On l’attendait, ce premier album d’Aloïse Sauvage ! L’artiste nous avait offert Jimy en 2019, un EP déjà très réussi. Avec Dévorantes, la circassienne de 27 ans revient gonflée à bloc pour nous livrer une petite pépite rap/hip-hop/electro.
Aloïse Sauvage a les crocs
Aloïse Sauvage est un petit phénomène multifonction : comédienne (on l’a vue dans 120 battements par minute), musicienne, interprète, danseuse et circassienne, elle se fait remarquer par son énergie bouillonnante, du son à la scène. Dans sa musique, des sonorités rap, RnB, reggae, qui donnent envie de sautiller.
Cette année, l’artiste était nommée aux Victoires de la Musique dans la catégorie Révélation Scène. Elle y interprétait A l’horizontale, en livrant une performance à couper le souffle, suspendue à son micro. En guise de conclusion, elle s’envole, toujours accrochée, à la verticale cette fois : des paroles aux chorégraphies, Aloïse Sauvage semble bel et bien redéfinir les codes du rap.
Energie dévorante
Et son attitude n’est pas sans rappeler celles de Christine and the Queens ou Eddy de Pretto, deux autres artistes qui ont émergé ces cinq dernières années. Dans leurs projets respectifs, des gestes, des postures et des accoutrements qui titillent les stéréotypes, menant à une réflexion plus large sur le genre et les codes qui y sont associés.
Dévorantes est plus énervé, plus incarné, mais toujours aussi rythmé. Les titres sont acérés. La voix, autotunée ou crue, se promène sur plusieurs thèmes actuels. Et pour finir, la pochette de l’album hallucinogène est elle aussi renversante.
Dévorantes sort le 28 février en CD, vinyle et édition limitée Fnac.
