intéressants, même si on regrettera qu’ils soient souvent interrompus si vous avez le malheur de faire une erreur de conduite.

Dans cette Définitive Edition, la découverte de la ville est un atout considérable. Alors qu’elle ne semblait pas très active ou réaliste en 2002, Lost Heaven de 2020 grouille de monde et d’activités en tout genre. Les passants ont des dialogues entre eux, se déplacent, montent et descendent du tramway (à un rythme démoralisant quand on est pressé)… Autant de détails qui rendent la ville beaucoup plus réaliste, encore un point qui renforce l’immersion, qui était déjà la force du jeu.

Comme dans le jeu originel, si le monde ouvert est entièrement explorable, il ne vous donnera accès à aucune quêtes annexes rajoutées ou missions secondaires. En revanche, pour les complétistes les plus pointilleux, la ville est truffée de collectibles qu’il faudra tous trouver pour atteindre les 100%.

Un gameplay toujours aussi efficace

Concernant le gameplay, c’est aussi la fidélité au premier opus qui prime. Les phases de conduite et de gunfight s’enchaînent, en laissant place à certaines phases d’infiltration. Dans le détail en revanche, on sent une nette amélioration de la fluidité dans les déplacements et les tirs, comme dans la conduite d’ailleurs. De quoi rendre l’expérience de jeu beaucoup plus confortable et un peu plus dynamique, tout comme l’ajout d’un GPS, absent à l’époque. Certains regretteront le coup porté à l’immersion, d’autres profiteront sans broncher de cet accessoire de confort qui permet de passer beaucoup moins de temps en voiture.

Comme précisé précédemment, ne vous attendez pas à piloter des bolides. Si la conduite est nettement moins rébarbative qu’à l’époque, les nombreux véhicules parfaitement représentés sont tout de même fidèles à leur époque, et sont donc relativement lourds et lents. Du confort en plus donc, mais toujours cet aspect simulation qui fait le charme de la licence. Si le gameplay d’action ne révolutionne pas le genre, il s’intègre parfaitement dans cette aventure avant tout narrative.

Un plaisir pour les yeux et les oreilles

Dans l’ensemble, Mafia Définitive Edition brille par la précision de ses nouveaux décors, qui rendent la ville beaucoup plus réaliste que dans le premier opus de 2002. Le travail effectué sur la luminosité est particulièrement réussi et vous offrira de vrais bonheurs contemplatifs, même si certains contrastes assez violents vous empêcheront parfois de vous y retrouver, notamment en pénétrant dans un tunnel. La bande-son dans son ensemble est aussi une belle réussite, qu’il s’agisse des musiques que vous écouterez pendant vos trajets ou des bruitages très réalistes.

Si comme beaucoup de joueurs vous avez découvert la licence avec la sortie de Mafia 3 en 2016, Mafia Définitive Edition est l’occasion parfaite de découvrir les origines de la licence tout en bénéficiant d’une esthétique remise au goût du jour, et d’un scénario un peu plus étoffé. Si en revanche vous êtes un fan de la première heure, vous prendrez une bonne dose de nostalgie et redécouvrirez avec bonheur ce grand classique du genre.